Tout le village de Poudre d’Or Hamlet pleure. Viraj Boyjoo, 38 ans, connu là-bas pour sa gentillesse et sa bonne humeur, a été retrouvé mort, dimanche dernier. Son corps a été retrouvé en état avancé de décomposition, dans un bassin de la localité. Il avait été porté manquant depuis le 30 septembre dernier et les villageois s’étaient mobilisés pour le rechercher.
L’autopsie pratiquée par le médecin légiste, Amah Charya Gujjalu, a attribué le décès de Viraj Boyjoo à l’asphysie due à la noyade.
Une enquête policière est en cours pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles Viraj s’est retrouvé dans le bassin à quelques mètres de sa maison. C’est un groupe de pêcheurs qui ont découvert son corps dimanche après-midi.
La triste nouvelle est difficile à digérer chez les Boyjoo. C’est le choc et l’incompréhension. Ils ne s’expliquent pas la disparition soudaine d’un des leurs. Viraj Boyjoo travaillait depuis quelque temps comme ‘caretaker’ au centre communautaire du village.
Selon ses proches et quelques habitants de la localité, c’était un homme sans problème. «Il avait tout le temps le sourire aux lèvres et aimait rendre service. Il se mettait à la disposition des personnes âgées de l’endroit pour aller toucher leurs pensions. Jamais il n’a volé un sou à quelqu’un», nous raconte Rajduth, le frère aîné de Viraj.
Le seul problème de Viraj, selon ses proches, c’était sa maladie. Depuis son adolescence, il avait souvent des crises d’épilepsie. Il suivait d’ailleurs un traitement à l’hôpital Brown Séquard.
«Il devait se rendre souvent à l’hôpital pour ses rendez-vous et il prenait beaucoup de médicaments. Il avait malheureusement raté son dernier rendez-vous; nous ne savons pas si c’est une crise qui a causé sa mort», ajoute le frère de la victime.
Comment Viraj a-t-il pu se retrouver dans le bassin de la localité? Cette question hante toujours l’esprit de son frère : «C’était une personne qui n’aimait pas beaucoup sortir. Il ne vivait que pour son travail et sa maison. Il était très proche de sa mère.»
«Ce n’était pas son habitude de quitter la maison aussi tôt»
Le 30 septembre dernier, selon le frère aîné, Viraj avait quitté très tôt sa maison qui se trouve pas non loin du bassin où son corps a été découvert: «Personne ne l’a vu. Il était pourtant 05h00 et il était déjà sorti. Ce n’était pas son habitude de quitter la maison aussi tôt. Il n’était pas parti à son travail. On a tout de suite paniqué et on a commencé les recherches pour le retrouver. »
Selon Rajduth, la veille non plus, Viraj n’était pas parti travailler et il semblait nerveux : «Nous lui avions demandé ce qui n’allait pas mais il n’avait rien répondu. Il était nerveux.»
Après avoir signalé sa disparition au poste de police de Piton, le 30 septembre dernier en fin d’après-midi, car Viraj tardait trop à rentrer, les membres de la famille Boyjoo ont continué pendant les dix derniers jours, selon le frère de la victime, avec l’aide de «pratiquement tous les habitants du village», les recherches en vue de retrouver Viraj.
«À aucun moment, nous n’avions pensé qu’il pouvait être mort. Nous pensions qu’il avait été pris d’une crise et qu’il était blessé», nous dit le beau-frère de Viraj.
«C’était rassurant : tout le village s’est mobilisé pour aider à le retrouver. Ce qui est plus surprenant, c’est qu’à maintes reprises nous sommes passés près du bassin et nous n’avons rien remarqué», ajoute un autre membre de la famille Boyjoo.
Assis sur une chaise à l’ombre d’un arbre dans son jardin, Rajduth, entouré des autres membres de sa famille, se rappelle les souvenirs de Viraj, « un frère toujours serviable. »
La famille dit ne pas penser à un «foul play» et laisse la police faire son travail.
«C’est peut-être une de ses crises fréquentes qui a causé sa mort. Nous n’en sommes pas sûrs. Que la police fasse son travail», dit Rajduth, l’air désolé.