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Prema Mookaram : mon aventure au World Youth Festival en Russie

«Cette aventure m’a donné l’occasion de rencontrer des gens, des artistes renommés, des scientifiques et des jeunes de quelque 190 pays, et d’échanger des opinions avec eux», nous confie Prema Mookaram

Une délégation de neuf personnes a participé au World Youth Festival 2024 à Sochi, en Russie. Les activités se sont déroulées à la Cité olympique de Sirius, nommée Ville mondiale de la jeunesse. Les cérémonies d’ouverture et de clôture se sont déroulées au Palais des Sports Bolshoi à Sirius et le président Vladimir Poutine a pris la parole lors des cérémonies d’ouverture et de clôture. Prema Mookaram nous raconte cette aventure...

Un événement, des rencontres, des enseignements... Et c’est au World Youth Festival que cela s’est passé. Du 1er au 7 mars, le territoire fédéral russe Sirius a accueilli le Festival mondial de la jeunesse. Cette plateforme qui se veut un lieu de dialogue ouvert et d’échange d’opinions, où chacun peut exprimer son point de vue et être entendu tout en s’unissant pour résoudre les problèmes sociaux et s’entraider pour construire un monde juste, a accueilli cette année 20 000 jeunes leaders russes et étrangers. Venant du monde des affaires, des médias, de la coopération internationale, de la culture, de la science, de l’éducation, du bénévolat et du travail caritatif, du monde sportif, de diverses sphères de la vie publique, ces jeunes qui représentaient aussi diverses organisations et associations, ont brillé par leurs richesses.

 

Ce festival unique qui a réuni des participants de professions, de croyances et de races différentes et qui célébrait l’incarnation de l’amitié entre les peuples, comprenait des défilés, des jeux, des concerts et des événements fédérateurs tels que des discussions, des ateliers, des mises en réseau et des rencontres, des programmes sportifs avec leurs compétitions et un vaste programme culturel. Dans son discours de clôture, le président russe Vladimir Poutine a souligné que des formes non étatiques de contact entre les pays peuvent créer les conditions d’une égalisation des relations au niveau de l’État également.

 

Et parmi les nombreux pays participants, les couleurs de notre île ont également flotté. Prema Mookaram, Deputy Head of Delegation, Mauritius NGO Youth Delegation, y était et elle peut en témoigner. «J’étais au festival en tant que participante et représentante de l’ONG des jeunes et des étudiants (United Nations Youth and Students Council – Branch of the United Nations Association of Mauritius). Je suis membre de l’organisation depuis 10 ans. Je participe à l’organisation de plusieurs programmes et projets dans l’île en tant que travailleuse sociale et bénévole. Je représente souvent l’association lors de différents événements régionaux et internationaux. L’association, en collaboration avec d’autres ONG de jeunes, a l’habitude de participer à des festivals régionaux et mondiaux de la jeunesse. En 2017, le Conseil de la jeunesse et des étudiants d’UNAMAURITIUS avaient également été invités à participer au 19e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants qui s’était tenu à Sochi, en Russie. À l’époque, deux groupes distincts avaient participé au festival. J’avais aidé à préparer et à envoyer une délégation de 12 personnes, et tous les frais étaient couverts par les participants mauriciens eux-mêmes», explique la jeune femme, très motivée par son engagement.

 

Des rencontres

 

Pour elle, le dernier World Youth Festival, dont le slogan était «Commençons l’avenir ensemble/Tout le monde compte/Demain commence aujourd’hui», était un événement plein de promesses : «La Tchécoslovaquie avait accueilli le premier festival mondial de la jeunesse et des étudiants du 2 au 20 août 1947, puis les suivants ont eu lieu dans différentes parties du monde jusqu’au 19e festival mondial qui s’est tenu en 2017 à Sochi, en Russie. L’événement a toujours été organisé conjointement par la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, l’Union internationale des étudiants et d’autres organisations régionales et internationales de jeunesse et d’étudiants de gauche. La nouvelle politique de la Russie vise à dépolariser le festival mondial de la jeunesse. Il s’agit, donc, désormais d’un festival de la jeunesse consacré principalement à la science, aux arts, à la technologie, à l’éducation, à l’agriculture et, disons-le, à la promotion des objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU.»

 

Prema s’est nourrie de tout ce qu’elle a vécu et l’expérience a été, pour elle, riche en apprentissages : «Cette aventure m’a donné l’occasion de rencontrer des gens, des artistes renommés, des scientifiques et des jeunes de quelque 190 pays, et d’échanger des opinions avec eux. Nous avons échangé nos pièces de monnaie, nos souvenirs, nos cartes postales et il y a aussi eu des partages pour faire connaître l’île Maurice. Étonnamment, beaucoup de jeunes et d’étudiants du reste du monde ignorent encore l’existence de l’île Maurice.» La délégation mauricienne était composée des personnes suivantes : Saahir Muammar Auckbaurrally, Head of Delegation, Prema Mookaram, Deputy Head of Delegation, David Kevin Rabaud, Justelle Genave Marie (de Rodigues), Ruhee Tuleshwaree Devi, Nuckcheddy Lethikroy Ravind, Yudish Ramgoolam, Rudee Parmasse (de Rodrigues) et Nundkeswarsing Bossoondyal.

 

Et quelle était l’ambiance en Russie avec le conflit qui existe actuellement entre ce pays et l’Ukraine ? «Avant de m’y rendre, j’hésitais et les autres membres de la délégation aussi. Nous nous posions des questions sur la sécurité en Russie en relation avec le conflit avec l’Ukraine et nous nous demandions s’il ne valait pas mieux nous retirer. Mais à la suite de l’exposé de Nundkeswarsing Bossoondyal, PDG de l’Association des Nations unies, qui nous a assuré que la guerre ou le conflit ne se déroulait pas sur le territoire russe, mais sur le territoire ukrainien, nous avons pris notre courage à deux mains et nous nous sommes rendus en Russie. Je m’attendais à voir des mouvements militaires, comme des chars, des machines de guerre, des hélicoptères et d’autres choses militaires, mais je n’ai rien vu de ce que nous avons lu à Maurice. Ici, à Sochi, c’est très cool et il semble que ce soit le meilleur endroit pour vivre. Mes amis et moi étions heureux d’assister au WYF24. Nous n’avons pas vu de conflits ici», nous répond Prema Mookaram, fière d’avoir été partie prenante de cette belle aventure en Russie...