Navin Ramgoolam, ici avec son épouse, a commenté ses liens d’amitié avec le tandem lors de la commémoration de l’abolition de l’esclavage.
Le jugement dans l’affaire opposant Nandanee Soornack à deux groupes de presse est en délibéré.
L’amitié, c’est sacré. Pour le Premier ministre, inutile de nier sa proximité avec le binôme Soornack-Gooljaury ! Néanmoins, il y apporte quelques précisions.
Déclaration choc pour couple (d’affaires) chic. Nandanee Soornack et Rakesh Gooljaury ont un allié de choix. Un homme qui affirme être loyal envers ses amis. Un Premier ministre qui précise, néanmoins, ne pas être à «l’origine de leur succès». «Mo pann donn nanye mwa», a déclaré Navin Ramgoolam quelques minutes après la cérémonie officielle commémorant le 178e anniversaire de l’Abolition de l’esclavage, le vendredi 1er février.
Le chef du gouvernement s’est exprimé – plus ou moins ouvertement – pour la première fois sur sa proximité avec le duo qui fait le buzz en ce moment. Et, du coup, le famous binôme refait parler de lui après avoir été un peu éclipsé par la maladie de Paul Bérenger et le combat de Jeff Lingaya.
Jalousie, vilaine jalousie ! C’est ce qui motiverait les détracteurs du successful tandem qui a commencé à faire parler de lui depuis que la businesswoman a refusé qu’on la prenne en photo lors du dépouillement des votes des municipales 2012. C’est, du moins, ce que laisserait entendre Navin Ramgoolam : «Ce n’est pas un péché d’être riche.» Le chef du gouvernement n’a pas caché son agacement face aux «rumeurs» découlant de sa proximité avec Nandanee Soornack et Rakesh Gooljaury : «Je suis Premier ministre. N’ai-je pas le droit de connaître des gens ? Maurice est certainement le seul pays au monde où connaître un Premier ministre est un désavantage.»
Les points sur les «i»
Le Premier ministre, dont l’épouse, Veena, sublime en sari bleu, n’est pas passée inaperçue lors des commémorations du 1er février, a donc tenu à mettre les points sur les «i» : «L’on cherche à faire croire que j’ai octroyé, par exemple, 18 magasins. Là, également, il n’y a pas eu de vérifications. Allez donc vérifier ! Au contraire, ils en ont perdu.» Pas de traitement de faveur, pas de passe-droit. Que du travail acharné et le sens de l’entrepreneuriat. Un exemple de réussite selon le Premier ministre, donc. Néanmoins, malgré les dires du chef du gouvernement, de nombreuses zones d’ombre continuent de planer sur les affaires du binôme et sa relation avec la plus célèbre des activistes travaillistes.
Et un autre volet de l’affaire qui défraie la chronique depuis des semaines, s’est déroulé en cour, cette semaine. L’affaire opposant Nandanee Soornack aux groupes de presse Le Mauricien et La Sentinelle est en mode «pause» depuis la fin des débats, le mercredi 30 janvier. Le juge Eddy Balancy, qui a mis
son verdict en délibéré, doit désormais statuer si l’ordre intérimaire – émis par le juge Bushan Domah le samedi 5 janvier, interdisant aux titres de ces groupes d’évoquer la vie privée de la femme d’affaires – doit être converti en un ordre interlocutoire.
Une décision qui sera effective à la fin du procès principal qui s’ouvrira le 7 février. Lors des débats, Me Yousuf Mohamed, l’avocat de la plaignante, a avancé que «même une personnalité publique a droit à sa vie privée». Alors que l’avocat de La Sentinelle, Me Michel Ahnee, a argué que par ses agissements, l’activiste a attiré l’attention sur elle. Vie privée, vie publique ? Dans laquelle de ces sphères se classe une «amitié» avec le Premier ministre ?