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Dans la peau d’un réalisateur

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Le professionnel pense venir tourner un film à Maurice. En haut, à droite, il pose avec le Mauricien Nadeem Sham qui collabore avec lui.

Le temps du tournage des clips du chanteur Amir Nawaz à Maurice, ce producteur indien nous invite à visiter son petit monde… sous les feux des projecteurs.

Silence ! On tourne ! Un groupe de personnes s’active. Certaines s’affairent autour de la caméra tandis que d’autres encadrent les figurants alors que la maquilleuse retouche le fond de teint des acteurs. Puis le réalisateur demande le silence… Et crie : «Moteur !» «Ça tourne», enchaîne le cadreur, l’œil collé au viseur de sa caméra. L’artiste et les figurants sont prêts. Clap de lancement : séquence 3, prise 7. Et voilà le réalisateur qui lance le fameux : «Action !» Et la scène démarre… dans une piscine.

C’est dans le décor paisible et enchanteur de l’hôtel La Plantation, à Balaclava, que le réalisateur indien Chandrakant Singh – connu pour ses films Rama Rama Kya Hai Dramaaa et Bin Bulaye Baraati – a posé ses équipements pour diriger le temps d’une journée, le tournage du clip d’Amir Nawaz. Ce chanteur, basé en Angleterre, a suivi les conseils de son producteur Nadeem Sham – jeune Mauricien connu dans le domaine du show-biz en Europe et directeur de la compagnie Management Worldwide - et a choisi Maurice pour mettre en boîte la bande vidéo de son «futur tube» Kalli Kalli.

Sous l’œil avisé de Chandrakant Singh plus connu comme CK, le chanteur, entouré de quelques danseurs, donne vie au plan séquence que le réalisateur a imaginé pour cette chanson qui, comme tous les tubes de Bollywood ou presque, raconte les aventures d’un couple. Les séquences s’enchaînent et sous les conseils de CK, la chorégraphie se dévoile peu à peu et le clip festif – une invitation à faire la fête – se matérialise. Le mot d’ordre du réalisateur : le sourire… Et un dynamisme irréprochable.

Si les acteurs sont à l’œuvre depuis 8 heures en ce mercredi matin, aucun signe de fatigue ne semble les affecter. Et pourtant, souligne Chandrakant Singh, ils en sont à leur deuxième jour de tournage après les premières scènes tournées lundi entre les murs envoûtants du Port Chambly pour la réalisation de la vidéo de Tere mere dar Miryaan.

«C’est un plaisir pour moi de venir tourner dans une si belle île», nous lance le réalisateur dont le dernier film connu Be Careful est sorti en 2010. «Il y a de tout ici : de beaux paysages, des talents et de la magie», ajoute celui qui a été formé à la New York Film Academy, à Los Angeles. Mais la meilleure manière de détailler les différentes facettes du réalisateur reste encore un rapide retour sur chacun de ses films. Car son cinéma se tisse de personnages, de rencontres, de présences, mais surtout, précise-t-il, de cinéma spectacle : «C’est l’essence même des réalisations bollywoodiennes…»

C’est ainsi, avec en tête tous ces ingrédients qu’il compte saupoudrer d’une pointe de suspense et d’intrigue, que Chandrakant Singh travaille déjà sur son prochain film qui mettra en scène Sunil Shetty et Paresh Rawal, entre autres. Et après avoir hésité entre les îles Fidji ou encore la Thaïlande, son séjour à Maurice l’a convaincu que c’est dans notre petite île qu’il viendra tourner son prochain film : «Ce qui est bien avec votre pays c’est qu’il n’est pas loin et qu’on y trouve de très beaux paysages. Je retiens aussi la similitude physique entre les Indiens et les Mauriciens et j’ai remarqué que beaucoup ont aussi le potentiel pour bien faire dans une production s’ils sont bien encadrés», souligne le réalisateur pour qui Maurice est un véritable bijou qui pourrait se vendre davantage pour le tournage de productions qu’elles soient bollywoodiennes ou hollywoodiennes.

«Kalli Kalli»

«Je pense que les autorités devraient penser dans cette direction et inciter davantage les réalisateurs à venir ici pour leur tournage. Toutefois, la destination reste chère. En accordant plus de facilités et d’autres avantages financiers, je ne vois aucune raison pour que l’île ne devienne pas une plate-forme qui pourrait accueillir dans un proche avenir plusieurs tournages.»

Mais en attendant que son appel soit entendu, le réalisateur, rigoureux dans son travail, n’hésite pas à enchaîner les prises car pour lui, qui ne tolère pas «l’amateurisme», la qualité est primordiale. Il donne ainsi ses dernières consignes, pour que le clip de Kalli Kalli soit irréprochable et fasse rêver tous ceux qui le visionneront. Les regards sont tournés vers les figurants qui, dans la piscine, donnent la réplique à Amir Nawaz. Leur concentration est extrême. «Coupez !» ordonne le réalisateur. Cette fois, la prise est bonne et le voilà qui pense déjà à la suite du clip. Et le travail reprend : silence, moteur, on tourne !

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