Leelawtee Seetah peine à croire que son mari a été tué.
Elle s’était rendue au domicile de son frère pour lui attacher le rakhi. Et lui remettre des présents à l’occasion de la fête Raksha Bandhan qui symbolise l’amitié entre frères et sœurs de la communauté hindoue. Mais cette célébration a malheureusement viré au cauchemar pour Gyantee Buruth, une habitante de Triolet. Car ce mardi 20 août, elle a découvert le corps sans vie de son frère Chundun Seetah à son domicile, à Sébastopol. Ce dernier qui avait été éventré, nageait dans une mare de sang.
La police a, peu après, procédé à l’arrestation d’un ami de beuverie de la victime, Anwar Ramnuth, qui habite à quelques mètres de sa demeure. Même s’il n’a pas avoué le meurtre, la police est en possession de plusieurs témoignages l’incriminant formellement. Selon les enquêteurs, des voisins auraient vu Anwar Ramnuth au domicile de Chundun Seetah le jour où le meurtre a été commis et certains l’auraient aperçu en train de se laver les mains par la suite. Chundun Seetah laisse derrière lui deux filles et son épouse de qui il vivait séparé depuis plusieurs années.
Leelawtee Seeta, 45 ans, témoigne : «On s’est séparés car il avait un problème avec l’alcool. De plus, il était violent et me frappait. Depuis notre séparation, on a divisé la maison en deux et on n’avait aucun contact. Dans la nuit du meurtre, je n’ai rien entendu. Il avait pour habitude d’emmener plusieurs amis chez lui et ils buvaient tous ensemble. Souvent, ils se bagarraient et parfois même j’appelais la police pour calmer les esprits.» Employée comme machiniste dans une usine de textile, la femme de la victime raconte qu’elle a dû subvenir seule aux besoins de leurs enfants après la séparation : «Il ne donnait pas un sou. J’ai dû trimer matin et soir pour offrir une bonne éducation à mes enfants.»