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Vanessa redoutait le viol après avoir été «tripotée» par un médecin

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Vanessa : «Je ne suis pas folle pour inventer une telle histoire»

Vanessa se dit traumatisée. La jeune femme a consigné une déposition contre un médecin du dispensaire de Vacoas pour attentat à la pudeur sur sa personne le 14 octobre dernier. Pour la présumée victime, le médecin incriminé aurait bien pu la violer «s’il l’avait pu.» Le Dr Ramdev Chooneea, le médecin incriminé, nie les accusations portées contre lui.

Il est 14h30, le jeudi 14 octobre dernier. Ce jour-là, souffrant de maux de tête depuis le début de la semaine, elle se rend au dispensaire pour se faire ausculter. «Malgré mes maux de tête persistants, j’ai travaillé pendant quatre jours. Jeudi dernier, profitant que la quincaillerie dans laquelle je suis employée a fermé ses portes à 13h00, je me suis rendue au dispensaire de ma localité», raconte la jeune fille.

En cette fin d’après-midi de jeudi, la salle d’attente est presque comble. « Il y avait une dizaine de personnes venues se faire ausculter », se souvient Vanessa qui était avant la dernière patiente.

«Mets-toi debout»

Arrivé son tour, Vanessa entre dans le cabinet de consultation. Un homme rondouillard au crâne dégarni, un masque antiseptique sur une partie du visage, l’invite à s’asseoir. «Il m’a demandé de quoi je souffrais. Je lui ai répondu que depuis quatre jours j’ai des maux de tête persistants. Il me demande alors si je suis mariée et j’ai dit non, j’ai un fiancé. Il a voulu aussi savoir si j’ai un père et un frère. Je lui ai dit que non», continue-t-elle.

Selon ses dires, le Dr Ramdev Chooneea lui aurait déclaré de façon taquine : «Tu n’es pas mariée, tu as ni père (elle est orpheline de père depuis huit ans) ni frère mais quel est ton problème, je ne comprends pas pourquoi tu es malade.»

Sur ses mots, le docteur lui a demandé de se mettre debout en lui donnant le dos : «Je croyais qu’il allait m’examiner avec le stéthoscope mais, d’un geste brusque, il m’a fait basculer et je me suis retrouvée sur ses genoux. Je me suis mise debout tout de suite et il m’a fait rasseoir à nouveau sur ses genoux.» Toujours selon notre interlocutrice, le présumé agresseur a enfoui ses mains sous son t-shirt. «Mais comme il ne pouvait atteindre mes seins à cause de mon soutien-gorge, il a retiré ses mains. Pour mieux les tripoter, il a passé ses mains par le col du t-shirt», déclare-t-elle. Elle portait un t-shirt de couleur fuchsia et une jupe midi en tissu jeans.

Aucune réaction. Vanessa avoue qu’elle n’a pu faire le moindre mouvement : «J’étais sous le choc, je n’ai pas pu réagir. Quand il a terminé, il m’a déclaré que je pouvais partir. Il m’a prescrit des médicaments et je les ai récupérés à la pharmacie.»

En route pour la maison, réalisant ce qu’elle appelle l’acte obscène qu’avait commis le médecin sur elle, Vanessa fond en larmes. Elle n’a rien divulgué de cet incident à sa mère qui l’a rejointe à la maison quelques heures plus tard.

Deux psychiatres examinent la jeune femme

Ce n’est que dans l’après-midi, au retour de sa sœur, que Vanessa déballe sa mésaventure dans le centre de santé : « Ma sœur m’a conseillée d’aller faire une déposition et j’ai été examinée par un médecin de la police. »

Déposition faite, la victime a été examinée par deux psychiatres lundi dernier. Selon une source policière  « cet examen vise à voir si la jeune fille a des troubles mentaux ou même des hallucinations par rapport à cette affaire.»

Sur la question de sa santé mentale, Vanessa affirme : « Je ne suis pas folle pour inventer une telle histoire, le médecin m’a bel et bien tripotée. Je pense que le médecin m’aurait violée s’il avait pu. »

Arrêté sous une accusation provisoire d’attentat à la pudeur sur Vanessa, le Dr Ramdev Chooneea a été traduit en Cour lundi dernier et remis en liberté conditionnelle.

Interrogé, le médecin incriminé a démenti les allégations portées contre lui mais a refusé de faire de plus amples commentaires. Âgé de 61 ans, le docteur était employé sous contrat.

Selon le service de presse du ministère de la Santé,  «le docteur Chooneea était employé comme généraliste et était payé pour chaque session. Son emploi a été résilié suite à une enquête départementale qui a révélé que le médecin en question avait examiné la patiente en l’absence d’une infirmière ou d’une ‘female attendant’, ce qui est contraire aux procédures établies.»

Ce ministère rassure «qu’il n’y a pas eu d’autres allégations à connotation sexuelle ou autres cas rapportés contre le Dr Chooneea dans le passé.»

L’avocat du médecin, Me Gavin Glover, soutient que son client est victime d’une vengeance : «Je pense que les allégations sont le fruit d’une vengeance du fait que le Dr Ramdev Chooneea a refusé de délivrer un certificat médical à la jeune femme. Il existe plusieurs zones d’ombre dans cette histoire qui n’ont pas encore été élucidées.» L’homme de loi n’a pas voulu commenter sur ces «zones d’ombre.»

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Vanessa recherche l’aide de S.O.S. Femmes

Venant d’une famille modeste et travaillant comme vendeuse dans une quincaillerie, Vanessa cherche à se faire représenter par un homme de loi. C’est ainsi qu’elle a demandé l’aide des responsables de S.O.S. Femmes, une organisation qui lutte contre la violence envers les femmes. Vanessa a fait une copie de sa déposition pour la remettre aux responsables de S.O.S. Femmes.

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