• Hippisme – Saison 2024 : entre doute et désintéressement
  • Inner Wheel Clubs : prendre soin de notre terre, un engagement écologique et citoyen
  • Eau secours ! : conseils de citoyens engagés pour mieux gérer les inondations
  • Underground Rock Festival : The Hill is Burning, l’atout métal réunionnais
  • Tatiana Toulet et Laura Rae : les rallyes automobiles pour passion
  • Do Aur Do Pyaar : je t’aime moi non plus
  • Une chanteuse et … Zendaya
  • Sortie de route meurtrière pour Shivam Bheekhy, 30 ans : sa famille «bouleversée»
  • Accident fatal à Bel-Étang : choc et tristesse après la mort de deux amis «passionnés de moto»
  • Moi, jeune, ce que le 1er Mai représente pour moi...

Plusieurs noyades et disparitions en mer : des familles entre chagrin et espoir

Alors que la station météorologique avait émis une alerte de fortes houles le dimanche 14 avril, les tragédies en mer se sont succédé. Ce jour-là, les corps sans vie de trois personnes ont été repêchés dans nos eaux - à Flic-en-Flac, Ilot Sancho et Belle-Mare -  tandis que trois autres ont disparu sous les flots. Quatre jours plus tard, tandis que les opérations de recherches étaient toujours en cours pour les retrouver, une autre personne s'est ajoutée à la liste en disparaissant sans laisser de trace dans le lagon à Pomponette. Enfin, la liste noire des victimes de noyades s'est rallongée avec la dernière victime en date repêchée à Bassin Loulou, à Pailles, hier samedi 20 avril. Récit.

Intenses recherches policières à Savinia : l’entourage de Damien Deruisseau et d’Agnès Descombes continue de prier et d’espérer

 

Une mer agitée et de puissantes vagues qui s’écrasent violemment contre les rochers sous un ciel dégagé ; c’est l’impressionnant spectacle qui s’offre aux visiteurs à Savinia Beach. On atteint cet endroit difficilement accessible en prenant la direction de l’établissement sucrier de Savannah et en passant par des chemins de terre sinueux et des champs de cannes. Malgré tout, jour après jour, cette plage aussi splendide que redoutable continue d’attirer les amoureux de la nature. Habituellement moins fréquentée que les autres plages du sud de l’île à cause de la dangerosité de ses eaux, beaucoup de mouvements y ont, cependant, été constatés cette semaine. Depuis le dimanche 14 avril, soit le jour où un jeune couple – Damien Deruisseau et Agnès Descombes, âgés tous deux de 26 ans – a disparu sous les flots alors que l’île était en alerte de fortes houles, plusieurs unités de la force policière y entreprennent des opérations de search and rescue (SAR) maritimes et aériennes dans l’espoir de les retrouver. Leur entourage, pour lequel l’attente est de plus en plus insoutenable au fil des jours qui passent, continue de prier, d’espérer. À l’heure où nous mettions sous presse, les recherches n’avaient pas encore abouti.

 

L’alerte a été donnée peu avant 8 heures le dimanche 14 avril. Ce matin-là, un ami du couple a sollicité les forces de l’ordre après que le couple a disparu dans le lagon de Savinia, emporté par les fortes houles. Aux enquêteurs, cet habitant de St-Julien Village a expliqué que leur petit groupe, composé d’amateurs de camping, avait passé la nuit sur la plage. Aux alentours de 7h30, le jour fatidique, ses amis Damien Deruisseau et Agnès Descombes seraient allés faire une promenade sur la plage. Il n’aura pas fallu longtemps pour qu’il entende les appels à l’aide du jeune homme. Tout en s’accrochant à un rocher, ce dernier lui aurait lancé, paniqué, que sa petite amie avait disparu sous une énorme vague. Ils se seraient tous les deux jetés à l’eau pour tenter de la retrouver, en vain. Si le témoin a pu regagner la berge, il a expliqué aux officiers de police que tout comme sa petite amie, Damien Deruisseau n’est jamais remonté à la surface. Depuis, les forces de l’ordre ont déployé un important dispositif et les recherches sont incessantes.

 

À Savinia, ce vendredi 19 avril, un véhicule de la National Coast Guard (NCG) était déjà sur place aux alentours de 10 heures pendant qu’un hélicoptère de la police survolait la région. Cinq jours après la disparition du jeune couple dans ce lagon, les forces de l’ordre continuaient de mettre les bouchées doubles pour les retrouver afin d’apporter ne serait-ce qu’un peu d’apaisement à leurs proches et amis. À côté des bandes jaunes de la police presque ensevelies sous le sable suite aux fortes houles se tient un officier de la NCG qui participe quotidiennement aux recherches. Il nous indique où se tenait le couple avant le drame et lâche :  «Voyez comme les vagues déferlent contre les rochers. C’est toujours aussi impressionnant, même lorsque le temps est clément. Lorsque la mer est démontée, c’est encore plus dangereux de s’approcher de ces eaux. S’ils étaient de dos lorsqu’ils ont été surpris par la houle, ils ont certainement perdu leurs moyens. Les vagues sont tellement puissantes dans cette région. Il ne s’agit pas du premier cas de disparition à cet endroit.» Il assure, cependant, que ses collègues, ainsi que plusieurs officiers de différentes unités de la force, maintiendront les opérations de SAR aussi longtemps que cela sera nécessaire.

 

Très vite, il est rejoint par ses collègues de la force pour poursuivre l’opération. D’autres officiers de la NCG, ainsi que des soldats de la Special Mobile Force (SMF) et des commandos du Groupe d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM), envahissent rapidement les lieux pour les recherches tandis que les vagues continuent de s’écraser contre les immenses rochers, faisant jaillir l’écume de mer. «Fer atansion kan pe ale la», entend-on les chefs d’équipe répéter à leurs hommes, conscients qu’un malheur peut vite arriver. Quelques minutes plus tard, un groupe de personnes installe un drap au coeur des branches des arbres qui longent la plage, formant une sorte de tente. Il s’agit des membres de la famille de Damien Deruisseau et d’Agnès Descombes, venus épauler les forces de l’ordre pendant l’opération. «Ils sont venus tous les jours depuis que leurs proches ont disparu», nous informe un officier de la NCG. Les proches et amis du couple sont tout aussi présents sur les réseaux, où ils ont lancé un appel pour demander à tous ceux qui connaissent les deux jeunes de près ou de loin de continuer de prier pour qu’ils soient retrouvés.

 

D’après nos renseignements, Damien Deruisseau, un ex-étudiant du collège St-Esprit, est un habitant de Quatre-Bornes qui travaille comme Executive Assistant. Tandis que sa petite amie Agnès Descombes, une ancienne élève du collège du Bon et Perpétuel Secours, vit à Rose-Hill et est enseignante. Tous deux, très impliqués dans le social et passionnés de musique, seraient des amoureux de la nature et allaient souvent camper avec leur groupe d’amis. «We anxiously and patiently await their safe return or just hear news of their whereabouts (...) It is heart-wrenching not knowing where they are (...) We continue to trust and hope in the mighty working power of the Holy Spirit that they will be found», écrit une proche du couple sur les réseaux. Comme elle, tous ceux qui ont côtoyé les deux jeunes continuent de prier pour avoir des nouvelles, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Entre-temps, les intenses opérations de recherche se poursuivent.

 

Jean-Marie Rabot, dont le père a péri à Belle-Mare : «Monn perdi mo papa sink mwa apre lamor mo mama»

 

Perdre ses parents à quelques mois d’intervalle est une expérience profondément douloureuse et bouleversante. Jean-Marie Rabot (photo) peut en témoigner. Cet homme de 43 ans, habitant Providence, Quartier-Militaire, a le cœur brisé en ce moment. Il vient de perdre son père Jean-Alex, 71 ans, qui s’est noyé lors d’une sortie familiale. Cinq mois plus tôt, c’est sa mère qui avait poussé son dernier soupir à la suite d’une longue maladie.

 

Le quadragénaire et les siens sont complètement abasourdis après cette nouvelle épreuve qui est venue bouleverser leur quotidien. «Li pa fasil ditou. Monn perdi mo papa sink mwa apre lamor mo mama. Enn sel kout nou retrouv nou san nou bann gid. Nou finn perdi nou de pilye. Li mari dir pou nou tou», confie Jean-Marie, la voix cassée par le chagrin. Jean-Alex Rabot, plus connu comme Zan Mekanisyin, s’est noyé à Belle-Mare lors d’une sortie familiale qu’il avait lui-même organisée.

 

«Nou fek perdi nou mama. Linn desede an novam. So la sante pa ti bon. So lamor inn afekte mo papa boukou. So tansion ti pe res for mem. Li ti atake kote lipie gos depi le 1er fevrye. Li ti pe mars ek inpe difikilte depi sa. Mo papa mem ki ti organiz sa piknik dimans-la. Li ti anvi al relax inpe. Nou ti a set adilt. Ti ena pli boukou zanfan ek nou. Nou ti kit lakaz apre 10 er. Mo ser ousi ti la ek so fami», explique Jean-Marie.

 

Une fois sur place, Jean-Alex Rabot et ses proches ont profité de la plage. «Les enfants ont joué. On en a profité pour bavarder avant de passer au repas. Les enfants ont mangé rapidement pour pouvoir entrer dans l’eau deux heures plus tard», précise Jean-Marie Rabot. Selon la police, le septuagénaire s’est noyé non loin de l’Embarcation Point de cette plage publique. Des officiers de la National Coast Guard (NCG) ont été sollicités pour venir sur place vers 14h05.

 

Jean-Alex Rabot se trouvait alors déjà sur la plage en position latérale de sécurité et respirait toujours. Le personnel de la NCG l’a ensuite transporté à l’hôpital de Flacq en compagnie de son fils. Son décès a toutefois été constaté à leur arrivée sur place. Une autopsie a été pratiquée en début de soirée. Le rapport indique que l’habitant de Providence Quartier-Militaire a succombé à une asphyxie due à la noyade.

 

Tout laisse croire que Jean-Alex Rabot s’est noyé après avoir fait un malaise. «Linn profite kouma bann zanfan inn al naze apre dezene pou li al mars inpe lor plage. Li ti pe anvi tranp so lipie inpe dan dilo kan linn tonbe. Nou panse li bizin inn fer enn ti malez ankor. Enn garson ti pre ek li. Linn koumans krye. Mo kouzin inn al gete lerla», se souvient Jean-Marie. Dario, le cousin, précise que son oncle «inn noye dan mem pa 30 santimet dilo». Les funérailles de cet ancien employé d’Alteo, qui travaillait à son compte depuis qu’il avait pris sa retraite, ont eu lieu le lendemain.

 

Le corps de Weskelly Firmin, 15 ans, repêché à Bassin Loulou - sa mère Christine : «Il travaillait dur pour prendre soin de moi»

 

Elle est  bouleversée, effondrée. Des milliers de questions lui inondent l’esprit. Christine Adolphe, une habitante de Pailles, contient difficilement ses larmes depuis qu’elle a tragiquement perdu son fils. Dans la matinée de ce vendredi 19 avril, Weskelly Shawn Firmin, âgé de 15 ans, a quitté leur domicile en lui disant : «Mo pe al la plenn pou al zwe football.» Elle ne s’est pas inquiétée car c’était dans les habitudes de l’adolescent d’y retrouver ses amis pour jouer au ballon. Cependant, il n’est jamais rentré. Le lendemain matin, son corps sans vie a été repêché à Bassin Loulou, dans leur localité, sans que quiconque sache comment il s’est retrouvé à cet endroit.

 

Contenant difficilement ses larmes, Christine raconte que son fils, cadet d’une fratrie de neuf enfants, ne lui a jamais causé de problèmes. «Li ti enn bon zanfan, li ti pe ekoute. Il était obéissant et n’avait pas de mauvaises fréquentations. Tous mes voisins peuvent le confirmer : il était un jeune homme très débrouillard qui aimait rendre service.» C’est la raison pour laquelle elle lui faisait entièrement confiance lorsqu’il sortait. «Il ne rentrait jamais tard. Lorsque j’ai constaté qu’il n’était pas encore rentré vers 15h30, vendredi, j’ai essayé de le joindre sur son cellulaire mais celui-ci était éteint. J’en ai fait part à mon compagnon car ce n’était pas dans les habitudes de Weskelly d’éteindre son téléphone. Il m’a demandé d’attendre un peu, mais lorsque j’ai appelé mon fils à nouveau vers 17 heures, il était toujours injoignable.» Ne souhaitant pas perdre une minute, Christine s’est rendue au poste de police de sa localité pour porter plainte.

 

Le même jour, relate notre interlocutrice, «des policiers ont parcouru tous les terrains de football de la localité pour essayer de la retrouver, en vain. Ils sont ensuite venus chez nous avec des chiens renifleurs mais les recherches n’ont rien donné. Les chiens ont perdu sa trace à l’arrêt d’autobus se trouvant à proximité de notre maison». Elle relate que les forces de l’ordre s’étaient aussi rendues à Bassin Loulou le même jour mais qu’elles n’avaient rien trouvé là-bas. Les limiers du poste de police de Pailles leur avait donc demandé de les tenir au courant si Weskelly rentrait à la maison dans la nuit. Au cas contraire, ils leur avaient recommandé de se présenter dans leurs bureaux à nouveau le lendemain matin munis d’une photo de lui.

 

Ne voulant pas baisser les bras, son compagnon a poursuivi les recherches. Dans la matinée du samedi 20 avril, raconte-elle, «il m’a envoyé la photo d’une paire de lunettes et m’a demandé si elles appartenaient à notre fils. Je les ai tout de suite reconnues et j’ai été le retrouver à Bassin Loulou». Sur place, le couple a aussi retrouvé les vêtements de l’adolescent, puis a alerté la police. Vers 8h45, une équipe de plongeurs a parcouru les fonds boueux du bassin et a repêché le corps sans vie de l’adolescent. Celui-ci a été transféré à la morgue à des fins d’autopsie. Désemparée, Christine ne cesse de s’interroger : «Comment s’est-il retrouvé à cet endroit ? Il n’avait pas l’habitude de s’y rendre ou, du moins, ne m’en avait jamais fait part. Mo pa kone ki linn kapav al fer dan sa plas-la.»

 

Très populaire dans leur localité, son fils Weskelly, dit-elle, «ti kontan ekout lamisik ek abiye. Il faisait très attention à son apparence et prenait soin de lui». Employé comme cleaner à Port-Louis, «li ti ena boukou proze pou li ek so fami. So rev sete gagn so prop lakaz. Il travaillait dur pour prendre soin de moi et de ses frères et soeurs. Li ti anvi mo aret travay parski mo malad ek li ti pe anvi met nou tou dan enn lakaz plitar», confie sa mère. Malheureusement, il a quitté ce monde brusquement, tragiquement, sans avoir pu donner vie à ses nombreux projets. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame.

 

Danish Caunhye, dont un des frères est mort noyé et un autre est porté disparu : «Nou ankor krwar ki pou retrouv lekor mo ti frer»

 

L’angoisse est insoutenable au domicile des Caunhye. Tous ceux présents en signe de solidarité avec les membres de cette famille de Lallmatie sont constamment branchés sur leur téléphone portable respectif à l’affut des dernières nouvelles sur les réseaux sociaux en lien avec les recherches en cours en mer à Ilot Sancho. Manoj, le patriarche, fait la liaison avec son fils aîné Danish, 30 ans, qui n’est pas autorisé à quitter la demeure familiale en raison des rites funéraires.

 

Les dernières nouvelles sont peu réjouissantes en ce mardi matin. «La mer ankor touzour pa bon. Ankor ena extra gro vag. La polis pe gagn boukou difikilte pou fer bann resers. Nou gard lespwar retrouv lekor mo ti frer», souligne Danish, le visage marqué par la douleur suscitée par ces récents événements tragiques. Son frère Doorgesh, 28 ans, plus connu comme Koushil, s’est noyé à Ilot Sancho, dans le Sud, le 14 avril. Son benjamin Teeshal, 18 ans, plus connu comme Kinil, emporté par les flots lui aussi, est toujours porté disparu. Doorgesh travaillait comme cuisinier à l’hôtel Prince Maurice. Il allait fêter ses 29 ans le 26 avril. Teeshal, pour sa part, devait bientôt participer aux examens du School Certificate.

 

Le dimanche fatidique, les deux frères ont quitté le domicile familial vers 11 heures. Koushil et Kinil participaient à une virée familiale en voiture, nous dit Danish. «Ti ena mo de frer ek kopinn mo deziem frer la. Mama kopinn la ousi ti ansam ek zot», dit-il. C’est la petite amie en question qui lui a appris, vers 16 heures, que ses jeunes frères «inn gagn problem». «Mo pa ti lakaz sa moman-la. Mo ti dan Flacq. Monn pran larout zis apre. Monn call mo papa. Linn dir mwa ki linn fini pran larout li ousi pou al sa plas kot mo de frer inn noye-la.»

 

Selon la police, la dépouille de Koushil a été repêchée dans la baie de Ste-Marie - aussi appelée Baie-du-Jacotet-  peu après. Le rapport d’autopsie indique qu’il a succombé à une asphyxie due à la noyade. «Enn peser kinn trouv so lekor avan. Bann coast-guard inn al tir li lerla. Monn apran ki mo ti frer inn glise ek tomb dan dilo an premye. Zot ti al pran enn ti nisa lapes dan badinaz kan zot inn ariv Ilot Sancho sa zour-la. Zot pa ti de gran nazer me zot ti pe kapav trase. Koushil inn zet dan dilo pou al rod sov Kinil», poursuit le jeune homme qui travaille également dans la restauration dans un hôtel.

 

Le trentenaire explique que ses jeunes frères avaient beaucoup de projets. «Kinil ti ankor dan kolez. Li ti pe al SSS Ebène. Li ti ena so bann lexamin SC dan bann mwa ki pe vini. Koushil ti ena proze pou li marye lane prosenn. Nou bien trist apre sekinn ariv mo de frer. Sa maler ki pe afekte nou fami la difisil pou aksepte. Nou finn resi fer lanterman pou mo deziem frer-la. Nou pe res priye aster pou gagn lekor mo ti frer la», confie l’aîné des frères Caunhye, la voix marquée par une douleur indescriptible.

 

Sadaseven Thandroyen, 73 ans, disparaît dans le lagon de Pomponette

 

Il est venu s’ajouter à la déjà longue liste des personnes ayant disparu en mer cette semaine. Peu après midi, ce jeudi 18 avril, un pêcheur a informé la police de Souillac d’un probable cas de noyade dans les parages de Pomponette. Le témoin aurait vu un homme se jeter dans l’eau et disparaître. Le même jour, un hélicoptère de la police a survolé les lieux mais n’a rien trouvé. Des recherches sur la plage ont, néanmoins, conduit les enquêteurs à la découverte d’une voiture grise non-vérouillée et laissée sans surveillance. Une paire de savattes a aussi été saisie sur la plage. Une fouille dudit véhicule leur a permis de mettre la main sur le permis de conduire du conducteur : il s’agit de Sadaseven Thandroyen, un habitant de Beau-Bassin âgé de 73 ans. Grâce à la plaque d’immatriculation du véhicule, les policiers sont parvenus à retracer son fils. Questionné, celui-ci a affirmé que le septuagénaire avait bel et bien emprunté sa voiture ce jour-là. Bien que les enquêteurs n’écartent pas la possibilité d’un acte de désespoir, le fils de Sadaseven Thandroyen soutient qu’il n’avait aucun problème de santé et était en bons termes avec sa famille. Entre-temps, les opérations de Search and Rescue (SAR) se poursuivent chaque jour afin de le retrouver.

 

Un ressortissant britannique meurt noyé le jour de son arrivée dans l’île

 

Il avait l’intention de séjourner dans l’île pendant seulement cinq jours. Mais le jour même de son arrivée, soit le dimanche 14 avril, Giles Philip Ward, un ressortissant britannique âgé de 55 ans, a connu une fin tragique. Après avoir déposé ses valises à l’hôtel où il comptait séjourner, à Ébène, il a pris la direction de Flic-en-Flac pour profiter de la plage, n’ayant sans doute aucune idée de l’avis de fortes houles émis par la station météorologique locale. Un touriste français a indiqué à la police qu’il se trouvait dans un bateau lorsqu’il a vu le corps du quinquagénaire flottant dans l’eau et l’a ramené à la berge. Aussitôt, les officiers de la National Coast Guard (NCG) de Flic-en-Flac ont tenté de lui prodiguer les premiers soins, en vain. Giles Philip Ward a ensuite été conduit à la Clinique de L’Occident, où son décès a malheureusement été constaté par un médecin.

 

Elodie Dalloo et Jean Marie Gangaram