Devi soutient que son époux serait peut-être encore en vie s’il avait été rapidement admis aux soins intensifs.
Dev Modun procédait à des vérifications de routine sur son taxi lorsque le véhicule s’est mis à dévaler une petite pente, l’entraînant, au passage avec lui, avant de terminer sa course contre une main courante.
Il était loin d’imaginer que sa voiture, qui lui servait de gagne-pain, allait aussi causer sa mort. Dev Modun, un chauffeur de taxi de 66 ans, habitant Grand-Bel-Air, a été victime d’un accident le dimanche 27 janvier, vers 6h45. Ce jour-là, selon sa femme Devi, il faisait des vérifications de routine sur sa voiture, devant la maison. «Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer, mais la voiture de mon époux a soudainement commencé à dévaler la pente. Il a tenté de la retenir, mais en vain. C’est de cette façon qu’il s’est retrouvé coincé entre sa voiture et une main courante», raconte celle qui a assisté, impuissante, à la scène.
Dev Modun a d’abord été conduit à l’hôpital de Mahébourg, où il a reçu les premiers soins, avant d’être transporté à l’hôpital de Rose-Belle. Il est décédé peu de temps après son admission. Selon le rapport d’autopsie, la victime a succombé à une hémorragie interne et à ses multiples blessures, dont 13 côtes fracturées.
Ashwina, 21 ans, la fille du défunt, revient, avec peine, sur le jour du drame. Elle explique qu’après l’accident, des voisins ont dû intervenir pour extirper son père. «Ensuite, il a été placée sur une civière. Il souffrait beaucoup. Il se plaignait de douleurs atroces aux côtes. Son état de santé s’est vite détérioré», confie Ashwina qui souligne, d’autre part, qu’«il a fallu attendre deux heures avant de trouver une place à l’unité des soins intensifs».
Dev Modun, qui devait fêter ses 23 ans de mariage en août prochain, laisse derrière lui une épouse et deux enfants, dont un fils de 20 ans, qui attend ses résultats de Higher School Certificate.