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«Je sortirai clean de cette affaire»

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Le député rouge entouré de ses sympathisants lors de sa comparution en cour.

L’homme est certainement fatigué, secoué par les récents événements de ce tourbillon médiatique. Mais le politique qu’il est se dit convaincu de sortir «clean» de ce scandale et déterminé à servir ses mandants et le pays, quelle que soit l’issue de cette affaire.

Depuis lundi dernier, les choses ont bien évolué pour Reza Issack, certainement pas dans le sens qu’il imaginait. Illustré comme le négociateur dans l’affaire Varma-Jeannot, il a été arrêté puis libéré sous caution, et s’est vu contraint de démissionner en tant que Parliamentary Private Secretary (PPS). Bien qu’une accusation de Conspiracy to pervert the course of justice pèse sur lui, Reza Issack persiste et signe : «Je n’ai pas fait de magouille, de complot ou d’arrangement. Il n’a jamais été question de mettre la pression sur les Jeannot. J’ai dit et je continuerai de dire toute la vérité.»

Ces deux dernières semaines ont été mouvementées et éprouvantes pour le député correctif du no19 (Stanley-Rose-Hill). En effet, après s’être attiré les foudres de ses collègues du gouvernement dont il avait traité certains de «médiocres», le voilà plongé au cœur d’une véritable saga alors qu’il ne voulait, dit-il, «qu’aider son ami» qui, dans un état dépressif, menaçait de mettre fin à ses jours.

C’est lundi dernier qu’éclate l’affaire. Alors que Mario Jeannot donne une interview à Jean Luc Emile en faisant des révélations fracassantes sur les ondes de Radio One, Reza Issack, lui, se retrouve sur le plateau de Radio Plus. Ses déclarations provoquent une onde de choc quand il confirme sa présence lors d’une réunion entre Yatin Varma et la famille de Florent Jeannot. Il choque encore plus l’opinion publique quand il admet que le vice-Premier ministre, Rashid Beebeejaun, était au courant de cette rencontre.

Et si Reza Issack, dans un premier temps, n’évoque pas la question d’argent, Mario Jeannot, père de Florent Jeannot, viendra dire, d’abord sur Radio One et ensuite sur Radio Plus, qu’il aurait été question d’argent lors de cette réunion. Reza Issack explique alors que c’est uniquement par «amitié» qu’il a voulu venir en aide et soutenir l’Attorney General : «Je ne pouvais l’abandonner. Il était de mon devoir de le soutenir. Je voulais que ces deux familles aient la tranquillité d’esprit. La question d’argent n’a jamais été évoquée. Je n’ai rien à cacher.» Sa bonne foi, dit-il, aura été trompée.

Les choses prennent une tournure beaucoup plus importante jeudi lorsqu’il est arrêté pour entrave à l’enquête policière suite à une déposition de Mario Jeannot qui affirme que Rs 1,5 million lui auraient été proposées pour que la plainte de son fils contre Yatin Varma soit retirée. Après cinq heures d’interrogatoire, le député rouge est finalement relâché sur parole. Dans sa déposition à la police, il explique qu’il a réalisé, quand les Jeannot ont demandé ce qu’il pouvait faire pour eux en retour, que leur problème, c’était l’argent.

Le lendemain, c’est avec son avocat, Me Rama Valayden, qu’il se rend au tribunal. Inculpé provisoirement de Conspiracy to pervert the course of justice, il en ressortira contre une caution de Rs 20 000 et une reconnaissance de dette de Rs 100 000, sous les applaudissements de ses sympathisants venus le soutenir.

Lors d’une conférence de presse vendredi soir, Reza Issack assure, une fois de plus, que tout a eu lieu dans «l’honnêteté et la transparence». Il souligne avoir parlé des multiples rencontres qui ont eu lieu avec les Jeannot depuis le 11 juin avec les enquêteurs. C’est pour cela, dit-il, que son interrogatoire a été filmé afin «que tout le monde réalise que tout a été fait dans la transparence, de manière honnête, correcte».

Expliquant s’être rendu chez les Jeannot en toute bonne foi, il a confié ne s’être jamais imaginé que l’affaire prendrait une telle tournure : «L’initiative était honnête, très sincère, très cordiale… Et l’honneur de n’importe quel individu est sacré. Même pour la famille Jeannot, l’honneur est sacré.»

Affirmant avoir refusé de contacter Xavier-Luc Duval dans le cadre des négociations comme l’aurait voulu, selon lui, les Jeannot, il a souligné que l’implication de Rashid Beebeejaun se limite au fait qu’il a uniquement voulu le mettre au courant que «Yatin Varma et la famille Jeannot voulait se réconcilier. Il a été tenu au courant que la famille Jeannot demandait de l’argent et il a demandé de mettre fin aux contacts».

Selon Me Rama Valayden, qui souhaite un procès rapide afin que cette affaire soit réglée avant la fin du mandat de son client, Reza Issack «a dit qu’il démissionnera comme député s’il est trouvé coupable. À ce titre, nous souhaitons qu’il y ait un early trial». Une motion a également été présentée en cour afin de rayer la charge provisoire qui pèse sur son client soit enlevée.

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