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Santosh Ramdin : «L’avenir s’annonce sombre pour l’écurie Stallion»

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Santosh Ramdin, à l’extrême droite, ramenant Waterford
au paddock en compagnie de Bertrand De Coriolis (à g.)

Verra-t-on l’établissement Stallion la saison 2005 ? C’est la question que les nombreux turfistes se posent. Santosh Ramdin, assistant entraîneur de cette écurie, nous dit que l’avenir ne s’annonce pas rose avec le départ de plusieurs chevaux. C’est vers la mi-janvier qu’on saura si l’écurie Stallion sera bel et bien présente pour l’édition 2005.

Q : Il y a des rumeurs qui circulent à l’effet que l’écurie Stallion se trouve dans une situation délicate. En tant qu’assistant entraîneur de cet établissement, pouvez-vous nous dire ce qu’il en est ?

R : Effectivement, nous passons actuellement par des moments difficiles. C’est logique de se trouver dans une telle situation avec le transfert de plusieurs chevaux, dont Pride Of Ireland, Accelerate, Rambo Fire et Tango Dancer, sur lesquels l’établissement Stallion fondait de grands espoirs pour démarrer la saison 2005. Avec le départ de ces quatre chevaux, l’avenir s’annonce sombre pour l’écurie Stallion.

Q : Avec seulement sept victoires à votre compteur et Rs 882 000 de stakes money, êtes-vous satisfait de la saison 2004?

R : Sept victoires, ce n’est pas mauvais vu le niveau de la compétition et la domination des écuries Philippe Henry, Gujadhur ou encore Serge Henry. En 2003 avec un effectif restreint, nous avions remporté cinq victoires; pour la saison 2004, nous avions placé la barre plus haut c’est-à-dire qu’on espérait remporter au moins dix victoires. Mais malheureusement nous n’avons pas pu atteindre notre objectif. Nous comptions beaucoup sur Accelerate, Keagan et Dipstick; mais dommage, ils ont connu de sérieux pépins de santé au début de la saison. Ils ont dû rester hors de la compétition. C’est vrai que cela a été une saison ‘below expectation’, mais sept victoires ce n’est pas aussi catastrophique.

Q : Quel regard jetez-vous sur la saison 2004 ?

R : La saison a été très difficile avec plusieurs chevaux qui ont dû rester à l’écurie à cause des problèmes de santé. Deuxièmement, on a dû nous séparer du jockey mauricien Rai Joorawon après la septième journée, décision qui, à mon humble avis, a été à notre désavantage. Il y a eu aussi la pression venant des membres qui étaient des gros parieurs, qui, n’avaient aucun amour pour leurs chevaux mais dont l’intérêt était plutôt porté sur les paris. Certains membres croient qu’on peut faire des miracles et faire fortune aux courses. Mais ils se trompent. Les courses, c’est avant tout un sport et le cheval, un athlète. Il y a des hauts et des bas dans une écurie et il y a peu des membres sincères qui vous restent fidèles dans des moments délicats. À ceux qui croient que l’herbe est plus verte ailleurs, je souhaite bonne chance. Je pense que ce sont là les facteurs qui ont perturbé la bonne marche de l’écurie Stallion durant la saison 2004.

Q : Vos satisfactions ?

R : Côté satisfaction, je dirai que j’ai été très heureux de voir Tango Dancer triompher deux fois à la suite (2e et 5e journée) avec Rai Joorawon en selle. C’est un cheval courageux qui donne toujours le meilleur de lui-même à chacune de ses sorties. Hélas, il a connu des problèmes de santé avant la Journée Internationale. Il y a eu aussi la belle victoire de Pride Of Ireland lors de la 18e journée; ce cheval a déployé une belle accélération dans les derniers 50m avec Corne Orffer sur le dos pour dominer Prince Nicholai et St Nicholas. C’était de très bons moments que nous avons vécus lors de la saison 2004. Je tiens à remercier l’excellent travail abattu par mon chef palefrenier Rakesh Bissunbur, et son équipe. Ils sont restés solidaires avec nous malgré le fait que nous avons eu des moments difficiles. Il y a aussi les deux ‘track riders’, Vikash Unjore et Diraj Ramburn, qui ont contribué énormément à la préparation des chevaux. D’ailleurs, ils ont récolté le fruit de leur travail en remportant chacun une course sous nos couleurs : Diraj Ramburn avec Pride Of Ireland et Vikash Unjore sur Waterford.

Q : Vos déceptions ?

R : Le départ d’Accelerate, Rambo Fire, Tango Dancer et Pride Of Ireland sont les grandes déceptions que nous avons connues. L’écurie Stallion fondait de grands espoirs sur ces quatre chevaux pour démarrer la saison 2005. Accelerate qui, au début de la saison 2004, avait été jugé irrécupérable a finalement retrouvé la compétition après six mois. Six mois durant lesquels Bertrand et moi, nous nous sommes patiemment occupés de lui pour le remettre sur les rails. C’est triste de voir ce cheval quitter notre ‘yard’.

Par ailleurs, j’ai pu constater que certains propriétaires de chevaux ne viennent au Champ-de-Mars que pour le ‘betting’; ils n’ont pas une ‘racing culture’. Par exemple quand un cheval remporte trois courses dans une saison, son propriétaire il toujours pas satisfait ! Posez vous-même la question : Est-ce que c’est logique.

Q : Comment s’est passée votre association avec Bertrand De Coriolis ?

R : J’ai passé deux saisons avec Bertrand et je n’ai aucun regret de travailler à ses côtés. J’ai passé des moments formidables et inoubliables au sein de l’écurie Stallion. Comme Bertrand et moi partageons la même passion et que nous sommes du même groupe d’âge, l’esprit d’équipe a toujours été notre force. C’était le rêve de Bertrand de fonder une écurie et, sincèrement, je ne regrette pas de m’être associé avec lui. L’expérience acquise servira à l’avenir.

Q : Comptez-vous vous joindre un autre établissement si l’écurie Stallion ferme ses portes ?

R : La fermeture de l’écurie Stallion ne se pose pas en ce moment. Ce n’est que vers la mi-janvier que le ‘stable manager’, Bertrand de Coriolis, prendra une décision finale. En ce qui me concerne, me joindre à une autre écurie n’est pas ma priorité. Je suis et je reste un passionné de course et de chevaux. Quoi qu’ayant connu des moments délicats et bien que ce soit un boulot qui demande beaucoup de patience et courage, l’amour que j’ai pour la race équine ne diminuera nullement.

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