Toujours gai et prêt à dialoguer avec les voisins et les amis, Jacques Parsuramen Sawmynaden, alias ‘Barni’ ou ‘Ti Barni, a néanmoins connu une fin tragique
La route Tranquille a perdu sa sérénité. Le corps d’un de ses habitants, Jacques Parsuramen Sawmynaden, alias ‘Barni’ ou ‘Ti Barni’, a été retrouvé nu, le crâne fracassé et dans un état de décomposition avancée à proximité d’une rivière à Vingta No 3, Vacoas, mardi dernier. Cette découverte a semé l’émoi dans la région et intrigue plus d’un, y compris les enquêteurs. Si ces derniers privilégient la thèse de ‘foul play’, celle de la chute mortelle n’est pas exclue.
On le confondait parfois avec un enfant tant il était petit et frêle. Mais ceux qui le côtoyaient tous les jours le reconnaissaient du premier coup. Barni, 56 ans, était toujours gai, prêt à dialoguer avec les voisins et amis. Pas d’ennemis connus. «C’est pour cela qu’il était tant apprécié», soutient un de ses voisins, visiblement ému par sa fin tragique.
Dimanche dernier, il est parti de chez lui vers 18h. Trois jours plus tard, son corps fut ramené chez lui dans un cercueil. «Il a dit qu’il allait faire un tour comme il le faisait souvent», raconte son épouse Gita, les larmes aux yeux. Le soir, Barni n’est pas rentré chez lui: «Nous étions très inquiets. Il sortait souvent dans l’après-midi pour aller boire un coup avec ses amis mais il rentrait toujours à la maison le soir.»
Dès le lendemain matin, la police est alertée et les recherches avec l’aide des proches commencent: «Nous sommes allés dans tous les endroits fréquentés par lui mais personne n’a pu nous aider.»
Le surlendemain, des cousins de Barni décident de pousser les recherches jusqu’à la berge d’une rivière située à quelques centaines de mètres de la maison de la victime, là où il y a un petit bois d’eucalyptus. La victime s’y trouve effectivement.
En quelques minutes, c’est la grosse foule aux abords de la rivière. La police est mandée sur les lieux. Les voisins accourent, stupéfaits par la terrible nouvelle qui s’est répandue telle une traînée de poudre dans la région.
La femme de Barni n’arrive pas à sécher ses larmes : «Nous devions fêter notre 24ème anniversaire de mariage vendredi dernier.» Sa fille Priscilla, 21 ans, est également inconsolable. La victime était employée par une entreprise qui vend des pièces de rechange pour automobiles. Auparavant, il travaillait comme mécanicien chez Coca-Cola.
«Nous ne comprenons pas qui a pu faire cela, surtout à Barni qui était une personne aimée de tous. Il faut absolument retrouver le ou les coupables», s’exclame un voisin.
Deuxième découverte macabre
Les habitants de la région sont doublement choqués. Un autre cadavre avait été retrouvé, toujours mardi dernier mais dans la matinée, à Solférino No 5, pas très loin de l’endroit où a été retrouvé le corps de Barni.
C’est celui de Dharam Serwan, 33 ans. Ce laboureur habitant La Marie serait décédé, selon les enquêteurs, des suites d’une overdose. Le rapport d’autopsie a conclu que son décès est dû à un œdème cérébral. Une petite bouteille de vinaigre ainsi que du brown sugar ont été retrouvés près du cadavre.
Selon les enquêteurs, il n’y aurait aucun lien entre les deux décès. En attendant que la police complète son enquête dans les deux cas, les habitants de la route Tranquille, de Vingta et de Solférino s’efforcent de retrouver la paix soudainement troublée.