Il martèle que ce n’est pas une nomination politique. Dev Erriah, le nouveau président de l’Information and Communications Technologies Authority (ICTA), en remplacement de Ashok Radhakeessoon qui a démissionné vendredi dernier, dit qu’il n’a « rien à faire avec la politique » et qu’il « travaillera pour le pays. »
Ashok Radhakeessoon a démissionné de la présidence de l’ICTA ainsi que de celle de l’ Independent Broadcasting Authority (IBA) vendredi dernier. Il a, selon le communiqué du conseil des ministres, « exprimé le désir de se retirer » et le « Premier ministre l’a remercié pour sa contribution et lui a souhaité plein succès dans sa carrière.»
À 5-Plus qui l’interrogeait hier matin, Ashok Radhakeessoon dit qu’il a « mis l’IBA et l’ICTA derrière lui. » A-t-il été contraint à la démission comme l’affirment ses proches? « Une question à laquelle je ne veux répondre pour l’heure », lâche-t-il, estimant que l’expérience « ICTA et IBA furent une parenthèse » dans sa vie.
Selon nos recoupements d’informations, les membres du gouvernement estiment que Ashok Radhakissoon ne fut pas assez sévère envers les radios privées. Plusieurs «dérapages» ont été dénoncés ces derniers temps, le dernier concernant le Premier ministre lui-même qui s’est senti diffamé lors d’un micro-trottoir d’une radio privée.
Exit Ashok Radhakissoon, enter Dev Erriah. C’est lui qui a été nommé à temps partiel comme président de l’ICTA alors que celui qui devrait occuper le poste de l’IBA n’a pas encore été choisi même si plusieurs noms circulent actuellement.
Dev Erriah, le nouveau président de l’ICTA, est un avocat et consultant en matière de fiscalité internationale. Il affirme qu’il « est un bosseur » et qu’il « a agi comme un patriote. » N’est-ce pas délicat de succéder ainsi à Ashok Radhakissoon qui a été paraît-il été forcé à la démission ? «Ça ne me regarde pas. On m’a approché. J’ai accepté », dit celui qui a eu, pour dire le moins, un parcours atypique.
Il a travaillé à la sucrerie Deep River Beau Champ avant d’être garde-chiourme et ensuite policier. Après sept ans à la ‘Special Mobile Force’, Dev Erriah a fait ses études de droit pour devenir avocat. Il a aussi fait une maîtrise en droit sur la fiscalité internationale.
À Maurice, il pratique comme avocat et consultant en matière de fiscalité internationale. Dev Erriah a fait ses armes au ‘Collendavelloo Chambers’ et travaille actuellement à ‘Erriah & Uteem Chambers’. Célibataire, (c’est un homme qui ne veut pas dire son âge), il est fiancé à Me Yana Yuen Chuen, Franco-Mauricienne qui exerce à la Réunion.