Sa mère Jeannine, sous le choc, n’arrive pas à comprendre le malheur qui s’abat sur sa famille.
Il n’avait que 22 ans et des rêves et projets plein la tête. Hélas, dans la nuit du 31 décembre 2012 au 1er janvier 2013, un grave accident l’a conduit à l’Intensive Care Unit de l’hôpital de Candos où il a rendu l’âme quelques jours plus tard.
Trop jeune pour mourir. Jonathan Buffion s’est battu courageusement pour sa survie pendant quatre jours à l’hôpital Victoria où il était admis depuis le premier jour de l’an. Mais ses multiples blessures ont finalement eu raison de lui. Le jeune policier de 22 ans a poussé son dernier soupir sur son lit d’hôpital le 5 janvier, aux alentours de 18h30. À quelques jours de son 23e anniversaire qu’il devait fêter aujourd’hui, 13 janvier.
Jonathan avait été grièvement blessé lorsque la moto qu’il conduisait a dérapé et fini sa course contre un mur, le projetant violemment au sol. Durant ces quatre longs et pénibles jours où il est resté plongé dans le coma, sa mère Jeannine et toute sa famille avaient espoir qu’il allait s’en sortir. Ils ont prié de toutes leurs forces afin qu’il gagne son combat contre la mort. Hélas, le destin en a décidé autrement pour cet habitant de Dagotière, membre de la Special Supporting Unit.
«Il avait sombré dans le coma juste après son accident. Mais malgré tout, on priait et gardait espoir qu’il allait vite guérir car, il était un battant dans l’âme», confie Jeannine, complètement effondrée. Elle a du mal à croire que son fils aîné n’est plus de ce monde d’autant qu’au moment de l’accident, elle croyait que celui-ci se trouvait dans sa chambre, en train de dormir. Elle revient péniblement sur cette nuit fatidique.
«Jonathan est allé travailler le 31 décembre. Puis, il a tout organisé pour que le réveillon se passe au mieux. Il a acheté de quoi manger et du champagne, ainsi que des pétards. À minuit, on s’est tous souhaité une bonne année. Jonathan n’a pas bu d’alcool car il devait travailler le lendemain. Il disait qu’il allait attendre le 13 janvier pour faire la fête comme il se doit car il aurait fêté ses 23 ans ce jour-là», se souvient cette mère écrasée de douleur.
Perdue dans ses pensées, entourée de ses deux sœurs venues de Rodrigues pour assister aux funérailles de son fils, Jeannine a du mal à contenir son émotion. «Vers 1 heure du matin, Jonathan m’a dit qu’il allait se coucher. J’y ai cru. Mais quelques instants plus tard, j’ai reçu un appel m’informant qu’il avait eu un accident. Je ne voulais pas y croire car je pensais qu’il était dans sa chambre. Mais quand je suis allée vérifier, il n’y était pas. Je ne sais pas où il avait bien pu se rendre à cette heure», murmure cette mère qui pleure amèrement son enfant.
Cet enfant parti si jeune sans avoir pu réaliser bon nombre de ses projets. «Mais ce dont je suis fière c’est que Jonathan a pu réaliser le rêve qui lui tenait le plus à cœur : celui de devenir policier. Car depuis qu’il est tout petit, il disait à qui voulait l’entendre qu’un jour, il porterait l’uniforme. Il y a deux ans, il a été recruté au sein de la force policière, après avoir brillamment réussi aux examens du HSC», souligne Jeannine. «Il a fait ses études primaires dans une école à Curepipe car à l’époque on habitait cette région. Puis, après le CPE, il a été admis au Curepipe College où il a étudié jusqu’en HSC avant de faire son entrée dans le monde du travail.»
«C’est injuste»
Jeune homme bien de son temps, Jonathan, comme le souligne sa mère, voyait l’avenir en grand. «Il était très ambitieux. Depuis qu’il travaillait, il avait économisé et avait pu s’offrir sa moto. Mais il ne comptait pas s’arrêter là. Il voulait avoir sa voiture et sa propre maison. Son père, qui est entrepreneur en bâtiment, l’aurait aidé à bâtir sa maison. D’ailleurs, il aurait commencé la construction cette année.»
Jeannine regrette également que son fils soit mort cinq ans seulement après que son père Herman eut construit de ses mains leur maison familiale à Dagotière. «Pendant toutes ces années, nous nous sommes serré la ceinture. Jonathan et son frère Jeremy ont toujours partagé la même chambre. Et tous deux rêvaient d’avoir leur coin à eux. Mais il a pu profiter de sa chambre pendant cinq ans seulement. C’est trop triste. On commençait à peine à vivre confortablement et voilà qu’il n’est plus parmi nous. C’est injuste», se lamente-t-elle.
Pour se consoler un tant soit peu, elle se raccroche aux souvenirs laissés par ce fils tant aimé. Jonathan, confie-t-elle, était quelqu’un de gentil, serviable et très amical. «Il utilisait toujours un langage correct pour s’exprimer et n’hésitait pas à aider son prochain. Il était aussi très actif au niveau de la paroisse de Ste-Hélène, à Curepipe. Bien que nous ayons quitté Curepipe il y a cinq ans, il est resté très attaché à cette paroisse», avance-t-elle péniblement.
Passionné de basket-ball et de football, Jonathan était, selon sa mère, fan de l’équipe Manchester United. «Il adorait aussi les soirées télé tranquilles à la maison», se souvient Jeannine. Et pour Noël, même si cette dernière soutient que sa famille n’a rien fait de spécial, elle n’oubliera jamais le dernier cadeau que son fils Jonathan lui a offert : un bouquet de Parabole Maurice. Un cadeau dont il ne profitera jamais, mais qui rappellera toujours, à sa famille, sa grande générosité, entre bien d’autres choses.
Outre ses parents, le policier laisse derrière lui son frère Jeremy, 17 ans, et des proches qui pleurent amèrement sa disparition tragique à un si jeune âge.
La fin tragique d’une sexagénaire
Triste fin pour Marie Gilberte Noirette. Cette habitante de Chebel, âgée de 62 ans, a été renversée par une mobylette alors qu’elle traversait la route Royale à Beau-Bassin le 5 janvier. Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital Victoria, Candos, où les médecins n’ont pu que constater son décès. Le motocycliste, un habitant de Beau-Bassin, âgé de 23 ans, est, quant à lui, admis aux soins intensifs de l’hôpital Victoria où son état est jugé sérieux. La police a ouvert une enquête.
Estephanie Moocarme, 14 ans, partie à la fleur de l’âge
Elle avait toute la vie devant elle. Mais la mort est venue la cueillir à un âge où on est censé profiter de l’existence avec insouciance. La jeune Estephanie Nathaline Moocarme, âgée de seulement 14 ans, a péri dans un accident de la route le dimanche 6 janvier. L’adolescente,
une habitante de la Cité CHA à St-Hilaire, a été retrouvée gisant sur l’asphalte à Rivière-des- Créoles aux alentours de 4h30 le dimanche 6 janvier avec plusieurs blessures sur tout le corps. Une équipe du SAMU, qui avait été mandée sur les lieux, n’a pu que constater le décès de la jeune fille.
L’autopsie pratiquée par le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Gungadin, a attribué le décès à une fracture du crâne. Selon la police, Estephanie Moocarme se trouvait avec son oncle Jean Patrick Adrien, sur une moto que conduisait ce dernier, quand le drame s’est produit. Après l’accident, l’homme, âgé de 32 ans et habitant la même localité que la victime, aurait abandonné sa nièce sur l’asphalte et se serait rendu chez un proche qui l’aurait par la suite conduit à l’hôpital.
Il est actuellement admis à l’hôpital de Rose-Belle. Il a été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. La police attend qu’il se rétablisse pour avoir sa version des faits.
Le permis à points : bientôt une réalité chez nous
Il entrera en vigueur d’ici quelques mois. Mais pour que le permis à points devienne enfin une réalité à Maurice, il faudra attendre que les autorités concernées aient terminé avec l’exercice de distribution du Driving Licence Counterpart (DLC) qui doit débuter le 21 janvier. Mais c’est quoi le DLC ?
C’est tout simplement le document qui sera annexé au permis de conduire existant, soit une grille d’affichage sur laquelle les points récoltés par chaque conducteur à chaque offense ayant trait à la sécurité routière seront inscrits. À partir de 15 points récoltés ou plus, le permis du conducteur concerné sera suspendu
pour une durée ne dépassant pas six mois.
Un slogan ayant pour thème «Zéro point, zéro traca» a même été adopté afin de sensibiliser les usagers de la route sur cette nouvelle mesure bientôt en vigueur. La police est aussi d’avis que l’introduction du permis à points leur permettra de mettre la main sur les faux permis de conduire.
À partir du 21 janvier, les détenteurs d’un permis sont priés de se présenter dans l’un des 23 postes de police, dont deux à Rodrigues, pour se procurer leur DLC. Pour toute information supplémentaire, ils peuvent contacter la Traffic Management and Road Safety Unit aux Casernes centrales.
Ces autres policiers victimes de la route…
Chandan Sheoraj, tué le 23 décembre 2012
Il était dans l’exercice de ses fonctions quand il a été renversé par un véhicule à Flic-en-Flac. Chandan Sheoraj, 31 ans et père d’une petite fille, effectuait des vérifications de routine en compagnie de ses collègues sur la route, quand un 4x4 conduit par Jordan Lennon, 19 ans, l’a fauché mortellement. Le conducteur du véhicule, testé positif à l’alcotest, répond d’une charge d’homicide involontaire.
Chandraduth Bulatoo, percuté au rond-point du Caudan
Membre du Traffic Branch, il avait pour mission de veiller à la sécurité routière du côté du rond-point du Caudan le samedi 18 décembre 2010. Mais alors qu’il faisait son travail, il a été heurté de plein fouet par une voiture. Projeté sur plusieurs mètres, Chandraduth Bulatoo, un habitant de Belvédère, n’a pas survécu à ses blessures.
La fin tragique de Vishal Mojee
Il est mort, fauché par un poids lourd, le mercredi 22 juillet 2009. Ce jour-là, le constable Vishal Mojee, posté à la Divisional Supporting Unit, avait été mandé à Réduit où un accident venait de se produire. Mais quelques minutes après son arrivée sur place, il devait, à son tour, mourir tragiquement. Il a été fauché par un poids lourd alors qu’il tentait d’arrêter le véhicule en faisant des signes avec sa torche.
Cédric César,trop jeune pour mourir
Il n’avait que 22 ans lorsque sa vie s’est brusquement arrêtée. Cédric César, membre de la Special Mobile Force et habitant Goodlands, a péri dans un accident de la route à Plaine-des-Roches le jeudi 8 décembre 2011, laissant derrière lui une famille complètement brisée par son départ brutal.