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Le choc de Sandra O’Reilly

Elle n’en revient pas, Sandra. Citée pour comparaître en Cour par un de ses présumés agresseurs, Sandra O’Reilly, victime d’un double viol collectif en 2002, a fait face à ses accusés vendredi dernier en cour. Elle est choquée de constater «à quel point le viol est pris d’une manière banale à Maurice. Les violeurs ont avoué uniquement pour qu’on réduise leurs peines», s’insurge-t-elle.

Le plus choquant, dit-elle à 5-Plus, «c’est de constater qu’il n’y a pas un seul repenti parmi mes agresseurs, excepté Joson qui avait peut-être l’air honnête dans ses excuses,» nous dit Sandra O’Reilly. Vendredi dernier, les quatre violeurs de la jeune femme, Vikram Jagai, France Joson, Nicolas Potage, Ravi Aubeeluck ont tous été jugés coupables de viol sur la personne de Sandra O’Reilly.

En Cour, France Joson a présenté ses excuses à Sandra O’Reilly (cette dernière n’a pas accepté ses excuses) alors que les autres ont dit regretter leurs actes et ont présenté leurs excuses à la Cour. Sandra O’Reilly était d’autant plus choquée quand Ravi Aubeeluck, l’un des violeurs, a déclaré en Cour qu’elle était habillée d’une manière indécente. «Je portais un peignoir qui fait trois fois ma taille et qui me recouvrait de partout. Je venais de subir un premier viol. Je cherchais de l’aide. J’étais recroquevillée sur moi-même et malgré cela, Aubeeluck n’a pas hésité à me violer. Aujourd’hui il ose mentir en disant que j’étais habillée d’une manière indécente.»

Sandra O’Reilly ne comprend pas non plus comment l’avocat de Vikram Jagai, le plus jeune violeur (il avait 17 ans quand il a commis le viol) l’a présenté comme un enfant à problèmes parce qu’il n’a pas fait d’études secondaires: «Tous ceux qui échouent le CPE ne sont pas des violeurs, que je sache. C’est trop facile de trouver ce genre d’excuses. Jagai savait très bien ce qu’il faisait quand il était avec moi dans les cannes. Il savait très bien comment lui et Aubeeluck, l’un après l’autre m’ont violée pendant que l’autre me tenait pour que je ne me débatte pas. Alors, aujourd’hui je ne peux pas comprendre comment les avocats essayent de dédramatiser ce viol à ce point. Je ne sais pas comment je m’en suis sortie mais aujourd’hui , la Cour peut entendre la cruauté de cet acte. Si la Cour ne prend pas cela en considération, je me demande combien d’autres Nadine Dantier on aura.» La sentence sera connu le 23 juillet.

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