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Accidents fatals : Deux familles déchirées en plein Ramadan

La série noire continue. Rien que cette semaine, quatre personnes sont décédées dans des accidents de la route. Parmi, l’on compte Irfan Hossenally, 17 ans, et Dilshad Hosany, 18 ans. Leurs proches, anéantis par la douleur, se confient sur la perte de ces deux êtres chers, en plein Ramadan.

La joie a laissé place à la tristesse chez les Hossenally et les Hosany. Mardi dernier, Irfan Hossenally, 17 ans, et Dilshad Hosany, 18 ans, ont chacun péri dans un terrible accident de la route.

 

Irfan se trouvait à bord d’une motocyclette sur l’autoroute, à l’entrée de Bell-Village, lorsqu’il a heurté un parapet de plein fouet. Cet habitant de Le Hochet, Terre-Rouge, a été conduit à l’hôpital Jeetoo où son décès a été constaté. Selon le rapport d’autopsie, il a succombé à ses multiples blessures.

 

Dilshad Hosany, pour sa part, a trouvé la mort à Mont Blanc, Chamouny. Ce jeune laboureur venait de terminer son service à La Vallée des Couleurs lorsque la moto qu’il conduisait a heurté une voiture conduite par un habitant de Quatre-Bornes. Il serait mort sur le coup. Selon le rapport d’autopsie, cet habitant de Tyack, à Rivière-des-Anguilles, a rendu l’âme suite à ses nombreuses blessures.

 

À Le Hochet, tout comme à Tyack, la vie reprend petit à petit son cours. Chacune des deux familles tente de se remettre, mais le cœur n’y est pas toujours. Chota Hossenally, frère de Cader Hossenally et marchand ambulant de son état, se remet difficilement de cette tragédie. «C’est très dur pour un père d’organiser les funérailles de son fils unique. Mon fils ne méritait pas cette fin tragique», confie-t-il.

 

Le jour du drame, Irfan, qui était en Form V dans un collège privé de Port-Louis, avait participé à l’iftar (Ndlr : le moment où l’on rompt le jeûne) en compagnie de ses parents et de sa petite sœur, âgée de 15 ans, avant d’aller à la mosquée du coin pour le namaz (Ndlr : prière). Par la suite, il serait rentré chez lui, avant de sortir de nouveau. «Il m’avait dit qu’il aller se chercher quelque chose à manger. Ce n’est que par la suite que j’ai appris qu’il était parti chez un ami, à Pailles. Un de ses amis m’a téléphoné vers 20h45 pour me dire qu’Irfan avait fait un accident. Il avait déjà rendu l’âme lorsque nous sommes arrivés à l’hôpital. On nous a fait comprendre qu’il est décédé dans l’ambulance. Il avait de graves blessures sur plusieurs parties du corps. C’était horrible de le voir dans cet état», se lamente Chota.

 

Ce dernier explique que son fils était en route pour la maison au moment du drame : «Il était sur le chemin du retour lorsque l’irréparable s’est produit. Les mauvaises langues disent qu’il a dérapé lors d’un rallye illégal, mais il est le seul à savoir ce qui a bien pu se passer. Irfan détenait un learner et avait une moto. Mais celle qu’il conduisait n’était pas la sienne.»

 

Encore sous le choc, Chota ne peut se résoudre à l’idée que son fils a perdu la vie à un jeune âge. «Ils sont nombreux les jeunes qui ont perdu la vie dans un accident de moto. Je conseille aux parents de réfléchir à deux fois avant d’acheter une moto à leurs enfants. Pa fer mem erer ki mwa. Sa pou res enn regre eternel pou mwa. Je conseille aussi aux jeunes qui participent à des rallyes illégaux de penser aux conséquences d’un drame et à son impact sur leurs familles. Mon épouse Koraysa et moi passons par des moments trop durs en ce temps de Ramadan», lâche-t-il, le cœur meurtri par le chagrin.

 

Reshad Hosany et les siens sont tout aussi effondrés. Ce père ne retient qu’une chose de la disparition tragique de son fils. «Mo garson pou mank mwa me si Allah inn bizin li pandan Ramadan mo respekte so swa», dit-il. Aux yeux de Reshad, Dilshad, qui était fils unique, était un enfant exemplaire.

 

Très pieux de nature, le jeune homme venait de prendre de l’emploi à la Vallée des Couleurs, il y a un mois. «Il travaillait, au préalable, avec mon gendre. Avec ses économies, il avait déjà construit une maison. Il ne restait qu’à installer les portes et les fenêtres, et à s’occuper de la plomberie et de l’installation électrique», explique Reshad.

 

Dilshad était également très connu dans le quartier, selon son père : «Mo byen tris parki mo finn perdi enn perl dan mo fami. Mo fam, mo de tifi, mo bann zann ek mo bann ti zanfan pe soufer terib.»

 

Des projets, Dilshad en avait aussi plein la tête : «Il voulait terminer sa maison avant de se trouver une femme.» Hélas, le destin en a décidé autrement !

 


 

La route fait deux autres victimes

 

Salim Rujub, chauffeur de son état, a rendu l’âme le mardi 15 juillet, vers 12h40, alors qu’il était admis à l’hôpital de Flacq depuis le 5 juillet. Ce jour-là, il avait été victime d’un accident de la route, à Pont Praslin. Selon le rapport d’autopsie, cet habitant de Brisée Verdière, âgé de 42 ans, a rendu l’âme suite à un choc hémorragique. Il se trouvait à bord de sa voiture lorsque celle-ci a terminé sa course contre un arbre. Deux autres passagers du véhicule sont toujours admis à l’hôpital.

 

La veille, vers 14 heures, c’est un sexagénaire qui a perdu la vie dans un accident de la route. Louis Roberto Rose, un foreman habitant la rue Géranium, à Résidence Barkly, est mort sur le coup alors qu’il se trouvait à bord de sa motocyclette. Selon le rapport d’autopsie, cet homme de 60 ans a succombé à ses nombreuses blessures. Il a trouvé la mort après avoir heurté de plein fouet un van, à Tamarin. Ses funérailles ont eu lieu deux jours plus tard, en l’église de Sacré-Cœur. Le chauffeur du véhicule impliqué dans cet accident, un habitant de St Paul, a, pour sa part, subi un alcotest qui s’est révélé négatif. Il a toutefois été arrêté et traduit en cour sous une charge provisoire d’homicide involontaire.