Peine sans rémission pour un meurtre commis de sang-froid. Le jury de la South Australian Supreme Court a prononcé la sentence de culpabilité contre le Mauricien Jean Eric Gassy. Il doit purger une peine de 34 ans de prison ferme pour le meurtre par balles de la doctoresse Margaret Tobin le 14 octobre 2002.
Jean Eric Gassy, psychiatre de formation et établi en Australie depuis 1967, ne bénéficiera d’aucune rémission de peine. Telle est la décision du jury australien.
«Jean Eric Gassy pourrait représenter un grave danger pour les autres psychiatres qui ont recommandé sa radiation de l’Ordre des psychiatres s’il était relâché», déclare le procureur Peter Brebner de la ‘South Australian Supreme Court’.
Margaret Tobin était l’ancienne supérieure du Mauricien Jean Eric Gassy.
La Cour australienne estime que Jean Eric Gassy a agi par vengeance en commettant son acte. Ayant quitté l’île Maurice dans les années 1960, il était employé comme psychiatre à l’hôpital St George, à Adélaïde. Selon Xavier Gassy, le père du condamné, «il y a neuf ans, mon fils avait demandé à Margaret Tobin un congé de trois mois car il était surmené. À son retour, cette femme a trouvé qu’il était soi-disant fatigué et stressé et elle l’a fait examiner par un médecin qui a conclu qu’il était ‘delusional’.»
Traduit devant un comité, Jean Eric Gassy a été jugé inapte à continuer d’exercer comme psychiatre et en 1998, il a été radié de l’Ordre des psychiatres, duquel faisait partie la victime.
Le jour du meurtre, Margaret Tobin revenait d’une séance de soutien psychologique aux parents des victimes de l’explosion de Bali. Des témoins oculaires ont soutenu en Cour avoir aperçu le coupable prendre le même ascenseur que la victime. Deux autres personnes les ont suivies et sont descendues au septième étage. Margaret Tobin et Jean Eric Gassy sont restés dans l’ascenseur pour se rendre à un niveau supérieur. Alors que la doctoresse quittait l’ascenseur, le Mauricien lui a tiré dans le dos.
Après maintes recherches, la police a pu retracer Jean Eric Gassy. En fouillant sa maison, la police a retrouvé l’arme utilisée pour perpétrer le meurtre, un semi-automatique de 9 millimètres, Mais le meurtrier a toujours nié son implication dans ce drame, arguant que Margaret Tobin aurait été tuée par un membre du ‘Lesbian Underground Group’ dont elle ferait partie. Même avec une pléiade d’avocats commis d’office, Jean Eric Gassy a préféré assurer sa propre défense.