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Le père Grégoire, sorti indemne d’un grave accident, parle de miracle

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«Une déclaration pareille peut paraître folle ou farfelue. Mais j’ose dire avec toute l’humilité qui m’anime que Dieu a été présent
ce jour-là», dit le père Grégoire

La mort rôde, en vain, autour du père Grégoire. Après avoir été guéri, fait rarissime, d’un cancer du sein, le voilà sorti indemne d’un grave accident de la route. Le prêtre catholique, sauvé par une mystérieuse femme appelée … Marie, crie au miracle.

Ce n’est pas tant le fait d’être sorti vivant de cet accident qui fait croire au prêtre qu’un miracle a eu lieu. Non, ce serait plutôt, à en croire son récit, parce que tout de suite après cet accident, alors qu’il sentait qu’il perdait connaissance et croyait que sa dernière heure était arrivée, une femme n’a pas arrêté de lui parler et de le garder éveillé.

Cette femme, explique le père Jocelyn Grégoire, était avec les habitants du quartier où l’accident a eu lieu.

Mais, raconte-t-il, quand il l’a cherchée pour la remercier, personne parmi les voisins ne connaissaient l’identité de cette femme. Ajoutons à cela que cette femme en question s’appelle Marie, et nous voilà avec un scénario digne de Hollywood. «Je sais qu’on pourra dire que je suis fou; je sais aussi que certains ne voudront pas y croire, mais je pense que ceux qui ont la foi comprendront », dit le père Grégoire, revenu à Maurice des États-Unis.

Flash-back : Le 18 juillet dernier, aux alentours de 20 heures, le père Grégoire revient d’un dîner, dans le quartier de Vandergrift, aux États-Unis, chez la mère d’une de ses amies, Tess Keddie. C’est dans la Chevrolet conduite par celle-ci, qui habite Pittsburgh comme lui, que le père spiritain rentre.

Quelques minutes à peine après avoir quitté le lieu du dîner, et étant toujours dans le quartier résidentiel de Vandergrift, le père Grégoire demande à Tess d’ajuster la climatisation.

C’est à ce moment-là, selon lui, que tout bascule. Mais comme dans tout accident, cela ne dure qu’une fraction de seconde. La voiture qui quitte la route. Un pylône électrique devant. Le père Grégoire qui hurle : «Attention !». Et Tess qui panique. Au lieu d’appliquer les freins, elle appuie sur l’accélérateur. L’impact est violent. « Je n’ai vu à ce moment-là que les grosses fumées qui me barraient la vue. J’ai cru que la voiture allait exploser. »

La rencontre avec Marie

L’impact ayant fait un bruit assourdissant, les habitants du quartier arrivent tout de suite sur les lieux, essayent d’ouvrir les portières, mais n’y arrivant pas, appellent les secours.

Le père Grégoire, lui, croit au pire : « Je ressentais une énorme douleur à l’estomac et au cou. En plus, je ne ressentais plus mes membres. J’essayais de bouger mes pieds, mais je n’y arrivais pas. Idem pour mes bras. Et petit à petit, je commençais à perdre connaissance. J’étais convaincu que je mourais. J’ai même demandé au Seigneur à ce moment-là si c’était comme ça que je devais partir. Je n’arrivais à faire aucun mouvement. Alors je disais : je m’en vais, je m’en vais.»

Et c’est à ce moment-là, selon le père Grégoire, qu’une femme, qui se tenait à côté de la porte de la voiture, l’a maintenu éveillé : « Quand j’ai commencé à dire que je partais, elle m’a dit : non, non ne partez pas. Restez. Elle me posait des questions, elle me demandait d’où je venais, comment je m’appelais. Moi aussi je lui ai demandé comment elle s’appelait. Elle m’a dit qu’elle s’appelle Mary. Elle me faisait parler. Elle était à côté, je la voyais. Et je la vois toujours. Elle portait un short grenat et un haut de la même couleur; elle avait des cheveux coupés au carré. Je me suis accroché à sa voix parce que je répondais à tout ce qu’elle me disait».

Quelques minutes plus tard, les secours arrivent. Les pompiers lui demandent s’il peut bouger. Le père Grégoire tente encore une fois de faire un mouvement. Mais impossible. Une seule solution s’offre alors aux pompiers : scier la voiture, enlever le capot, extirper le prêtre et l’évacuer par hélicoptère.

Ce qui est fait dans les minutes suivantes : « On m’a emmené à ce moment-là à Pittsburgh car le centre hospitalier de Vandergrift n’est pas pourvu des équipements qu’il fallait pour me faire subir des tests rapides. À ce moment-là, selon les secouristes, mon cas semblait sérieux» Une fois à l’hôpital de Pittsburgh, le père subit plusieurs tests. Mais les médecins le rassurent : rien de cassé, rien de grave si ce n’est qu’une déchirure du ligament. Il n’en croit pas ses oreilles. La conductrice, Tess, s’est, elle, cassé le poignet et a eu une fracture du tibia.

Trois jours plus tard, le père Grégoire quitte l’hôpital. Il retourne à Vandergift pour, dit-il, retrouver Mary et la remercier, car il est convaincu que c’est elle, à travers sa voix, qui l’a aidé à tenir le coup.

Mais là-bas, dans le quartier de Vandergrift, les recherches sont vaines. Personne ne répond au prénom de Mary, ni ne correspond au portrait que brosse le père Grégoire. Alors, ce dernier n’a qu’une explication : il estime que parfois « Dieu envoie des anges pour nous protéger. Moi je crois que cela relève du miracle»

«Dieu envoie des anges pour nous protéger»

Une conclusion qui peut paraître hâtive ou surréaliste! Oui, reconnaît le père Grégoire : «Une déclaration pareille peut paraître folle ou farfelue. Mais j’ose dire avec toute l’humilité qui m’anime que Dieu a été présent ce jour-là. Je dis aussi que malgré le fait que je suis prêtre et que j’ai la foi, ma foi n’a jamais été aveugle. Elle n’a jamais été émotionnelle. Car j’ai toujours admis que ma foi et ma connaissance des sciences ne sont pas incompatibles. Je suis convaincu que j’aurais pu y passer dans cet accident, mais je suis là et ce n’est pas par hasard ».

Peut-être que cette femme était là justement par hasard et qu’elle habitait, par exemple, un autre quartier ? : « On m’a dit que ce sont les gens du quartier qui sont venus. Dans ce quartier, tout le monde se connaît. Pour moi, elle a été une envoyée de Dieu».

Ainsi donc, après avoir vaincu son cancer, (il était atteint d’un cancer du sein mais en est guéri) c’est d’un accident grave que réchappe le père Grégoire. À croire que le sort le poursuit : « Nous sommes tous poursuivis par un sort. L’essentiel, c’est de savoir comment s’en sortir. Comment s’en sort-il donc ? « Je me dis qu’il m’est encore donné du temps à vivre. Faut vivre chaque minute comme si c’était la dernière…. »

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