Le déblocage de la route principale va redonner du dynamisme aux activités commerciales et quotidiennes de Grand-Baie
Soulagement pour les commerçants des alentours. Dès 11h40 vendredi dernier, la route côtière de Grand-Baie est de nouveau ouverte. Fluidité de la circulation donc, près de l’ancien Grand-Bay Store, soufflé le 25 juillet par une explosion qui a coûté la vie à deux personnes, Emmy Ng Yeung, 24 ans, et Jean-François Li Yu Tun, 26 ans.
« Nous sommes contents que les délais aient été respectés, » nous dit Bernard de Senneville, président de l’Association des Commerçants de Grand-Baie, qui poursuit:« Je tiens aussi à remercier les pompiers qui ont résolu le problème de poussière. Espérons que la démolition sera terminée demain et que d’ici vendredi prochain, tout sera déblayé. »
De son côté, Satish Ramruttun, président du Conseil de district de Rivière du Rempart, compte mettre sur pied un projet qui sera, dit-il, bénéfique à la région : « Je compte réunir tous les partenaires privés et économiques des alentours. Le temps d’un déjeuner d’affaires, je leur proposerai deux choses : résoudre le problème d’éclairage de Balaclava à Grand-Gaube et l’aménagement de la ‘side-road’ tout le long de cette région.»
Du côté des commerçants, c’est l’optimisme qui prédomine :
« C’est ce qu’on attendait depuis longtemps, on espère juste que les jours qui vont suivre nous seront bénéfiques », nous dit Youdana du magasin Équateur, situé en face du site de démolition. Au Centre de Sport Nautique, même soulagement : « Pour nous, le business recommence », nous dit une employée du Centre avec un sourire.
« Nou senti nou bien aster, tou paraite pou rente dans korek », nous confie un chauffeur de taxi. Même enthousiasme chez un marchand de gâteaux : « La vie pou rekorek mo espéré. Après ça, get l’ambiance : Grand-Baie pli vivant aster. »
Le site du GBS est toujours sous surveillance policière et même si les barrières sur la route principale ont été enlevées, la démolition se poursuit. Cependant, la déviation de la route La Salette est toujours présente.
En ce qui concerne l’enquête, la police a envoyé en Afrique du Sud, pour une contre-expertise, le rapport du FBI qui privilégie la fuite de gaz et celui du Forensic Science Laboratory(FSL) qui attribue l’explosion à des explosifs.
Par Stéphane Chinnapen