Lorsqu’il chante, il le fait de tout son cœur, avec ses tripes. Est-ce que le jury du concours de chant qui tient en haleine l’île sœur lui donnera sa chance ? Talent à suivre…
Il n’a pas raté le coup de feu du départ. Et dans cette course pour décrocher la place de meilleur chanteur, Hans Nayna, 24 ans, a su s’accrocher pour passer les premiers obstacles. Si vous étiez installé devant votre petit écran vendredi dernier, et si vous étiez branché sur Antenne Réunion pour voir Run Star, le concours de chant animé par Christophe Bégert, vous avez sans doute pu voir la prestation du jeune Mauricien qui, en participant à cette émission, a voulu tester ses limites et surtout mettre un peu plus de chance de son côté pour pouvoir percer dans l’univers de la musique.
«Run Star est ma première grande expérience musicale et télévisuelle hors de l’île Maurice. Si je suis sélectionné parmi les finalistes, j’aurai une certaine visibilité dans la région car l’émission jouit d’une belle audience chaque semaine et le public aura l’occasion de me découvrir. La compétition me permettra aussi d’acquérir plus de confiance et aussi d’apprendre à mieux gérer mon stress. L’émission me gratifiera d’une chose qui me passionne : le voyage, et je compte aussi en profiter pour me faire des contacts dans le domaine afin d’assurer mon avenir musical», nous dit le jeune homme originaire de Grand-Bel-Air.
Car, depuis toujours, la musique, dit-il, vit en lui : «Ma passion pour la musique est née avec moi. Je suis fan de musique, de nouvelles découvertes mais aussi de compositions et de créations. Mais ma réelle motivation à mieux faire dans ce milieu m’est venue un an après mes études secondaires quand j’ai composé ma première chanson, avec une guitare ayant seulement quatre cordes. Cela a réveillé en moi une envie d’aller plus loin, aussi loin qu’on oserait imaginer : sortir des sentiers battus, créer ma propre identité vocale et, dans la foulée, donner du plaisir à tous ceux qui me tendent l’oreille.
«Ma passion… ma vie»
Et il ne vit que pour son art : «La musique m’a épaulé dans mes démarches, m’a fait garder les pieds bien sur terre afin de ne pas perdre le nord quand rien autour de moi n’avait de sens. Ce qui me motive musicalement, c’est toute l’énergie que j’y investis, l’art du métier qui permet de puiser de soi-même, de ses propres expériences, de ses ressentis et les transmettre au public. Ainsi, j’ai fait de ma passion… ma vie. »
Pour celui qui vit au quotidien sa passion notamment sur les scènes de Baz’art, Moka’Z, Amnezia ou encore lors d’expériences diverses, comme sa prestation lors de la première partie de Tritonik, chanter c’est surtout ouvrir son cœur et partager son feeling au public, qu’il s’agisse d’une émotion ou encore d’un état d’esprit : «J’ai des projets, des buts, des défis à relever, des montagnes à soulever pour me faire une place. Je m’y suis déjà mis et je compte continuer à écrire et à concrétiser mes désirs pour que dans cinq ans je puisse me dire que je n’ai pas perdu de temps, que je me suis donné entièrement et que je peux récolter le fruit de mes efforts. D’ici là, je bosserai dur …»
Des projets, il en a tout plein, ainsi que des rêves auxquels il s’accroche : «Je projette de sortir, d’ici l’année prochaine, un album de cinq titres afin de faire connaître ma musique. La couleur de l’album sera celle des artistes qui vont contribuer à la concrétisation du projet. Je veux, qu’il sorte de l’ordinaire, que l’album puisse franchir les barrières de nos îles et faire valoir notre talent à travers le monde. Je souhaite qu’il ait la couleur du monde entier afin que chacun puisse s’y retrouver et prendre du plaisir à l’écouter là où il habite. Pour le style, je me laisse porter par la soul, la folk, le rock et le pop, mais je ne tiens pas à me catégoriser maintenant. J’invite le public à découvrir le produit lors de son lancement …»
Mais en attendant, il s’agit pour lui de faire ses preuves, de faire résonner sa musique et de faire briller sa petite île sous le ciel de l’île sœur…