Harish Boodhoo est déterminé à aller jusqu’au bout, dit-il, dans son combat en faveur des victimes de la ‘sale by levy’
Harish Boodhoo fait l’éloge de l’‘Independent Commission Against Corruption ’ (ICAC) : « La ‘sale by levy’ est un crime. La roue de secours, c’est l’ICAC. L’ICAC doit agir. Je lui donne deux semaines pour agir. Le résultat doit être positif car j’ai dénoncé plusieurs cas à cette commission. » Il explique aussi que « l’affaire Deelchand ne sera qu’une petite fourmi devant le scandale de la ‘sale by levy’ qui est dirigée par une mafia ».
L’homme de Belle-Terre était très excité vendredi dernier lors de sa conférence de presse même s’il donnait l’impression, à un certain moment, que le désespoir l’avait gagné lorsqu’il abordait le sujet du jour, qui est son cheval de bataille, dans les colonnes de son hebdomadaire ‘Sunday Vani’ depuis 17 semaines.
«Je suis découragé mais la lutte continue. Je suis impatient car il y aura de grands développements bientôt». C’est en ces termes qu’Harish Boodhoo a qualifié les événements entourant la mise sur pied de la commission d’enquête sur la ‘sale by levy’, autrement dit la vente à la barre des biens saisis pour non-remboursement des dettes. Malgré la nomination de cette commission qui a pour président l’ancien chef juge, sir Victor Glover, qui sera aidé de deux assesseurs, le gouvernement, dit-il, n’a pas cru utile d’arrêter les procédures de la ‘sale by levy’ à la Cour suprême.
Fidèle à ses habitudes, il a cité des chiffres. Jeudi 15 juillet, plusieurs propriétés, soutient-il, ont été vendues à des prix ridicules. Quelque 58 affaires ont été mentionnées.
Aux journalistes présents, il distribue une liste sur laquelle figurent 22 cas qui « frisent l’indignation et l’horreur et puent la corruption.» Il est temps, selon lui, que les victimes fassent entendre leurs voix. Autrement, dit-il, la commission d’enquête risque de se transformer en trompe-l’œil.
Ainsi, la mise à prix d’une portion de terrain vague située à Grand-Gaube, de la contenance de 324. 80 m2, a été de Rs 10 000. «C’est de l’exploitation», s’écrie Harish Boodhoo.
Procès du leader de l’Opposition
Deux jours plus tôt, il avait écrit une lettre au président de la commission d’enquête et à ses deux assesseurs pour leur exprimer son amertume : « Je fais appel à la conscience des trois. Ils n’ont pas encore prêté serment. Ils ne connaissent pas encore les paramètres et les ‘terms of reference’ de la commission. Nous voulons une commission d’enquête avec les pleins pouvoirs »
Harish Boodhoo n’en démord pas : « Si les trois ‘mean business’, ils doivent demander au gouvernement d’arrêter les procédures de la ‘sale by levy’ à la Cour suprême en attendant la fin de leur enquête et la soumission de leur rapport ».
L’homme de Belle-Terre s’en est aussi pris à ceux qui, dit-il, « ferment les yeux sur l’affaire des commissions de 10% que doivent encourir ceux déjà endettés».
Harish Boodhoo a aussi fait le procès du leader de l’Opposition, le Dr Navin Ramgoolam : « Il n’a pas pris cette affaire au sérieux. Il n’a même pas posé une question à l’Assemblée sur la‘sale by levy’ »
Harish Boodhoo a, dans le passé, occupé le devant de la scène lors de sa campagne sur la réforme de l’éducation. Avec la ‘sale by levy’, il a trouvé un autre filon à exploiter après l’épisode concernant son soutien à Prakash Maunthrooa, candidat du gouvernement lors de la partielle au No 7, après avoir quitté l’alliance sociale de l’Opposition. Il tente maintenant de rebondir.
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Réunion des victimes de la ‘sale by levy’
L’association des victimes de la ‘sale by levy’ se rencontre ce mercredi au centre social Marie Reine de la Paix à 15 heures pour voter des résolutions à partir des discussions qui auront lieu. Le président de l’association, Hassenjee Hamod, qui était également présent lors de la conférence de vendredi dernier, invite les victimes de la ‘sale by levy’ à venir à la rencontre afin de trouver des solutions à leur problème commun.