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Un futur prêtre dans l’air du temps

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C’est dans la congrégation du Saint Esprit que le futur prêtre a choisi de mener sa mission.

Souriant, décontracté et très sûr de lui. C’est ainsi que Jean-François Salomon, qui sera ordonné prêtre en ce dimanche 3 février, nous est apparu lors d’une rencontre, jeudi dernier, au centre Senlis-sur-Mer, à Riambel. «Je suis ici depuis le lundi 28 janvier. Pour me ressourcer avant le grand jour et être plus près du Seigneur, et ce, dans le silence», lâche le jeune homme de 32 ans.

C’est au sein de la congrégation du Saint-Esprit que le futur prêtre a choisi de mener à bien sa mission. À quelques jours de son ordination, qui aura lieu sur le terrain de foot de Fuel, il ne peut s’empêcher de parler de son cheminement. Et c’est avec une grande fierté au cœur qu’il nous livre les motivations qui l’ont poussé vers la prêtrise.

«Tout a commencé le jour de ma Première communion. Le célébrant, soit le père Espitalier-Noël, avait demandé qui d’entre nous voulait se faire prêtre comme lui. Depuis, il faut dire que j’ai grandi avec cette question. À l’adolescence, je rêvais toutefois d’une vie de famille. Mais au fur et à mesure que je grandissais, j’écartais ce désir. Je devais avoir entre 18 et 19 ans quand un autre prêtre m’a demandé si le Seigneur ne m’appelait pas. Cela a été comme une révélation», se souvient Jean-François Salomon. À cette époque, le jeune homme vivait cependant une «amitié amoureuse». Il a donc décidé de parler de sa «révélation» à sa prétendante d’alors qui, avec du recul, dit-il, est arrivée à accepter son choix.

«Je travaillais aussi à l’époque. J’ai pris deux ans de réflexion avant de me lancer. J’ai rejoint le Foyer La Source en 2002, avant de m’envoler pour La Réunion en 2003. Ensuite, de 2004 à 2006, j’ai participé à un séminaire inter-îles au Thabor. Une année plus tard, noviciat à La Réunion, avant de suivre un stage à Madagascar en 2008. Entre 2009 et 2012, j’étais au Cameroun pour une formation théologique», raconte Jean-François Salomon.

Inspiré par le Père Laval

Mais son cheminement n’a pas été de tout repos. «Tout ne s’est pas passé comme sur des roulettes. J’ai eu des moments de doute, de peur où je voulais tout abandonner. Mais j’ai été bien soutenu par ma famille, mes amis et la congrégation du Saint-Esprit. J’ai d’ailleurs choisi cette association religieuse car c’est le père Laval qui m’a inspiré. Les spiritains sont toujours au service des plus démunis et sont appelés à les servir ailleurs que dans leur pays. Mon rôle, en tant que spiritain, sera de combattre la pauvreté et de marcher sur les traces du père Laval», confie-t-il.

S’il a choisi de devenir prêtre, Jean-François Salomon n’est toutefois pas différent des jeunes de son âge, comme il l’affirme d’ailleurs. Né à Camp-de-Masque le 10 octobre 1980, il a fait ses études primaires à l’école RCA de sa localité, avant de rejoindre la SSS Leckraz Teelock à Flacq. D’une simplicité exemplaire, il aime aller vers les autres. Il soutient d’ailleurs que les gens peuvent le croiser «lor koltar ou dan bis».

«C’est pour cela que j’aime les sports de groupe comme le volley et le foot. À mes heures perdues, j’aime bien les sorties à la plage ou encore les balades dans les champs de canne», avoue Jean-François Salomon. Aujourd’hui, c’est une nouvelle page de sa vie qu’il écrira en intégrant officiellement la congrégation du Saint-Esprit. Et c’est sur un ton amusé qu’il raconte avoir «rencontré beaucoup de prêtres spiritains dans ma vie. J’ai toujours eu une grande admiration pour eux. Je dois dire que je suis tombé dans leur marmite très jeune. Un peu comme Obélix !»

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