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Le cauchemar des familles

Cette semaine encore, trois autres victimes se sont ajoutées à la liste de celles qui sont décédées tragiquement, laissant derrière elles des familles anéanties.

Ashish Bissumbhur, 29 ans

Il ne se mariera pas

Il comptait bientôt demander à l’élue de son coeur de l’épouser. Il avait d’ailleurs la bague de fiançailles sur lui au moment de l’accident qui lui a coûté la vie. Ashish Bissumbhur, 29 ans et habitant Ecroignard, se rendait sur son lieu de travail à moto lorsqu’il aurait fait une sortie de route à Pont-Blanc, vers 1h55, dimanche dernier. Grièvement blessé, il a rendu l’âme à l’hôpital quelques heures plus tard.

Les proches du jeune boulanger-pâtissier ne savent plus à quel saint se vouer depuis la terrible tragédie qui s’est abattue sur eux. À leur immense tristesse s’ajoutent plusieurs interrogations qui demeurent jusqu’ici sans réponses précises. Car ils sont en présence de plusieurs versions concernant les circonstances de l’accident.

Ashwin, le frère aîné de la victime, explique : «Après l’accident, un policier nous a dit que mon frère avait été victime d’un hit and run. Un autre policier est venu semer le doute dans nos esprits en disant qu’il n’y a aucune marque de roue sur l’asphalte à cet endroit. On ne comprend rien. De plus, il y a une marque bleue sur le casque de mon frère. Est-ce que cette peinture provient d’une voiture ou d’un autre véhicule qui l’aurait heurté ? Ses vêtements, en revanche, sont intacts. Sa moto n’a que de légers dégâts à l’avant.»

Après son hospitalisation, Ashwin et les siens espéraient de tout cœur qu’Ashish allait s’en sortir, d’autant qu’il avait plusieurs projets à réaliser. «Il devait bientôt se marier. La bague qu’il avait achetée pour ses fiançailles se trouvait d’ailleurs dans le sac qu’il avait avec lui. On n’a cependant pas retrouvé deux autres bagues en or d’un montant de Rs 25 000 qu’il portait aux doigts», soutient Ashwin, la voix vibrante d’émotion.

Nilesh Ramlall, 22 ans

Trop jeune pour mourir

Il a connu une fin tragique aux petites heures du matin, le dimanche 15 septembre. Ce jour-là, Nilesh Ramlall, 22 ans, allait récupérer des employés d’une maison de jeux, à Grand-Baie, lorsque le minibus qu’il conduisait a terminé sa course dans un caniveau sur l’autoroute à Forbach. Depuis, les parents et la petite sœur du jeune habitant de Plaisance, à Rose-Hill, sont abasourdis de douleur.

Le soir fatidique, Nilesh a quitté son domicile vers 22h30 et c’est vers 2h45 que sa famille a eu vent de l’accident par le propriétaire du minibus qu’il conduisait. «Nous nous sommes rendus à l’hôpital de Pamplemousses. Sur place, nous avons appris que notre fils avait déjà rendu l’âme», confie en pleurs Vinabye, la mère du jeune homme.

Pour elle, son fils serait peut-être encore en vie s’il était sorti à son heure habituelle : «Il a quitté la maison un peu plus tôt disant qu’il allait ensuite se reposer sur l’aire de stationnement de la maison de jeux. Les employés terminent leur service à 3 heures.»

La victime, qui était célibataire, faisait ce travail depuis deux ans. Il avait aussi pour tâche de récupérer des employés d’un supermarché. Ceux qui l’ont côtoyé gardent de très bons souvenirs de lui. «C’était un jeune homme bien. Il était très branché également. Il portait toujours des produits griffés», souligne sa mère, anéantie.

Rajesh Sabhabalu, 31 ans

Ses proches dans le flou

Il rentrait chez lui lorsque l’irréparable s’est produit. Rajesh Sabhabalu, 31 ans, est décédé tragiquement au lever du jour, le dimanche 15 septembre. Cet habitant de Bramsthan a succombé à de graves blessures reçues à la tête après un accident de la route. Son décès a été constaté à son arrivée à l’hôpital de Flacq ce jour-là.

Rishi, le frère aîné de Rajesh, explique que sa famille est dans le flou depuis ce terrible drame : «Il avait rendu visite à des proches à Caroline. C’est sur le chemin du retour que l’accident s’est produit. On ne sait toujours pas s’il a glissé ou si quelqu’un l’a heurté dans le dos et l’a fait tomber. Il y a un élément intrigant dans cette affaire : ses vêtements étaient déchirés seulement du côté gauche. Ce qui nous pousse à croire qu’il a été victime d’un délit de fuite.»

C’est un cousin du jeune homme qui, en route pour aller travailler, l’a vu gisant inconscient sur la route principale de Bramsthan. Alerté, son frère l’a ensuite transporté à l’hôpital dans sa voiture personnelle. Mais il a rendu l’âme une fois sur place.

Sa mère Mala et son père Garçon, inconsolables, expliquent, quant à eux, que leur fils était méconnaissable sur son lit de mort : «Il avait de nombreuses blessures au visage. C’est dur de perdre un fils de cet âge. Le plus triste c’est qu’il n’a pas eu le temps de réaliser ses projets dont la construction de sa maison.»

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