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Traumatisée par un viol (2e partie)

Il y a plein d’autres moyens qui peuvent aider les victimes d’agression à reprendre du pouvoir sur leurs peurs et rehausser leur sentiment de sécurité comme : suivre un cours d’autodéfense, avoir un chien, se procurer un système d’alarme.

Ces personnes vivent souvent beaucoup de colère par rapport au sentiment d’injustice qu’elles ressentent face à ce qu’elles ont subi. Le fait de porter plainte à la police et de défendre ses droits comme victime est un soulagement pour plusieurs d’entre elles car ça leur permet de dénoncer l’acte de nature criminelle commis. Certaines d’entre elles ressentent un sentiment de pouvoir sur leur vie lorsque l’agresseur est condamné. Après, ça les aide à passer à autre chose.

Par contre, ce ne sont pas toutes les victimes qui sont prêtes à s’engager dans des démarches judiciaires soit parce qu’elles ont peur de ne pas être crues ou parce qu’il manque de preuves. De plus, de nombreuses victimes n’osent pas porter plainte parce qu’elles craignent des représailles de l’agresseur, surtout si celui-ci a fait des menaces en ce sens. Il s’agit aussi souvent d’un long processus qui est pénible à vivre pour la victime car ça lui fait revivre ce qu’elle a vécu. Parfois, des jugements sont portés sur elle. Aussi, la peine de l’agresseur peut être minime par rapport aux conséquences que vit la victime dans sa vie. Bref, il y a du pour et du contre à porter plainte, mais une chose est certaine, si aucune victime ne portait plainte, les actes criminels se perpétreraient davantage…

Par rapport à ton questionnement sur la possibilité de pouvoir faire à nouveau confiance à un homme, je pense que tu as la bonne attitude. Tu es ouverte à surmonter tes craintes pour reprendre une vie normale, tu te donnes donc des chances de t’en sortir. Par contre, une personne qui se maintient dans un rôle de victime continue d’être paralysée par la peur et reste dans l’immobilité. Ses peurs risquent donc de s’amplifier par rapport aux hommes et plus elle attend avant de passer à l’action, plus ce sera difficile pour elle d’affronter ses peurs. Je t’encourage à être à ton écoute. Affronter tes peurs nécessite de prendre un minimum de risque, ce qui ne t’empêche pas de garder une certaine vigilance. Si l’homme qui s’intéresse à toi t’inspire confiance et que tu sens en toi un élan vers lui, tu peux y aller à ton propre rythme. Il faut que les choses soient claires à l’intérieur de toi sur ce que tu veux et ce que tu ne veux pas. Tu pourrais, par exemple, avoir envie de le fréquenter et de prendre ton temps pour apprendre à le connaître. Ainsi, ça te permettrait de voir si tu es à l’aise avec lui et si tu te sens prête à t’ouvrir à une possible relation amoureuse. Si c’est clair pour toi, tu seras davantage en mesure de lui exposer tes limites de façon claire. En acceptant de faire une première sortie avec lui, tu peux lui expliquer que tu n’es pas prête à être en relation amoureuse pour l’instant, mais que tu es intéressée à faire uniquement des sorties avec lui. Au fur et à mesure que tu es à l’écoute de tes désirs, besoins et limites, tu pourras voir s’il les respecte et si ton sentiment de confiance se maintient avec lui.

Si tu en viens à développer une relation intime avec lui, tu peux lui exprimer ce que tu as vécu et ton besoin de ré-apprivoiser l’intimité de manière douce et graduelle. Tu pourrais être sujette à revivre des flash-backs de l’agression, à avoir de la difficulté à t’abandonner ou tout autre problème. Il se pourrait aussi que tout se passe bien. L’important encore ici, c’est d’être à ton écoute, de te sentir respectée et en confiance avec ton partenaire.

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