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«Venir à Maurice, c’est comme rentrer à la maison»

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Le légendaire Amitabh Bachchan, acteur indien mondialement connu, est actuellement à Maurice pour le tournage de «Dil Jo Bhi Kahey» de Romesh Sharma. L’acteur qui y incarne un père de famille de nationalité mauricienne dont le fils, joué par Karan Sharma, s’éprend d’une fille d’une différente culture, avait rencontré la presse lundi dernier à l’hôtel Le Meridien. Big B, malgré ses soixante-trois ans - il a fêté son anniversaire le 11 octobre dernier - reste un acteur très demandé et adulé en Inde.

Q. L’île Maurice n’est pas un pays étranger pour vous ?

R. Je pense que ma première visite remonte à 83. Depuis, je suis venu plusieurs fois chez vous, soit pour des raisons professionnelles ou en visite privée. Plusieurs de mes films ont été tournés ici, comme ce fut le cas pour «Hum» et «Bade Miyan Chote Miyan». Venir à Maurice, c’est comme rentrer à la maison. Maurice et l’Inde sont deux pays qui se ressemblent par moment. Et à chacune de mes visites, je ne peux rester insensible aux différents changements dans votre pays. Mais Maurice a su garder son éclat et sa beauté et je suis stupéfait de voir que votre pays n’est pas pollué.

Q. Vous incarnez, pour la première fois, un personnage mauricien dans «Dil jo bhi kahey». Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle ?

R. Je pense que mes différentes visites ont été les seules préparations que j’ai faites. Toutefois, je compte apprendre quelques mots de créole pour donner plus de crédibilité à mon personnage. La seule phrase que je sais dire en créole jusqu’à présent, c’est «koma ca va ?».

Q. Pourquoi ne jouez-vous plus les ‘romantic roles’ ?

R. Mon âge ne me permet pas de jouer de tels rôles. Vous me voyez faire la cour à une jeune femme, à mon âge ! (Rires)

Q. Mais, dans «Black», vous courtisez Rani Mukherjee, n’est ce pas ?

R. C’est vrai que j’évolue aux côtés de Rani Mukherjee dans «Black». Mais le romantisme du film est traité d’une manière très sensible et subtile. Sanjay Leela Bhansali, le réalisateur du film, est un vrai génie. Il a dépeint, dans ce film, la relation entre un professeur et son étudiant d’une façon très douce.

Q. Que pensez-vous des films très osés comme «Julie», «Murder» qui commencent à gagner du terrain à Bollywood ?

R. Vous savez, nous n’aimons pas le terme ‘Bollywood’. On préfère le terme cinéma indien. Quant à ces films qui ont été bien accueillis à travers le monde, je pense qu’ils plaisent à un grand nombre de gens. Sinon, ils auraient chuté au box-office. Moi, personnellement, faute de temps, je ne les ai pas regardés.

Q. Ne pensez-vous pas ce genre de films détruit la culture indienne ?

R. C’est totalement erroné de dire cela. Le cinéma indien fait beaucoup pour

valoriser le culture indienne. Prenons par exemple «Baghban», ce film qui montre l’ingratitude des enfants envers leurs parents. Dans les pays occidentaux, c’est coutume que les enfants se débarrassent de leurs parents quand ces derniers sont vieux. Mais en Inde, une grande partie de la population a un grand respect pour les aînés. Dès que j’avais reçu mon premier salaire, j’avais tout de suite pris en charge mes parents. Des films comme «Baghban», «Kabhi Khushi Kabhie Gham» sont là pour nous faire réfléchir sur les valeurs morales. Moi, je pense que si une personne trouve qu’un film va à l’encontre de la morale, elle n’a pas à le regarder.

Q. Vous avez livré de belles performances dans «Dev» - un film sur la corruption, «Deewaar» - l’escapade des prisonniers de guerre, «Khakee» - un film policier, mais ces films n’ont toutefois pas connu le succès. D’après vous, pourquoi ces films ont-ils échoué ?

R. Je pense que quand un film échoue, cela prouve que quelque part, il y a une faille, soit dans le scénario, soit dans le choix des comédiens. Mais d’autre part, cela prouve aussi que les cinéphiles ne sont pas interessés à voir de tels films. Une personne qui va au cinéma recherche principalement à se divertir. Elle veut se relaxer devant une belle histoire romantique, des chansons mélodieuses et de beaux comédiens. Ce qu’elle recherche, c’est l’illusion, des paysages idylliques des pays. Elle ne veut pas revoir la dure réalité qu’elle voit dans la vie de tous les jours. Cela, elle veut l’oublier en regardant un film qui la fera rêver de belles choses.

Q. En tant que père, vous devez être content d’Abhishek Bachchan qui a été apprécié pour sa prestation dans «Yuva» et, tout dernièrement, dans «Dhoom».

R. Je suis fier et très content. Abhiishek, tout comme moi, n’a pas eu des débuts faciles. Il sait qu’il faut travailler dur et que le succès n’est pas à portée de main. Je suis ravi que son talent soit finalement reconnu.

Q. Quels sont vos prochains films ?

R. J’ai plusieurs fims en main, dont «Ab Tumhare Hawale Watan Saathiyon», un film patriotique de Anil Sharma, «Babul», film dans lequel j’incarne un beau-père qui essaie de remarier sa belle-fille veuve, «Sarkar», le remake de «Godfather», «Bunty aur Babli» où j’évolue aux côtés de mon fils, Abhishek, «Ranveer», qui sera produit sous ma bannière, ‘ABCL’, «Darna Zaroori Hai» le film d’horreur de Ram Gopal Verma. En sus de ces films, j’ai aussi le tournage du jeu télévisé ‘Kaun Banega Crorepati’.

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L’itinéraire de Big B, du ‘young angry man’ à ‘aged angry man’

Fils de Harivansh Rai Bachchan, Amitabh Bachchan fait ses débuts au cinéma en 1969 dans «Saat Hindustani». Toutefois, ce n’est qu’en 1973, dans le rôle d’un ‘angry young man’ dans «Zanjeer», que la carrière de l’acteur prend son envol. Avec ses prestations dans «Sholay», «Kaala Patthar», «Mr Natwarlal», «Coolie», «Laawaris», il fait étalage de ses talents dans les années 80 avant de tenter sa chance en politique. Après quatre ans d’absence, Amitabh Bachchan fait son come-back dans «Mrityudaata» mais ne parvient pas à impressionner. Toutefois, il remonte la pente avec des films comme «Bade Miyan Chote Miyan», «Mohabbatein» et «Aks», entre autres. Malgré son accident sur le plateau de «Coolie», qui l’a cloué au lit pendant un long moment, et la fermeture temporaire de sa compagnie ‘ABCL’, Amitabh Bachchan demeure un comédien populaire à travers le monde. L’acteur a non seulement été voté l’acteur du millénaire devant Charlie Chaplin et Lawrence Olivier mais encore, il est le seul acteur indien à avoir sa statue au musée de Madame Tussaud - celle d’Aishwarya Rai vient d’être incluse récemment. Il a aussi dévoilé ses talents d’animateur avec le jeu télévisé, ‘Kaun Banega Crorepati’. Même à 63 ans, on le sollicite toujours pour jouer auprès des jeunes actrices - il évoluera aux côtés de Rani Mukherjee dans «Black». Sacré Big B !

Par Yasmeen Bhugaloo

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