• Football - Matchs internationaux : chalo India*
  • Kelly Douce, 41 ans, tabassé à mort à cause d’une dette impayée - sa mère Antoinette : «Li pa ti merit enn lamor koumsa»
  • Concert au Casela - Mario Ramsamy : «Venez pour un moment de partage et de communion»
  • 160 ans après la mort du bienheureux Père Laval : pour un pèlerinage tout en prière
  • Art of Living : Gurudev Sri Sri Ravi Shankar en visite à Maurice
  • «Concert spirituel» de Jocelyn Grégoire : passion et division
  • Le gouvernement en mode opération-séduction : entre applaudissements, craintes et interrogations
  • Le fils du tiktokeur Feroz Karamuth, Zaffar (24 ans), décède d’un œdème cérébral aigu - Ses parents : «Toultan nou ti gard lespwar ki li sorti dan kitsoz ki pa bizin»
  • Deux toxicomanes en réinsertion meurent tragiquement : les centres de désintoxication «marrons» au coeur de la polémique
  • Sohil Choytooa, 21 ans, fait une sortie de route mortelle à Isidore-Rose - Son père Ajay : «Ti pou kapav sap lavi mo garson si lapolis ti less nou koste ek so loto sa swar-la»

Pause gourmande avec Cyril Lignac

 Avant le coup de chaud, Cyril Lignac pose dans le lobby de l’hôtel.

Le Chef people français est à Maurice dans le cadre du Festival Bernard Loiseau. Et nous avons essayé de le cuisiner…

Ila pris des couleurs. Du soleil sur la peau. De la chaleur des épices qui impriment leurs saveurs dans ses souvenirs gourmands. Et les bonnes vibesdes Mauriciens pour son âme, explique Cyril Lignac, Chef français superstar. À Maurice dans le cadre du festival culinaire Bernard Loiseau, celui qui fait «pâtisser» les Français dans l’émission Le meilleur pâtissier de France sur M6 a concocté un dîner-voyage au restaurant Le Barachois du Constance Prince Maurice.

 

Il est plus de 22 heures, c’est la fin de son service. Le coup de chaud est passé. Il débarque, souriant, sous les applaudissements de ses convives pour cette soirée d’exception. Pendant plusieurs heures, il a cuisiné dans une petite cuisine attenante à ce lieu magique. Là où les tables sont placées sur des plateformes posées sur l’eau. Là où des lanternes éclairent la route vers la gourmandise…

 

Préparer des plats présentés dans ses restaurants à Paris par une soirée de mars étouffante, c’est du sport. «C’était sympa ! Mais il faisait très chaud. Néanmoins, c’est une expérience que je voulais vivre», confie-t-il avant de saluer ceux qu’il reconnaît et répondre aux questions des gourmets visiblement satisfaits. Plus tôt, ce jeudi 17 mars, avant qu’il ne se lance en cuisine pour son marathon culinaire, Cyril Lignac a accepté de se poser quelques minutes. Le temps d’une petite conversation.

 

Sophie Marceau

 

Malgré nos minutes de retard (méchante circulation), il nous accueille avec le sourire. Gentleman, il prévient sa brigade de son retard et répond à toutes les questions… ou presque. Au moment d’aborder sa vie privée (selon les médias français, il vivrait une histoire d’amour avec l’actrice française Sophie Marceau), il se ferme comme… une huître. «Je ne parle pas de ça»,lance-t-il sur la défensive.

 

Pour ce moment loin de la France, il veut éviter le «tourbouillon» médiatique dans lequel il est pris actuellement. Pas de… sushi ! Au fil de l’échange, Cyril Lignac explique que c’est sa troisième visite à Maurice, que la première remonte à dix ans (la seconde, c’était l’année dernière dans le cadre du Festival) et qu’il a en tête des images colorées de l’île. Des bribes de souvenir qu’il n’aura pas le temps d’étoffer lors de sa visite, pris par le Festival (cette semaine, il a organisé un dîner, a été membre du jury dans une des compétitions et a animé, avec Mercotte, un atelier macaron). Il repart en France demain, pour le lancement de sa chocolaterie qui se trouve dans le 11e arrondissement de Paris. Mais il retient l’essentiel, dit-il : «La gentillesse des Mauriciens, la beauté de la cuisine traditionnelle et le côté sauvage de l’île. Mais aussi les rencontres et les partages que provoque ce magnifique Festival.»

 

 

Un jour, peut-être, dit-il, il aimerait découvrir cette île dans son authenticité, quitter les allées des grands hôtels (qu’il trouve très beaux, d’ailleurs) et s’imprégner du vivre local et de la richesse des influences qui ont parfumé sa cuisine : «J’ai fait ça à La Réunion dans le cadre d’une émission. Si j’en ai un jour la chance, pourquoi pas à Maurice ?»Le Chef étoilé, actuellement propriétaire de trois établissements (Le Quinzième, Le Chardenoux, Aux Près), y découvrirait certainement toutes les façons de préparer le cœur de palmiste. C’est l’aliment qui lui évoque Maurice : «On le mange qu’ici. C’est votre terroir. Et j’adore ça.»Au point de l’emmener dans ses cuisines en France ? «Non. Il n’aurait pas le même goût à Paris. À mon avis, il ne faut pas trop faire voyager les saveurs. Il faut voyager pour les découvrir.»

 

Donner du plaisir

 

Mais le temps presse. Cyril Lignac doit retrouver son équipe. Avant de s’échapper, il parle de ses appréhensions de cuisiner ailleurs que dans sa cuisine, lui qui a du mal à quitter Paris : «Pour que je participe à la première édition du Festival, Mercotte ne m’a pas lâché d’une semelle !»À quelques minutes de se lancer, il parle de son envie de plaire, de donner du plaisir : «Je ne suis pas chez moi. Et puis, c’est toujours difficile de cuisiner pour des personnes qui ne sont pas forcément françaises et qui ne connaissent pas ma cuisine. Il y a toujours un peu d’appréhension. J’espère que tout se passera bien.»

 

À la fin du service, il rejoint ses convives d’un soir pour discuter de ses plats.

 

Une trentaine de minutes et quelques soucis d’organisation plus tard, aux alentours de 19 heures, le Chef envoie une mise en bouche fraîche et craquante : riz croustillant et thon mariné Sriracha (une sauce à base de piment). Puis, une dorade de ligne en cappuccino relevé d’une huile d’olive aux fruits de la passion et de Timut (un poivre venant du Népal) pour de la légèreté et du pep en bouche. Pour l’onctuosité et la gourmandise, un homard de Bretagne confit au beurre de corail, une crème d’homard et des gnocchis de pommes de terre au parmesan. Le filet de bœuf Black Angus, à peine snacké, s’accorde, lui, parfaitement à un condiment citron vert (magique !) et est accompagné de légumes au Kombu (une algue alimentaire).

 

Pour finir en douceur, le Chef Lignac propose des nuages de douceurs avec son sorbet au lait de noix de coco et sa chantilly légère au chocolat au lait. Pour le craquant, du coco torréfié au four qui fait naître sur les papilles une danse de saveurs exotiques. Qui donnent des couleurs à la gourmandise.