L’exhibitionniste ne se content pas de s’introduire dans la cour des gens; il a été vu se pavanant nu sur les berges de la rivière qui traverse Cité Attlee
Le sang des habitantes de Cité Attlee se glace en plein été. L’ombre du sadique Touni Midi plane sur un nouveau cas de tentative d’agression.
Il y a quelques jours, un individu tout de noir vêtu a voulu entrer de force dans une maison où se trouvaient une mère et ses deux enfants. Cette femme doit son salut à l’intervention de ses voisins et de la police.
Le vendredi 11 novembre dernier, Corinne, 24 ans, a eu la peur de sa vie. Ce jour-là, c’était jour de fête dans la Cité. Certaines maisons étaient joliment éclairées pour célébrer Divali.
Devant toute l’agitation qui règne dans le quartier, Corinne ne craint rien. Accompagnée de ses deux bambins, elle quitte le domicile de sa cousine pour regagner la sienne quelques rues plus loin. Sur le chemin du retour, elle ne remarque rien d’anormal.
Ce soir-là, Corinne est seule avec ses enfants dans sa maison située à côté d’un terrain boisé. Son mari est absent; il participe à un stage.
Vers 23h00, alors qu’elle regarde la télévision, elle entend quelqu’un frapper à la porte donnant sur l’arrière-cour : «Dès que j’ai ouvert la porte, j’ai vu un homme tout de noir vêtu. Il était de teint clair et il avait les yeux rouges. Il a tenté de me tirer hors de la maison mais j’ai réussi à refermer la porte, le laissant ainsi à l’extérieur». Sa première réaction : prévenir la police. Des policiers sont sur place peu après : «Ils ont cherché autour de la maison mais ils n’ont rien trouvé».
Quarante-cinq minutes après le départ des policiers, l’individu revient à la charge. Selon Corinne, il est venu frapper à la porte d’entrée en tenant ces propos «Kan to amène la police, to kroir ki pu fer mwa peur. Depi lontan mo pé rode twa et zordi mone réussi gagne twa. Mo pu revini pu twa ». La jeune mère, de peur que l’intrus puisse pénétrer dans sa maison bien qu’elle soit fermée, prévient une nouvelle fois la police : «Mes voisins qui l’ont entendu me menacer ont accouru pour le tabasser mais il a pu s’enfuir».
Depuis le cas d’Anaïs (prénom fictif) – une petite fille de neuf ans que le sadique de Cité Attlee a agressée le 2 octobre dernier alors qu’elle assistait à une fête dans un centre social –, les habitants de cette région sont sur leurs gardes. Tout comme Touni Minuit, exhibitionniste ayant sévi, la nuit, dans la région portlouisienne en février 1994, Touni Midi, semble-t-il, a su déjouer la vigilance de certains et semer la terreur.