• «Sega Tipik Sa» : un documentaire pour découvrir et célébrer dix ans de reconnaissance
  • Un sexagénaire succombe à ses blessures après une agression - Yash, le fils d’Anand Lutchmon : «Mo papa inn trouv lamor dan rann enn servis»
  • Chrysalide, 20 ans d’une riche aventure
  • Shameem Dewanuth décède quelques heures après un accident de la route - Sa sœur Shaheen : «Nous devons chérir nos êtres chers tant que nous en avons l’occasion…»
  • Future Hope : une promesse, une mission
  • Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»

Dayashree, la danse dans la peau

dayashree.jpg

Détentrice de deux Gold Medals en danse Kuchipudi, Dayashree Pentiah vise maintenant un Ph.D. - doctorat - en danse

Tel un poisson dans l’eau, Dayashree Pentiah se sent dans son élément quand elle est sur scène. Détentrice de plusieurs titres qui lui ont été décernés en Inde, cette jeune femme est la seule Mauricienne à avoir sa maîtrise de danse Kuchipudi, danse symbolique de l’État d’Andhra Pradesh. Elle n’a que 24 ans.

Mercredi dernier, les spectateurs présents au théâtre Serge Constantin, à Vacoas, ont vibré devant la performance éblouissante de Dayashree Pentiah. Celle-ci donnait, ce jour-là, sa première représentation de danse Kuchipudi à Maurice depuis qu’elle est revenue de l’Inde après plusieurs années études.

« Mercredi dernier restera un jour inoubliable pour moi. Même si j’ai participé à plusieurs spectacles de danses en Inde, ce jour-là, c’était ma première représentation dans mon pays, » nous dit Dayashree à son domicile à New Grove.

Issue d’une famille de quatre enfants - trois filles et un garçon - dont elle est l’aînée, elle fait son apprentissage de la danse dès l’âge de cinq ans, grâce à sa mère, Mala. Celle-ci, qui a toujours désiré qu’une de ses filles devienne danseuse, lui fait prendre des leçons de Bharata Batyam de Jyoti Dabee, une professeur de danse, au Mahatma Gandhi Institute.

Quelque temps après, alors qu’elle perfectionne ses connaissances en Bharata Batyam, elle découvre, aidée en cela par son professeur, le Kuchipudi, une autre forme de danse classique : « Le Bharata Batyam est une danse du Tamil Naidu alors que le Kuchipudi est une danse originaire d’Andhra Pradesh. Le Kuchipudi est une ‘drama dance’ contrairement au Bharata Batyam».

Le coup du destin

Délaissant le Bharata Batyam, Dayashree se perfectionne en Kuchipudi sans pour autant abandonner ses études. Après ses classes secondaires au collège de Lorette, Dayashree entrevoit un avenir brillant dans la pharmaceutique, d’autant plus qu’elle a eu de bons résultats en chimie et physique. Mais, c’était compter sans le coup du destin qui lui avait réservé autre chose.

Quelques jours avant qu’elle ne s’envole pour la France pour entamer des études en pharmacologie, elle reçoit un appel. On lui fait savoir qu’elle a été choisie pour suivre un cours de trois ans en Inde menant au ‘Bachelors degree’ en danse.

«Au début, la danse n’était qu’un passe-temps pour moi. Comme mon père désirait que je devienne pharmacienne et que, moi aussi, je chérissais ce rêve, je faisais de mon mieux pour avoir de bons résultats en sciences. Mais finalement, j’ai réalisé que la danse était tout pour moi ».

N’écoutant que son cœur et ayant eu l’accord de ses parents, elle s’envole pour l’Inde où elle suivra pendant trois ans des cours poussés de danse. Là-bas, elle est prise en charge par plusiers gurus de danse, dont le professeur Smt Alekhya, le professeur Sri B. Sethuram, entre autres.

En 2002, à la fin du cours, elle reçoit la ‘Gold Medal for Bachelor degree’. Mais au lieu de rentrer à Maurice, elle s’inscrit à l’université de Hyderabad pour un ‘Masters degree’ qui durera deux ans.

En juillet 2004, c’est avec plusieurs distinctions, dont deux Gold Medals obtenues après avoir participé à plusieurs spectacles en Inde, dont le Kornak Festival, le National Music Award, que Dayashree Pentiah regagne l’île Maurice.

Ayant le mérite d’être la seule Mauricienne spécialiste en danse Kuchipudi, Dayashree Pentiah ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son projet d’avenir : l’obtention d’un Ph.D. - doctorat- en danse.

Par Yasmeen Bhugaloo

Archive: