Escalade d’une montagne pour les plus hardis
Après avoir vendu les 3 S (sea, sand and sun), Maurice se met au vert. Le pourquoi de cette nouvelle stratégie? Le nouveau craze mondial du tourisme se veut plus ‘ecofriendly’, selon les réceptifs locaux.
La mer et le soleil ne suffisent plus pour remplir les chambres de nos hôtels. Les touristes en veulent plus. Un cachet très tropical mais qui épouse la tendance mondiale du moment : l’aventure dans de grands espaces verts.
L’éco-tourisme se taille une place de plus en plus importante au sein de l’industrie touristique en général. Ce type de tourisme connaît la croissance la plus rapide de toute l’industrie du voyage. Tel est le nouveau produit que la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) envisage d’exploiter au cours de cette année.
L’éco-tourisme est un instrument puissant de conservation du milieu naturel lorsqu’il est correctement planifié, développé et géré. Ce nouveau type de tourisme est également un tourisme culturel permettant d’appréhender les relations entre l’homme et la nature.
Le tourisme vert, quant à lui, consiste en plusieurs activités. En effet, les milieux et les conditions dans lesquels ces activités sont pratiquées sont souvent propices à l’éco-tourisme.
Les activités pratiquées en pleine nature à Maurice sont : les randonnées à vélo, le kayak, la plongée sous-marine, les randonnées pédestres, le canotage, la chasse, la pêche, etc.
Selon Karl Mootoosamy, directeur de la MTPA “grâce à ce nouveau produit qui est très demandé, en Europe surtout, les touristes dépenseront plus et ils prolongeront leur séjour à Maurice”.
Actuellement, la MTPA, en collaboration avec les promoteurs du tourisme vert de Maurice, travaille d’arrache-pied sur des différentes stratégies pour une belle promotion de notre éco-tourisme.
Des campagnes ont été faites en France le mois dernier pour la présentation de nos différents sites verts.
Christian Lefèvre de ‘White Sand Tour’ travaille depuis très longtemps sur ce projet d’éco-tourisme et du tourisme vert: “Nous croyons que le tourisme balnéaire doit être le complément du tourisme de la nature car ils sont les deux grands moteurs de l’évolution de notre industrie”.
Sophie Leluron, chargée de la communication du Groupe Veranda, souligne : “Pour notre part, nous voulons préserver au mieux l’environnement car si nous ne nous attelons pas à préserver ces richesses naturelles exceptionnelles qui nous entourent, nous verrons petit à petit le touriste se désintéresser de Maurice comme l’île paradisiaque dans l’océan Indien” .
Le ministère de l’Environnement, en collaboration avec d’autres autorités telles que la Beach Authority, le ministère de la Pêche, le ministère de l’Agriculture et la CWA, travaille sérieusement à la préservation de la nature. Ananda Rajoo, du ministère de l’Environnement, dit à ce sujet: “Grâce à la police de l’environnement, 12 000 Mauriciens ont déja comparu en justice pour pollution de l’environnement”.
Préserver, donc, notre environnement afin que puisse prospérer le tourisme vert, source de revenus pour le pays.
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Les îlots
Encore à l’état naturel et d’une pure beauté, les îlots sont de véritables merveilles de l’éco-tourisme. Chaque îlot offre un cachet particulier et une expérience unique de découverte . À cinq minutes de Mahébourg, l’île aux Aigrettes, réserve naturelle depuis 1965, conserve encore les derniers vestiges de la fôret primaire qui couvrait jadis Maurice. L’île aux Cerfs est connue pour sa douceur et ses sports nautiques. L’île Ronde, l’île Plate ou le Coin de Mire constituent tous des sanctuaires pour la préservation des espèces en voie de disparition
Le Domaine du Chasseur
Quand on parle de l’éco-tourisme mauricien, on fait tout de suite référence au Domaine du Chasseur qui est le grand pionnier du tourisme nature. Le Domaine, qui est dirigé par Alain O’Reilly, existe depuis 16 ans. Les visiteurs du domaine, qu’ils soient étrangers ou mauriciens, n’ont pas le temps de s’ennuyer devant le panorama époustouflant. Ils ont même la possibilité de passer la nuit au ‘Ti Village’ (se trouvant au Domaine), aller à la chasse ou à la pêche, découvrir quelques espèces rares d’oiseaux et des arbres indigènes. Alain O’Reilly nous dit : “Je continue ma route dans la conservation du Domaine et avec l’aide de Lionel Berthaud, le meilleur spécialiste au monde en éco-tourisme, nous faisons en sorte que le Domaine soit davantage mis en valeur”.
Quelques sites de l’éco-tourisme
Quelques sites de notre éco-tourisme sont : Les Écuries de la Vieille Cheminée, le Casela/Réserve de Yemen, Yemaya Adventures, la Route du Thé-Domaine les Aubineaux, Société Usinière de Bois Chéri, le Domaine Les Pailles, La Vanille-Réserve des Mascareignes, le Domaine Ciel & Nature, le Parc Aventure, le Domaine de la Grave, le Parc National/Gorges de la Rivière Noire, le Jardin des Pamplemousses et le Vertical World de Chamarel. N’oublions pas les tables d’hôtes se trouvant aussi à Chamarel où les visiteurs prennent du plaisir à déguster les plats typiquement mauriciens chez quelques habitants de l’endroit. .
La faune et la flore
La faune comprend plusieurs espèces d’oiseaux rares comme la Crécerelle, la Grosse Cateau verte et le Pigeon des Mares. Parmi les autres spécimens rares: les lézards de l’île Ronde, les geckos de l’île aux Aigrettes, les tortues d’Aldabra et la chauve-souris communément connue comme la Roussette mauricienne. Dans la baie de Tamarin, sur la côte ouest, des dauphins et d’autres cétacés peuvent être vus.
La flore se signale par sa grande diversité et sa remarquable beauté. Parmi les stars de la flore: la Trochetia, notre fleur nationale qui est une variété protégée, le flamboyant qui fleurit en novembre et décembre. La végétation indigiène comprend le tatamaka, le colophane, le makak, le bois noir et et le bois d’ébène.