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Sowparnika Agileswaran : “Je veux rentrer avec ma famille”

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La petite Sowparnika Agileswaran déclare qu’elle est traumatisée au Sri Lanka et veut rentrer à Maurice avec sa famille

Sowparnika Agileswaran, une Mauricienne (12 ans), née de parents sri lankais, qui a été forcée de quitter le pays pour le Sri Lanka le 8 mars dernier nous confie qu’elle accueille favorablement la prise de position du Premier ministre, Paul Bérenger. Celui-ci a déclaré que la fille pouvait rentrer à Maurice avec sa mère uniquement mais Sowparnika voudrait que sa famille au complet soit du voyage.

“Je suis très contente que le Premier ministre me permette de rentrer à Maurice avec ma mère car je n’ai pas pu me faire admettre dans un collège ici pour continuer mes études, étant donné que je ne parle pas tamoul”, nous a dit la petite Sowparnika Agileswaran lorsque nous lui avons annoncé au téléphone que le Premier ministre avait déclaré à l’Assemblée nationale qu’elle pouvait rentrer à Maurice. Mais lorsque nous lui avons expliqué que ce serait avec sa mère uniquement et pour une durée d’une année seulement à condition que celle-ci dispose des moyens nécessaires pour subvenir à leurs besoins, elle nous a dit : “Je veux rentrer avec ma famille. Mon frère n’a toujours pas eu d’admission dans un collège pour poursuivre ses études. Il devait prendre part aux examens du ‘School Certificate’ en novembre prochain”. Et de poursuivre : “Mon père ne travaille pas depuis que nous sommes arrivés au Sri Lanka. Il est d’ailleurs parti pour Colombo pour essayer de trouver un emploi”.

Solution temporaire

La famille Agileswaran se trouve actuellement au Sri Lanka qui est en proie à une guerre civile. Elle habite la région de Jaffna dans le nord du Sri Lanka. Le Premier ministre, Paul Bérenger, a déclaré et ce, à deux reprises mardi dernier, que le ‘Passport & Immigration Office’ (PIO) a demandé au Swami Nadarajan Iyer Agileswaran de quitter Maurice parce que son ‘extension of the residence permit’ n’a pas été approuvé. Il était à Maurice depuis le 15 novembre 1990. L’un des conseillers du PM nous a expliqué que la politique du gouvernement est bien stricte et a ajouté que le PM a déclaré que la politique du gouvernement “regarding employent of expatriates is not to grant work and resident permits beyond three years”.

Le swami a dû quitter Maurice avec son épouse et ses deux enfants le 8 mars dernier. Le PM a précisé que la petite Sowparnika n’avait pas été déportée mais qu’elle avait dû suivre ses proches. Le PM a déclaré que “since child Sowparnika is still a minor, she is under the legal authority of her parents unless they consent to delegate that authority to someone else”. Le PM a aussi déclaré que “such a temporary solution would give time to the child to think hard about her future or until such time as a ‘famille d’accueil’ is found”. Le conseiller du gouvernement précise que la volonté du gouvernement est de faire revenir l’enfant à Maurice étant donné qu’elle est Mauricienne.

Le père de Sowparnika demande aux autorités mauriciennes de revoir son cas sur un plan humanitaire : “Je n’ai toujours pas obtenu un travail pour subvenir aux besoins de mon épouse et de mes deux enfants. J’ai dû les laisser chez mes parents à Jaffna pour aller chercher du travail à Colombo”. Il ajoute qu’à Maurice “j’étais employé pour officier comme prêtre dans un kovil à Beau-Vallon. J’étais aussi engagé dans la construction d’un nouveau kovil pour les fidèles”. Le père de la petite Sowparnika Agileswaran précise que “mes enfants sont traumatisés au Sri Lanka, pays qu’ils ne connaissent pas”.

Les sudistes en colère

Du côté des dirigeants du ‘Shir Vinayagur Seedalamen Kovil’ de Beau-Vallon, c’est la grogne : “La petite Sowparnika Agileswaran a bien été déportée avec sa famille, contrairement à ce que le PM a déclaré à l’Assemblée nationale”. Ils expliquent que les billets d’avion de même que leurs passeports des Agileswaran - ils les avaient achetés à leurs frais - avaient été saisis par les officiers du PIO : “Les Agileswaran ont recupéré les billets et les passeports lorsqu’ils se sont présentés à l’aéroport pour prendre l’avion le 8 mars dernier”. Ces dirigeants se demandent toujours pourquoi le ‘residence permit’ de leur prêtre n’a pas été renouvelé alors que dans d’autres kovils, d’autres prêtres ont vu le leur renouvelé chaque année et ce, sur plusieurs années. Certains ont même, disent-ils, obtenu la nationalité mauricienne : “Lors d’une fonction à Stanley le 27 février dernier, Bérenger avait déclaré qu’il allait prier et qu’il sympathisait avec les tamouls du Sri Lanka à cause de la guerre civile. Voilà qu’une semaine après, ses officiers ont forcé une famille sri lankaise à quitter le pays”. Et de poursuivre : “Nous ne cherchons pas à nous bagarrer avec le gouvernement. Nous voulons simplement qu’il renouvelle le permis de résidence de notre prêtre pour qu’il puisse revenir à Maurice avec sa famille car il était apprécié de tous”.

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Shirin Aumeeruddy-Cziffra :

“Le gouvernement a fait un pas dans la bonne direction”

Contactée au téléphone pour une déclaration suite à la déclaration du PM Paul Bérenger à l’Assemblée nationale mardi dernier, l’Ombudsperson pour les enfants, Shirin Aumeeruddy-Cziffra, nous a fait la déclaration suivante jeudi dernier : “Après avoir pris connaissance de la déclaration du PM à l’Assemblée nationale mardi dernier, je constate que le gouvernement a fait un pas dans la bonne direction. Je me tiens toujours à sa disposition (Ndlr : le gouvernement) pour agir comme médiatrice selon les dispositions de l’’Ombudsperson Act’”.

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