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Calcul néfaste

Encore quatre-vingt-deux jours au calendrier et l’année sportive 2004 s’achèvera; les différents bilans nous diront si elle a été satisfaisante ou pas. De toute évidence, certains affichent déjà un sentiment du devoir bien fait alors que d’autres restent toujours sceptiques quant à la manière dont les choses se sont déroulées cette saison.

En se laissant gagner par la fièvre des stratégies et autres tactiques, nombre de nos principaux acteurs du monde sportif sont tombés dans des calculs inutiles qui se sont avérés catastrophiques au bout du compte. À force de s’être investis dans des logiques qui dépassent le simple cadre sportif, plusieurs de nos dirigeants ont dû faire face à une volée de bois vert.

Ceux qui ont dirigé ou qui dirigent encore des fédérations particulières en savent quelque chose. Nous pensons principalement aux dirigeants de l’Association Mauricienne de Tennis de Table, à ceux de l’Association Mauricienne de Badminton et à ceux qui président aux destinées de l’haltérophilie mauricienne.

À cause d’une instabilité chronique au sein de ces instances et devant l’impuissance des autorités locales à mettre bon ordre à l’intérieur de ces fédérations, on a dû faire appel aux experts étrangers pour qu’une solution soit trouvée.

Pourtant, une solution ne relevait pas du domaine de l’impossible - on en a eu la preuve en parcourant la liste des recommandations internationales. Il suffisait de prendre le taureau par les cornes et se montrer intransigeant à l’heure où il fallait arrêter les décisions qui s’imposaient.

Mais il y a trop souvent connivence et complicité entre nos responsables sportifs et, ainsi, il s’avère difficile de sanctionner le copain ou le membre de famille nommé à un poste important au sein d’une association ou d’une fédération.

On laisse alors la situation se détériorer au point où les joueurs abandonnent tout simplement la compétition par pure frustration  ou alors parce qu’ils sont dégoûtés de l’attitude des uns et des autres. Les risques de perdre des talents indéniables subsistent toujours et il est temps que les autorités commencent à y réfléchir sérieusement.

Les sportifs ne devront pas être les éternels dindons de la farce. Ils ne pourront pas continuellement faire les frais des caprices de certains dirigeants. Ils ne doivent pas être de simples pions sur l’échiquier que les dirigeants peuvent faire avancer comme bon leur semble.

Stéphan Buckland avait donné le ton après les Jeux d’Olympiques d’Athènes en parlant de «tam tam» avant et «oubli» après. Il parlait très certainement en toute connaissance de cause, ayant vécu des expériences fort désagréables. Donc, l’athlète n’a pas besoin qu’on vienne tomber à ses pieds mais tout simplement qu’on lui accorde la considération voulue pour qu’il puisse se concentrer en toute quiétude sur ses objectifs.

On doit songer à devenir désormais très professionnel en adoptant une approche qui fera honneur non seulement à l’athlète mais également à tout son entourage.

Comment exiger des performances de haut niveau en l’absence d’un encadrement digne de ce nom? Pourquoi placer la barre très haut quand on est conscient  de ses limites et de ses faiblesses !

Alors qu’on doit tout faire pour remédier à la situation, on se contente, au sein de nos différentes instances, de colmater les brèches tout en se laissant gagner par des calculs néfastes au progrès et des stratégies peu flatteuses.

On doit concéder quand même qu’il est encore temps de se racheter.

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