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Inondations en Inde

Le septuagénaire devrait regagner le pays le 22 septembre.

Il a failli mourir sous les eaux. Ce septuagénaire fait partie de la trentaine rescapés mauriciens qui ont été secourus par l’armée indienne au Cachemire, jeudi. Joint au téléphone, il nous raconte sa terrible mésaventure dans le froid, sans eau, sans nourriture, loin de son épouse, Monette.

Lui se trouve à des milliers de kilomètres de Maurice. Comment se porte-t-il ? Est-il toujours en vie ? Ces questions, Monette Vencatachellum, 72 ans, se les est posées pendant plusieurs jours. Et les images des fortes pluies qui ont frappé le Cachemire la semaine dernière ne la rassuraient pas. Mais aujourd’hui, cette habitante de Quatre-Bornes peut enfin pousser un ouf de soulagement. Son époux Alain, également âgé de 72 ans, a enfin donné signe de vie. «C’est un miracle que mon époux soit encore vivant. J’ai vu les images de ces inondations. Je suis toujours en état de choc. J’ai beaucoup prié pour lui lorsque j’ai appris qu’il y avait des pluies de mousson au Cachemire», confie-t-elle.

 

C’est un appel téléphonique de son époux, dont elle partage la vie depuis 45 ans, qui lui a rendu le sourire. «Il m’a passé un coup de fil jeudi. Il m’a rassurée en me disant qu’il se porte bien. Cela, avant de raccrocher parce que la communication n’était pas très bonne», explique Monette. Comme elle, Alain a aussi retrouvé le sourire. Joint au téléphone, ce dernier, qui se trouvait à Delhi hier, samedi 13 septembre, se dit chanceux d’être toujours en vie. «J’ai échappé à la mort», dit-il. En effet, ces derniers jours ont été un véritable cauchemar pour Alain. D’autant plus qu’il était loin de son épouse, celle-ci n’étant pas du voyage. «J’avais peur. Je me demandais qui pourrait me venir en aide», raconte-t-il.

 

Monette et Alain ont toujours eu pour habitude de voyager ensemble… jusqu’à l’année dernière. Pour des raisons personnelles, le couple, parent de deux enfants – un fils de 44 ans et un autre de 40 ans, qui vivent en Angleterre –, ne pouvait se permettre de quitter le pays au même moment. Ce faisant, il voyageait séparément. Et c’est donc seul qu’Alain, un ancien fonctionnaire, a pris l’avion le  2 septembre, à 18h20, pour se rendre en Inde. Ce voyage, il l’a effectué avec 29 autres Mauriciens – des personnes âgées –, à travers l’agence Appadoo Travel Tour, pour un retour prévu le 18 septembre.

 

Le groupe a débarqué à Dubayy le lendemain à 4h35, avant de mettre le cap sur Delhi à 9h25. Le 4 septembre, il s’est envolé pour le Cachemire où il a logé dans une boathouse. Mais en raison des fortes pluies, Alain et nos autres compatriotes ont dû quitter les lieux, tant le niveau d’eau ne cessait de monter. Selon nos recoupements, tous ont pu quitter les lieux suite à l’intervention du guide de service, afin de trouver refuge dans un hôtel à Kabir.Mais là encore, la situation n’était  guère reluisante.

 

Intervention de l’armée indienne

 

Le groupe aurait été une fois de plus piégé par la montée des eaux – «il y avait plus de trois mètres d’eau», soutient Alain – et a été obligé d’évacuer l’hôtel le 9 septembre. Pour ce faire, il leur a fallu emprunter une route boisée située derrière l’hôtel. «L’eau nous arrivait à la hanche. La route était glissante et boueuse», raconte Alain. Au bout de cinq à six kilomètres de marche, le groupe est parvenu à atteindre une colline où il a passé une première nuit en plein air. «Heureusement qu’il avait cessé de pleuvoir. Mais il faisait froid et nous n’avions rien pour nous réchauffer, pas de nourriture, pas d’eau… Nous étions environ 20 000 personnes», se souvient-il.

 

Sur cette même colline se trouvent également le domicile du gouverneur du Cachemire, ainsi qu’une base militaire. Cette information lui étant parvenu, Alain a décidé de s’y rendre afin de chercher de l’aide. C’est à ce moment-là qu’il a été secouru par l’armée indienne et transporté jusqu’à la haute commission mauricienne à Delhi, en hélicoptère. Là, notre interlocuteur a rencontré le commandant Servansingh de la Special Mobile Force. Sur place, il a également été contacté au téléphone par Arvin Boolell, ministre mauricien des Affaires étrangères.

 

Un hélicoptère de l’armée indienne a, par la suite, été dépêché afin de venir en aide aux autres rescapés. Parmi, l’on compte 13 couples de Mauriciens et trois autres compatriotes. Tous ont été rapatriés à Delhi, jeudi. Selon nos recoupements, le groupe devrait prendre l’avion ce dimanche pour Dubayy, et devrait regagner Maurice le 22 septembre, soit quatre jours après la date prévue.

 

Pour l’heure, nos compatriotes ont déjà repris le chemin des centres commerciaux. «Hier (NdlR : samedi), nous avons fait du shopping à Delhi et visité plusieurs endroits de cette ville», confie Alain. Comme quoi, cette mésaventure est maintenant chose du passé pour notre compatriote.

 


Le directeur d’Appadoo Travel Tour se rend en Inde

Après la pluie… le beau temps. Ramsamy Appadoo, directeur d’Appadoo Travel Tour, agence qui s’est chargée du voyage d’une trentaine de nos compatriotes en Inde, se dit soulagé de les savoir «sains et saufs». C’est pourquoi il a décidé de se rendre auprès d’eux, en Inde. Il devrait les rejoindre ce dimanche.