Louis Roland Joseph
Cet habitant de Roche-Bois n’est pas rentré chez lui après une partie de pêche sous-marine à Baie-du-Tombeau, il y a huit jours. Sa famille, bien qu’étant dans une terrible angoisse, remue ciel et terre pour le retrouver.
Il est porté disparu depuis le dimanche 20 janvier dernier. Ce jour-là, Louis Roland Joseph (photo), 58 ans, était parti pêcher à Baie-du-Tombeau, en vue de ramener un «ti cari» pour le dîner. Mais ce père de six enfants, dont quatre issus d’une première union et deux autres en bas âge (11 ans et un an et demi), n’est jamais rentré chez lui, à Allée Tamarin, Roche-Bois.
Antoinette Antalika, la sœur de la victime, ne sait plus à quel saint se vouer. C’est les larmes aux yeux qu’elle confie ne vouloir qu’une chose : revoir son frère sain et sauf. «Il pêchait presque tous les jours. C’est de cette pratique qu’il vivait. Le matin, avant d’aller pêcher, il venait chez moi pour prendre son petit-déjeuner. Mais il n’est pas venu à la maison le dimanche 20 janvier. J’étais partie à la messe et en revenant, j’ai demandé à ma fille si Roland était passé. Elle m’a répondu que non. J’ai trouvé cela très bizarre», explique Antoinette.
Et de poursuivre : «J’ai vraiment commencé à m’inquiéter de son absence vers 14 heures. Je savais qu’il était parti pêcher et qu’il devait revenir vers midi pour le déjeuner. Mais l’heure passait et je ne le voyais pas rentrer.» Angoissée, elle décide finalement de rapporter la disparition de son frère au poste de police de Roche-Bois, accompagnée du fils de celui-ci, Louis Jason Hubert Joseph, âgé de 23 ans.
«Après nous être rendus au poste de police, nous sommes allés à la plage de Baie-du-Tombeau où nous avons retrouvé sa bicyclette. La police s’est lancée à la recherche de Louis Roland Joseph, avec l’aide des deux fils de ce dernier. Mais jusqu’à présent, nous ne l’avons pas retrouvé. Par contre, l’outil dont il se servait pour la pêche sous-marine a été retrouvé au fond de l’eau», avance Antoinette, d’une voix complètement brisée.
Elle s’inquiète de la disparition de son frère d’autant que celui-ci avait de l’asthme. «Il se peut qu’il ait été pris d’un malaise. Pas plus tard que la semaine dernière, il avait vu son médecin. Il suivait des traitements, ayant été admis aux soins intensifs à deux reprises. Il allait même percevoir une aide de l’État car le mal dont il souffrait l’empêchait de travailler», précise-t-elle.
«Roland était très pauvre. Des fois, il lui arrivait de rentrer bredouille après une partie de pêche. À ce moment-là, ma fille ou moi lui donnions un petit quelque chose à cuire», explique Antoinette. Comme elle, tous les proches du disparu gardent espoir de le retrouver, même mort car, «on veut au moins récupérer sa dépouille et lui offrir une belle cérémonie d’adieu et une tombe sur laquelle nous pourrons nous recueillir à l’avenir».
Entre-temps, les recherches se poursuivent. «Ses deux fils ont eu un bateau en emprunt. Ils font tout pour le retrouver», dit-elle. Veuve depuis quelques années, Antoinette implore le ciel de lui ramener son frère, de qui elle était très proche. «Seul Dieu peut faire un miracle», soutient-elle.