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PTr-MMM - Ramgoolam et Bérenger : les rois du suspense

Navin Ramgoolam et Paul Bérenger sont tombés d’accord sur les candidats de 13 circonscriptions.
Aller droit au but ? Ce n’est pas tout à fait l’esprit de l’alliance PTr-MMM en ce moment. Navin Ramgoolam et Paul Bérenger tournent, plutôt, en rond pour leur énième… circonférence de presse, hier, samedi 25 octobre. De retour au Hennessy Park Hotel pour leur petite causerie, les deux leaders ont parlé de choses et d’autres. Mais ils ne se sont pas appesantis sur les questions qui attendent des réponses depuis des semaines. Ce n’est pas cette fois que vous connaîtrez la liste des candidats, ni la date des prochaines élections. Celle du prochain budget ? N’en parlez même pas ! Ils font durer le (dé)plaisir. 
 
Les deux hommes estiment que les spéculations et autres palabres sont faits pour «mettre le feu». Mais ils ne décident pas d’y mettre fin : «Enn pake foste pe koze», déclare Paul Bérenger. Une seule précision est faite. Et elle n’est pas de taille : Navin Ramgoolam et Paul Bérenger sont tombés d’accord sur les candidats de 13 circonscriptions (il y a quelque temps, le chiffre s’élevait à…12).  Qui seront les heureux détenteurs  de tickets ?
 
Il faut se fier, pour l’instant, aux rumeurs : «Il ne s’agit pas d’un exercice facile. Nous sommes deux grands partis. Notre problème, c’est que nous avons trop de candidats potentiels», confie le chef du gouvernement, qui précise que les choses sérieuses commenceront après la visite de la ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj (qui arrive à Maurice le 2 novembre). Paul Bérenger affirme, lui, que les discussions sont en bon train concernant les sept circonscriptions restantes. 
 

«Vers un 60-0»

 
En attendant que ces informations soient dévoilées, les dirigeants du PTr-MMM poursuivent leurs activités sur le terrain. Et après les derniers trois congrès organisés, Navin Ramgoolam est sûr d’une chose : «Il est clair que nous allons vers un 60-0. Et là, la campagne vient juste de débuter. Nous n’avons pas encore atteint notre vitesse de croisière.» Les Mauriciens, dit-il, ont compris le projet de société de l’alliance de l’Unité et de la modernité pour l’île : «Nous avons besoin d’un gouvernement fort qui oeuvrera avec un peuple uni pour une croissance plus forte.» Il souhaite doubler la croissance. 
 
Justement, il a beaucoup été question d’économie lors de ce point de presse : «Nous avons de grands défis économiques à relever.» Et l’alliance clé-cœur est la seule qui est capable de gagner cette bataille, estime Navin Ramgoolam : «De l’autre côté, il n’y a que des promesses demagozi de l’alliance des clans familiaux et des frustrés.» La pension de vieillesse revue à Rs 5 000, les études de chômeurs diplômés pris en charge, entre autres, ne sont pas réalisables, estime-t-il. 
 
Le leader des Mauves a abondé dans le même sens : «Nous travaillerons pour améliorer les salaires et les pensions. Mais le plus important, c’est l’investissement. Sans un investissement massif, nous pouvons oublier l’élimination de la pauvreté.» Bien sûr, Paul Bérenger et Navin Ramgoolam n’ont pas manqué de faire pleuvoir une pluie de piques sur leurs adversaires directs : «Est-ce que l’alliance galimatias pourra proposer 60 candidats ?» s’est demandé Paul Bérenger, condescendant. Une question essentielle ? Peut-être. Peut-être pas. 
 
Celles que se posent la plupart des Mauriciens (sur la date des élections et les candidats) resteront, elles, sans réponse… Le suspense a, néanmoins, ses limites. Surtout en politique. 
 
 

 
 

En quelques mots 

 
 
Sur la rencontre de Navin Ramgoolam et des membres de groupes socioculturels : «Ils existent, ils représentent quelque chose. Je suis un Premier ministre, je dois parler aux gens. L’alliance clé-cœur souhaite rassembler le maximum de gens», a déclaré Navin Ramgoolam. 
 
Sur les menaces de grève dans le secteur du sucre : «Ce n’est pas le moment de parler de grève. Si les deux partis n’arrivent pas à tomber d’accord, il faut se tourner vers l’arbitrage indépendant», a confié le chef du gouvernement. 
 
Sur le partage de pouvoir et le problème du septennat du Président de la République : «Une cohabitation, est-ce la fin du monde ? Uniquement pour ceux qui ne veulent pas comprendre. Je me demande comment ce partage de pouvoir peut être autre chose qu’un pas en avant ?»