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La victime : «Je suis forcé de prendre des médicaments contre le VIH»

Doger vit un véritable enfer. Il craint d’avoir attrapé le VIH après s’être accidentellement piqué avec une seringue.

Il arrive à peine à dormir. Âgé tout juste de 24 ans, Doger craint d’être atteint du VIH. Et pour cause, cet habitant de Sainte-Croix s’est accidentellement piqué avec une seringue, sur son lieu de travail, soit au Club Med, à Albion. Depuis, le jeune homme, que nous avons rencontré le jeudi 21 février à son domicile, est obligé de prendre des médicaments contre le VIH, et ce, dit-il, afin de minimiser les risques d’infection.

Les faits remontent au 25 janvier. «Ce jour-là, j’ai eu un appel du Club Med disant que je devais me rendre à la villa no 28 pour effectuer une réparation. Le robinet de l’évier devait être remplacé. Donc, vers 15 heures, j’y suis allé. Il y avait déjà un collègue sur place. Au moment de la réparation, une pièce du robinet s’est détachée et a atterri sous un placard. J’ai glissé ma main en dessous pour récupérer la pièce en question. C’est à ce moment-là que je me suis piqué avec une seringue qui se trouvait à cet endroit», explique Doger.

Sur place, il reçoit les premiers soins d’un secouriste de l’hôtel, avant d’être conduit à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis. «Une fois à l’hôpital, on m’a fait faire une série de tests. Ce n’est que dans trois mois que je saurai si cette seringue m’a contaminé ou pas. En attendant, mon médecin m’a prescrit des médicaments que prennent généralement les patients atteints du VIH. Ces pilules me donnent la nausée. Je ne peux pas manger correctement. Elles ont beaucoup d’effets secondaires. J’ai même perdu cinq kilos depuis que je suis ce traitement. C’est un cauchemar», confie le jeune homme qui a également alerté le ministère du Travail. Une équipe a fait le déplacement au Club Med le mardi 19 février.

Contacté à cet effet, Jean-Noël Marie, le responsable des ressources humaines de l’établissement, affirme, pour sa part, que l’hôtel est prêt à venir en aide à Doger. Mais, dit-il, il semblerait que la victime refuse tout contact avec les responsables du Club Med. «Je l’ai appelé plusieurs fois. Mais il ne répond jamais. On lui aurait proposé de rencontrer le médecin de notre établissement, puis on l’aurait référé à une clinique pour des tests plus poussés, à nos frais bien sûr», assure Jean-Noël Marie. Mais Doger, lui, assure que «personne de l’hôtel ne m’a appelé. Je réponds toujours à mes appels. Ou bien je rappelle si jamais j’en ai manqué un».

Et quid des occupants de la villa no. 28 ? «Il y avait un vieux couple de Français qui était logé à la villa. Ces personnes souffraient de diabète et avaient recours à des injections d’insuline. Qui plus est, juste à côté de l’évier, se trouve une poubelle. Il se peut que la seringue soit tombée au moment de la jeter. Pour atterrir sous ce placard», suggère Jean-Noël Marie.

En attendant des éclaircissements sur cette affaire ainsi que ses résultats médicaux, Doger est contraint de vivre dans l’angoisse…

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