En vieillissant, il y a donc toutes sortes de facteurs qui peuvent affecter la qualité des érections d’un homme. Plusieurs autres facteurs peuvent même s’y additionner. Par exemple, chez un homme qui a fumé la cigarette une partie de sa vie et qui en plus était un gros buveur d’alcool, les érections peuvent en être affectées. Ajoutez à cela un ralentissement lié au vieillissement. Aussi le fait que la sexualité conjugale est devenue routinière et un peu moins excitante avec le temps. Ajoutez à cela la fatigue ou l’inquiétude que l’homme peut avoir au sujet de ses érections qui sont moins fermes qu’avant et l’impact que cela a sur son sentiment de masculinité… Je m’arrête ici, mais je pourrais continuer à énumérer toutes sortes de facteurs qui peuvent contribuer à causer et à maintenir un problème d’érection.
Si je vous explique tout ça, c’est pour vous illustrer l’importance de faire une évaluation sexo-médicale parce que c’est en évaluant les causes du problème qu’on est en mesure d’établir un plan de traitement. Admettons que votre médecin a évalué une cause organique à votre problème. Disons, par exemple, que ce serait les effets secondaires d’un médicament qui causeraient des troubles érectiles et que vous devez absolument continuer de prendre ce médicament pour votre santé. Puisqu’il s’agit d’une cause organique (médicament), il faut un traitement médical. Le silagra est donc tout à fait indiqué. Mais si avant d’avoir votre prescription de silagra, il s’est écoulé une période de six mois au cours de laquelle vous avez eu des problèmes d’érection. Durant cette période, vous étiez hyper stressé, vous vous pensiez un homme fini sexuellement et cela a créé des problèmes dans votre couple… Tous ces éléments ont contribué à aggraver le problème d’érection ou à le maintenir présent. Et ces facteurs-là ne disparaissent pas comme ça parce que vous prenez du silagra. Le plan de traitement devrait donc aussi impliquer un volet éducation sur la sexualité et le vieillissement. Les impacts psychologiques de la dysfonction érectile ainsi que sur la vie conjugale devraient également faire partie d’un plan thérapeutique.
Comme vous voyez, ce n’est pas quelque chose de simple. Or, admettons que votre médecin vous ait prescrit du silagra sans faire une évaluation poussée parce qu’il sait que ça donne de bons résultats, c’est un peu comme s’il avait mis un pansement sur un bobo sans nécessairement aller travailler sur tous les éléments impliqués dans le problème. Le silagra, ça ne marche pas dans tous les cas. Si un homme est excessivement anxieux et stressé par ses érections, le silagra pourrait n’avoir aucun impact. Il faudrait alors qu’il travaille à diminuer
son anxiété.
En conclusion et pour répondre à votre question, monsieur, il m’est difficile de vous éclairer puisque vous ne me donnez aucune information sur comment se passent vos relations sexuelles. Il me faudrait faire une évaluation de votre vie sexuelle en plus d’avoir un rapport d’évaluation médicale. Je vous référerai au médecin qui vous a prescrit le silagra car c’est lui qui a évalué les causes de votre dysfonction érectile. Je ne suis pas en mesure de vous dire si vous avez à accepter votre réalité de vivre votre sexualité dorénavant qu’avec votre médication ou bien, s’il y a une autre alternative possible. Si vous avez lu mes chroniques précédentes qui portaient également sur les troubles érectiles, vous avez peut-être pu identifier des éléments vous permettant de mieux comprendre ce que vous vivez. Si vous avez des éléments nouveaux à m’apporter, vous pouvez m’écrire à nouveau.
Bonne chance.