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Accidents fatals : encore des jeunes arrachés brutalement à la vie

Les semaines se suivent et les routes continuent de faire des morts. En l'espace d'une semaine (NdlR :  à l'heure où nous mettions sous presse), cinq personnes ont perdu la vie suite à un accident de la route. Il s'agit d'Arabelle Perrine, 25 ans, Estelle Paul, 19 ans, Yoan Groeme, 20 ans, Jordan Pierrot, 29 ans, et d'un ressortissant Kenyan de 22 ans à Maurice depuis septembre dernier pour des études. Ils étaient jeunes, bourrés de rêves, de projets et d'ambitions, et ont tous perdu la vie dans les mêmes tristes circonstances. Témoignages.

Arabelle Perrine, 25 ans et Estelle Paul, 19 ans, fauchées à la fleur de l'âge

 

Adieux douloureux et déchirants à deux jeunes pleins de rêves et d’ambitions

 

Elles étaient jeunes, dynamiques, ambitieuses et avaient des rêves plein la tête. Arabelle Perrine, qui aurait célébré son 26e anniversaire le 22 avril, espérait pouvoir s’envoler bientôt pour Rodrigues pour y retrouver sa grand-mère. Tandis que son amie Estelle Paul, âgée de 19 ans, envisageait d’ouvrir son propre salon d’esthétique très bientôt. Néanmoins, tous leurs projets sont partis en fumée en une fraction de seconde. Elles n’ont pas survécu lorsque la voiture à bord de laquelle elles se trouvaient a fait une sortie de route et percuté un pylône électrique dans les parages de la zone industrielle de La Tour Koenig. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué leur décès au choc de leurs multiples blessures. Elles laissent derrière elles des proches affligés, abattus, dont la vie a été bouleversée à jamais.

 

Les faits remontent au dimanche 31 mars, aux petites heures du matin. Peu après 3 heures, la police de La Tour Koenig a été informée d’un accident survenu dans la localité, non loin de Betonix. Sur les lieux, les officiers ont trouvé une voiture – une Hyundai noire immatriculée 4105 SP 09 – très endommagée avec plusieurs passagers à son bord. Bien que les lieux ne soient pas couverts par les caméras Safe City, les enquêteurs ont pu établir que le véhicule circulait de Pointe-aux-Sables en direction de la rue Concorde, à La Tour Koenig. Sollicité, un médecin du SAMU n’a pu que constater le décès de deux des cinq passagers : Arabelle Perrine et Estelle Paul. L’une des victimes se trouvait sur le siège passager avant et l’autre, sur le siège arrière. Quant aux survivants, ils ont été conduits à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour y recevoir des soins. Parmi eux, figurent le fils d’Arabelle Perrine, âgé de seulement un an, et son compagnon de 31 ans, qui était au volant de la voiture. Si le petit garçon s’en est miraculeusement sorti indemne, son père est, quant à lui, toujours hospitalisé.

 

Les proches d’Arabelle Perrine n’en reviennent toujours pas que celle qu’ils appelaient affectueusement Ronron les ait quittés si soudainement et tragiquement. «La dernière fois que nous nous sommes parlées, c’était la veille de son accident, aux alentours de 20 heures. Je l’avais contactée pour lui demander de nous rejoindre à Flic-en-Flac le lendemain pour un déjeuner de Pâques en famille. Nous avions déjà fait les réservations au restaurant. Elle m’avait promis qu’elle nous y retrouverait avec son fils», relate tristement sa tante Sindy Theodore. Les appels entre notre interlocutrice et la victime étaient très réguliers. «Nous nous parlions environ quatre fois par semaine. Nous étions très proches parce que je me suis beaucoup occupée d’elle quand elle était enfant et que sa mère devait travailler. Elle m’appelait même “maman”.» C’est avec beaucoup de chagrin que Sindy Theodore continue son récit : «Après ce déjeuner, ma fille Aurore avait même prévu de cacher des oeufs en chocolat sur la plage. Elle voulait que leurs enfants, qui ont pratiquement le même âge, s’amusent lors d’une chasse au trésor. Cette idée avait beaucoup plu à Arabelle, mais tous nos plans ont été chamboulés quand nous avons appris cette terrible nouvelle.»

 

Les larmes lui montent aux yeux lorsqu’elle revient sur les circonstances dans lesquelles elle a appris le décès de sa nièce, qu’elle considérait comme son propre enfant. Il était environ 6 heures, le jour fatidique, lorsqu’elle a entendu le cellulaire de son époux sonner. «J’étais dans l’autre pièce mais j’ai pu entendre mon beau-frère lui dire qu’il ne savait pas comment annoncer la nouvelle à  Adèle, la petite soeur d’Arabelle. Je ne comprenais pas encore de quoi il s’agissait. J’ai vu que mon époux avait l’air choqué et désemparé, et j’ai compris que quelque chose de grave s’était produit. Je lui ai demandé de me laisser prendre un médicament avant de m’en dire plus parce que je m’attendais déjà le pire.» Mais avant même que son mari ne lui donne plus d’explications, Sindy Theodore avait déjà rassemblé toutes les pièces du puzzle. Ils ont ainsi eu la lourde tâche d’annoncer la mauvaise nouvelle à leur fille Aurore, qui était très proche de la victime. La seule chose qui peut encore soulager leur famille, dit Sindy Theodore, c’est que «son enfant se porte bien, par la grâce de Dieu. Se sel souvenir ki linn kite. Désormais, nous ne pouvons que le couvrir d’amour pour qu’il ne ressente pas trop ce manque en grandissant». 

 

Arabelle Perrine s’était installée à la rue Requin, à Pointe-aux-Sables, avec son compagnon il y a environ trois ans. Plus jeune, elle a cumulé plusieurs emplois mais avait décidé de se consacrer entièrement à son fils après sa naissance. Sa tante garde d’elle le souvenir d’une jeune femme pleine de vie : «Li ti kontan amize, fer fet ek badine. Li ti bien mesanste ; li ti kontan riy mwa sak fwa mo rat enn dialog. Mais je l’aimais comme si elle était ma propre fille.» Aurore garde également de bons souvenirs de sa cousine, qu’elle décrit comme «joviale, affectueuse et très attentionnée. Tou dimoun ti kontan li. Li ti an mem tan enn kouzinn, enn ser, enn kamarad ek enn mama. Elle était toujours aux petits soins». Aurore ajoute tristement : «Nounn grandi ansam. Depi nounn retourn Moris an 2010, linn pass tou so letan avek nou. Nou ti touzour panse ki nou pou vyei ansam.» Malheureusement, le destin avait d’autres projets pour la jeune femme. Cette douleur atroce que ressentent les proches d’Arabelle, souligne Sindy Theodore, «pou pase enn zour me li pou pran letan. Li ankor bien dir. Sak fwa pou ena Pak sa pou revini».

 

Cette souffrance incommensurable, on peut également la ressentir chez les proches d’Estelle Paul à Cité Ville Noire, Mahébourg. Enceinte de huit mois, sa mère Selvy essaie tant bien que mal de rester forte pour l’enfant qu’elle s’apprête à accueillir. Affligée, ébranlée, elle a tout juste assez de force morale pour nous raconter l’une de ses dernières conversations avec celle qui était son aînée. «La veille de son accident, elle m’avait racontée au téléphone qu’elle avait rêvé de sa grand-mère, qui est décédée le jour de Pâques, il y a sept ans. Elle espérait aller déposer des fleurs sur sa tombe dimanche et m’avait demandé de lui acheter un bouquet au cas où les commerces seraient déjà fermés lorsqu’elle rentrerait à Mahébourg.» Ce qu’ignorait Selvy, c’est que ce même bouquet allait finalement être déposé sur la tombe de sa propre fille.

 

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans leur localité. «Lorsque j’ai entendu Selvy pleurer la mort de son enfant au téléphone, j’ai d’abord cru qu’elle avait fait une fausse couche. J’ai demandé à une amie de la famille de se rendre sur place et c’est là que j’ai compris qu’Estelle avait été victime d’un accident. Au départ, je m’étais imaginée qu’elle n’avait subi que des égratignures. Se apre ki monn kompran kinn pase. Monn santi mo leker rase. Ziska ler nou pankor krwar ki linn mor», lâche Cindy Pokun, la tante de la victime, les yeux rougis par l’émotion. La dernière fois qu’elle a vu Estelle remonte au jeudi précédant l’accident, avant qu’elle n’aille séjourner chez son petit-ami à Pointe-aux-Sables. À ce stade, les membres de sa famille sont encore dans le flou quant aux circonstances ayant conduit à cette tragédie. Ils ne s’en remettent pas d’avoir perdu celle qu’ils décrivent comme «enn bon tifi ki ti kontan abiye ek pran li kont. Li pa ti enn dimoun ki pou al rod problem avek so prosin ou ki pou gard dan leker».

 

À l’heure où nous mettions sous presse, le conducteur de la voiture était toujours hospitalisé. D’après ses proches, «il devrait subir une intervention chirurgicale ce lundi. Bien qu’il soit au courant du décès de sa compagne, nous évitons de lui en parler pour le moment vu qu’il n’est pas au mieux de sa forme». La police attend également qu’il aille mieux pour le questionner davantage sur cette tragédie. Une fois qu’il aura quitté l’établissement, il fera l’objet d’une accusation provisoire d’homicide involontaire. Quant aux funérailles des deux amies, ils ont eu lieu ce lundi 1er avril en présence de proches totalement abasourdis par cette terrible tragédie.

 


 

Winslay Jordan Pierrot, 29 ans, décède un jour après une collision entre sa moto et une voiture

 

Un proche : «Il se donnait à fond dans tout ce qu’il faisait»

 

Il est originaire de Chemin-Grenier mais cela faisait presque un an qu’il vivait à Bain-des-Dames avec sa petite-amie. Cela n’empêche que le calme et la tranquillité de son village natal lui manquaient atrocement. À en croire l’un de ses proches, Louis Leonel Winslay Jordan Pierrot y avait ainsi entamé la construction de sa maison et espérait bientôt terminer les travaux pour pouvoir enfin s’y installer. Malheureusement, ce projet qui lui tenait tellement à coeur est tombé à l’eau lorsqu’il a été arraché à la vie brutalement. Victime d’un grave accident de la route, ce jeune homme de 29 ans, affectueusement appelé Tiko, a poussé son dernier soupir après seulement un jour aux soins intensifs.

 

Son accident remonte aux petites heures du matin du samedi 30 mars, sur la route côtière de Pointe-aux-Sables. D’après l’enquête policière, Jordan Pierrot circulait à moto lorsqu’il est entrée en collision avec une voiture dans les parages de Hero Bakery. Lorsque la police de la localité est arrivée sur les lieux, elle a trouvé le jeune homme gisant inerte sur l’asphalte dans une mare de sang à côté de son deux-roues. Conduit à l’hôpital Jeetoo dans une ambulance, il a été admis au département des soins intensifs. Néanmoins, son état de santé ne s’est pas amélioré. Il a succombé à ses blessures dans la soirée du dimanche 31 mars.

 

Pas marié, Jordan Pierrot vivait en concubinage avec sa nouvelle compagne. Il a quatre enfants – trois filles et un fils – issus de précédentes unions, qui vivent avec leur mère respective. Selon l’un de ses proches, qui a souhaité garder l’anonymat, le jeune homme «était très turbulent, mais il a toujours été proche de la famille. À chaque fois que l’un de nos proches tombait malade, il n’hésitait pas à se déplacer pour aller le soutenir. Il avait un grand coeur et de grandes valeurs familiales. Il ne nous a jamais laissé tomber et prenait de nos nouvelles régulièrement».

 

Notre interlocuteur poursuit : «Jordan était toujours jovial. Il n’avait jamais un mot de travers pour qui que ce soit.» Ce proche se désole que cet amoureux des motos depuis son plus jeune âge «ait été emporté par sa plus grande passion». Le jeune homme, bien que très débrouillard, ne travaillait qu’occasionnellement. Pour cause, il souffrait d’une maladie du coeur depuis l’enfance et cela l’empêchait de travailler plusieurs heures d’affilée. «Cela l’empêchait de garder un travail, mais il se donnait tout de même à fond dans tout ce qu’il faisait.» Ses funérailles ont eu lieu ce lundi 1er avril dans son village natal.

 

Le conducteur de la voiture impliquée – un policier de 28 ans – a été soumis à un alcotest, qui s’est avéré négatif. Aux enquêteurs, il a déclaré que la victime venait en sens inverse et que sa moto zigzaguait. Le motocycliste se serait ainsi retrouvé dans sa voie et il n’a pas été en mesure de l’éviter. Le policier fait l’objet d’une accusation provisoire d’homicide involontaire. L’enquête suit son cours.

 


 

Le motocycliste Yoan Groeme, 20 ans, tué sur le coup après avoir percuté un camion

 

Sa mère Sybille : «Dans mon coeur, il était toujours mon petit garçon»

 

Il était jeune, débrouillard et avait beaucoup d’ambitions. Mais Yoan Groeme, 20 ans, a quitté ce monde avant d’avoir pu concrétiser ses nombreux projets. Il est décédé ce mardi 2 avril après que sa moto est entrée en collision avec un camion à Roche-Bois. Son entourage, terriblement peiné, se confie.

 

Il y a quatre ans, Sybille Groeme a perdu son époux, terrassé par la maladie ; un départ douloureux mais qui n’a fait que la rapprocher davantage de ses deux enfants : Anne-Sophie et Yoan. Au fil du temps, la petite famille, domiciliée à Résidence Lily, Wooton, a pu se reconstruire petit à petit, trouver un nouveau rythme, même si l’absence de cet être cher se faisait encore sentir dans une foule de choses au quotidien. Encore peinés par cette douloureuse perte, ils n’étaient pas préparés à faire face à une nouvelle tragédie. Cependant, le destin peut parfois s’avérer cruel. Ce mardi 2 avril, le benjamin de la famille, Yoan, âgé de seulement 20 ans, est mort sur le coup après que son deux-roues est entré en collision avec un camion DAF ; un décès soudain et brutal qui rend leur deuil encore plus difficile.

 

Comme dans toutes les familles, chaque membre a ses petites habitudes bien ancrées. Avant de quitter la maison pour se rendre au travail, le mardi 2 avril, Sybille Groeme revoit encore son «bébé» Yoan affalé sur le canapé, les yeux rivés sur l’écran de son cellulaire. Il pleuvait ce matin-là. Elle lui avait ainsi demandé de prendre toutes les précautions nécessaires lorsqu’il se rendrait au travail à moto «pour lui éviter d’avoir à faire demi-tour, comme la dernière fois, parce que ses vêtements étaient complètement trempés». Yoan l’avait rassurée en lui promettant de suivre ses conseils, puis elle l’a embrassé et a quitté la maison pour se rendre au travail.

 

Peu de temps après, se remémore Sybille, «j’ai reçu un appel de sa petite-amie, qui travaille avec lui. Elle m’a appris que Yoan avait été victime d’un accident de la route et m’a demandée de me rendre à l’hôpital. J’ai demandé une permission au travail, même si je pensais que ce n’était pas grave, puis j’ai demandé à un proche de me récupérer à l’arrêt d’autobus». Sachant que les nouvelles circulent rapidement sur les réseaux, elle n’a cessé de rafraîchir sa page d’accueil dans l’espoir d’avoir plus de renseignements sur l’accident de son fils. «J’étais déjà à l’arrêt d’autobus lorsque je suis tombée sur une publication faisant état d’un accident de moto à Roche-Bois ayant fait un mort. J’ai hurlé, je me suis écroulée sur le sol, et une inconnue s’est approchée de moi et m’a serrée dans ses bras. Cette jeune fille m’a tenue compagnie jusqu’à ce qu’un membre de ma famille me rejoigne.»

 

D’après les forces de l’ordre, l’accident a eu lieu sur la Nationale, au rond-point de Roche-Bois, près de Sensoria. Les routes étant glissantes à cause des grosses averses, Yoan aurait perdu le contrôle de son deux-roues et percuté un camion DAF de derrière avant de tomber de son véhicule. Le choc de l’impact ne lui a laissé aucune chance de survie. Vu qu’il saignait abondamment, des volontaires ont recouvert son corps d’un morceau de tissu avant même que les premiers secours n’arrivent. Lorsqu’un médecin du SAMU l’a examiné, il n’a pu que constater son décès. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué sa mort à des cranio cerebral injuries. Quant au conducteur du camion, âgé de 41 ans, il a été soumis à un alcotest qui s’est avéré négatif. Le même jour, il a comparu devant le tribunal sous une accusation provisoire d’homicide involontaire. Il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 5 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 50 000.

 

Effondrée, Sybille raconte : «J’avais un bon garçon. Même s’il était adulte, dans mon coeur il était toujours mon petit garçon. Je lui faisais toujours des câlins, des petits bisous, et je lui disais toujours “je t’aime”.» Bien qu’à ses yeux, elle considérait toujours Yoan comme son bébé, elle reconnait que «lorsque son père était tombé malade, il s’est montré très responsable et était aux petits soins pour lui». Avec sa soeur Anne-Sophie, le jeune homme avait une relation fusionnelle. D’ailleurs, ils ne restaient jamais longtemps loin de l’autre. «Nous faisions pratiquement tout ensemble. Lorsque nous étions au collège, il m’attendait à l’arrêt pour rentrer. Durant les vacances scolaires, et même par la suite, nous avons travaillé dans les mêmes magasins, les mêmes compagnies. Nous nous réjouissions à chaque fois que nous étions en congé à la même date. Il était très protecteur vis-à-vis de moi», lâche sa soeur. Elle ne cache pas que les disputes étaient très fréquentes avec celui qu’elle considérait également comme son meilleur ami, «mais les réconciliations se faisaient naturellement, sans qu’on ait besoin de s’excuser. Nous n’étions jamais fâchés bien longtemps».  

 

Le jeune homme était aussi passionné par les jeux vidéos et les mangas que par les véhicules. Même s’il travaillait déjà pour une compagnie à Roche-Bois, Sybille espérait le voir entamer des cours de mécanique à MITD. De son côté, Yoan avait entamé des démarches pour renouveler son passeport dans l’espoir de s’envoler pour l’étranger. Malheureusement, ces nombreux projets ne verront jamais le jour avec la disparition brusque et tragique du jeune homme. Il a rejoint sa dernière demeure le mercredi 3 avril.

 

Retrouvé en bordure de route à côté de son vélo : un jeune étudiant Kenyan rend l'âme après six jours d'hospitalisation

 

La police de Pamplemousses enquête sur un possible délit de fuite après qu'un Kenyan a été retrouvé inconscient en bordure de route avec de graves blessures au visage. Il se trouvait à côté de son deux-roues endommagé. C'était le mercredi 27 mars aux alentours de 00h30. Conduit à l'hôpital SSRN par le SAMU, le blessé – John Muli Ndulu, âgé de 22 ans – a été admis au département des soins intensifs dans un état critique. Le jeune homme, qui est à Maurice depuis le 8 septembre dernier, a rendu l'âme six jours plus tard sans avoir jamais pu donner sa version des faits à la police. L'autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué son décès à des cranio cerebral injuries. La dépouille de l'étudiant a été remise à un représentant du SOS Children Village du Kenya pour le rapatriement. La police poursuit son enquête afin de faire la lumière sur cette affaire.