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Ils se déchirent pour la garde de leurs enfants

Une Mauricienne a fui la France avec ses deux enfants en bas âge,il y a un an. Cela, pour échapper à la violence du père des gamins, qui nie être un homme violent. Il a porté plainte pour enlèvement international d’enfant contre son ex- compagne.

Deux petits innocents sont au cœur d’une bataille. D’un côté, une mère dit agir pour se protéger et protéger ses enfants d’un homme violent. De l’autre, le père qui se bat pour retrouver ses enfants et qui estime que son droit de citoyen «est bafoué». Il réfute les allégations portées contre lui par son ex-compagne.

Cette dernière, une Mauricienne établie en France depuis l’âge de deux ans, explique qu’elle a quitté ce pays le 7 mars 2012, pour venir à Maurice. «Deux jours avant mon départ, le père de mes enfants nous avait séquestrés, les petits et moi, dans un garage, et avait exercé de la violence sur nous. Cette expérience a été des plus traumatisantes. Sans réfléchir, j’ai ramassé toutes mes affaires et j’ai pris l’avion avec mes enfants pour me réfugier à l’île Maurice. Car avant cet épisode, il m’avait déjà frappée. J’étais suivie par une association de femmes battues en France, à qui j’avais raconté ma dernière expérience. On m’a conseillée de partir, craignant que les choses n’empirent», confie Marie Vieillesse, 33 ans.

De son côté, Philippe Bacquié, le père des enfants, nie catégoriquement ces allégations et parle d’un coup monté exagéré de la part de son ex-compagne. «Ce sont des accusations non fondées. Elle n’a aucune preuve de ce qu’elle avance. Je n’ai jamais été violent ni envers elle, ni envers mes enfants. Bien au contraire. Ce serait plutôt elle l’agressive. J’ai fait appel au tribunal français pour gérer ce cas. Il s’agit bel et bien d’un enlèvement international», nous a-t-il dit lors d’un entretien téléphonique.

Alertée, la cour a, dans un jugement, ordonné à la mère de rentrer en France avec ses deux enfants. Mais cette dernière ne l’entend pas de cette oreille et compte faire appel de cette décision «Je ne peux pas exposer mes enfants au danger. Ils vont à l’école, ont retrouvé une vie paisible et normale. Ils sont d’ailleurs suivis par un psychologue qui avait noté de sévères troubles de perturbation chez eux lorsqu’on est arrivé à Maurice», avance Marie.

Mais Philippe Bacquié ne compte pas se laisser faire. «En France, la loi du 4 mars 2002 réaffirme le principe déjà consacré par la loi du 8 janvier 1993, selon lequel les parents exercent conjointement l’autorité parentale pendant leur vie commune et après leur séparation. Mais vu la distance, je ne peux exercer mon autorité parentale et mes droits de visite sont bafoués. Les enfants ont été enlevés de leur pays d’origine sans que je le sache», s’insurge-t-il.

En attendant, la bataille juridique se poursuit…

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