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Mélissa, un destin foudroyé à 28 ans

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Ses proches sont inconsolables, particulièrement sa fille Stacy.

Après avoir vaincu une tumeur maligne au sein, elle s’est retrouvée à nouveau confrontée à la maladie qu’elle a combattue jusqu’à son dernier souffle qu’elle a poussé, mardi. Alors que le monde observera, demain, la Journée mondiale contre le cancer, les proches de celle qu’on appelait Sista Mel, lui rendent
un vibrant hommage.

Elle s’appelait Mélissa. Mel pour les intimes, ou plutôt Sista Mel. Elle n’avait que 28 ans, mais savait, au plus profond d’elle-même, qu’elle n’avait pas toute sa vie devant elle. S’il y a deux ans, cette jeune maman – sa fille Stacy a 8 ans –, a vaincu une tumeur maligne qui a entraîné l’ablation de son sein gauche, ces derniers mois, elle a dû batailler dur contre un autre cancer, des os cette fois, qui l’a rongeait. Elle a lutté jusqu’à son dernier soupir contre cette terrible maladie qui a toutefois eu raison d’elle. Elle est décédée, mardi soir.

Mais jusqu’au dernier moment, Mélissa est restée digne et forte et ce, malgré une terrible souffrance et les multiples épreuves qui ont jalonné sa vie. «Ma fille a toujours gardé le moral malgré tout ce qui lui est arrivé. Elle était si jeune et dans sa courte vie, elle a dû se battre contre deux cancers, avec les douleurs atroces ou encore le lourd traitement que cela entraîne, mais elle ne s’est jamais découragée», confie Jacques Arcante qui est resté, avec son épouse Marianne et ses deux autres enfants Vanessa, 24 ans, et Shane, 20 ans, aux côtés de Mélissa jusqu’à la fin. Ils ont été les témoins des efforts qu’elle fournissait pour ne pas sombrer et ne pas abandonner la lutte, tout comme ses autres proches et amis, venus nombreux à ses funérailles, mercredi dernier, en l’église Notre-Dame-des-Anges, à Mahébourg, pour rendre hommage à la grande battante qu’elle était.

Elle brillait

Sa rage de vivre, la jeune femme nous en parlait d’ailleurs encore, il y a à peine un mois, dans un article où elle avait tenu à remercier tous ceux qui l’avaient aidée après son appel au don dans nos colonnes, en avril dernier. Et malgré une terrible fatigue qui la clouait au lit, Mélissa avait tenu à témoigner de ce qu’elle vivait. «2012 a été pour moi une année très mouvementée. Il y a eu des hauts, mais surtout beaucoup des bas», nous confiait-elle, tout en nous disant avoir profité de chaque moment où elle se sentait un peu mieux ces derniers mois.

Mais au fil du temps, sa santé n’a pas cessé de se détériorer, même si elle s’efforçait de ne pas le montrer : «Ces derniers temps, j’ai souvent garder le lit…» Malgré son état, elle restait souriante et répondait toujours présente lorsqu’on faisait appel à elle. «Une amie comme elle, il n’y en a pas deux», confie pour sa part, Fabrice Nullacootee qui était souvent à ses côtés lorsqu’elle était au plus mal. Ce dernier a même créé une page Facebook, Ansam, au nom de sa bonne amie qui l’inspirait au quotidien.

Les périodes de doute et de désespoir ne duraient jamais longtemp, tant elle était positive malgré les circonstances. Et après chaque chute, elle se relevait plus forte encore. C’est d’ailleurs ce qui a marqué une autre de ses amies, Valérie Sénèque : «C’était un petit bout de femme qui ne laissait pas insensibles ceux qui croisaient sa route.»

Le courant est passé tout de suite entre les deux jeunes femmes : «J’ai eu le coup de foudre pour cette jeune femme souriante qui se battait vaillamment contre un monstre et qui vivait les mêmes problèmes que moi.» Comme tous ceux qui ont croisé la route de Mélissa, Valérie était, elle aussi, en admiration devant sa joie de vivre : «J’admirais son courage et sa positivité. Elle n’avait pas peur de la mort et avait une foi inébranlable en Dieu. Malgré la douleur, Mel continuait de briller.»

Jusqu’au bout, les deux amies sont restées proches : «Le souvenir le plus fort dont je me rappellerais pendant longtemps, est bien celle de jeudi d’avant. Nous étions à l’hôpital, elle allait très mal et cela m’a bouleversée de la voir dans cet état. On était côte à côte. Alors que je faisais ma chimio, elle recevait des plaquettes. Nous étions unies dans la maladie. J’ai passé quelques heures à son chevet en lui tenant la main.»

Aujourd’hui, Valérie estime avoir appris une belle leçon de son amie : celle de toujours garder espoir. «Je compose actuellement une chanson contre le cancer et ce sera en hommage à Mel et à son combat…» Celle qui a tenu tête au cancer jusqu’au bout …

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