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Les pompes funèbres version 2012

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Les Elie au complet : les fils, Wesley, Jérôme et Éric, encadrent leurs parents, Jacqueline et Roger.

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Sylvia Moura, la Sales Manager de l’entreprise familiale.

Il n’est pas facile de parler de la mort. Et encore moins de la préparer. Pourtant, de plus en plus de Mauriciens préfèrent prévoir. Les entreprises mortuaires doivent donc s’adapter à la demande.

S’en aller. Quitter ce monde. S’envoler vers un ailleurs inconnu. Il existe différentes expressions, des paraphrases d’un passage inévitable, qui renvoient à une réalité, celle de mourir. Une réalité qui existe depuis que le monde est monde. Une fatalité qui est subie. Un jugement sans appel dont l’application de la sentence est immédiate.

Néanmoins, depuis quelque temps, de nombreuses personnes souhaitent planifier – pas leur mort, évidemment – mais le rituel qui l’accompagne. Une envie de s’inviter, même outre-tombe, dans le dernier grand événement de sa vie. Un besoin de planifier son existence, et ici sa fin, jusqu’aux derniers détails.

C’est pour cela, pour répondre à cette demande grandissante, que l’on observe une modernisation des services qu’offrent les entreprises funéraires à Maurice. Nouveaux locaux, «funeral schemes», service de chapelle ardente, entre autres. Les pompes funèbres se modernisent. Elles innovent dans le souci «d’offrir un meilleur accompagnement» à leurs clients. C’est en ces termes que Sylvia Moura, Sales Manager de la nouvelle branche de Moura Undertaker, Moura Funeral Enterprise, explique les dernières innovations de la compagnie familiale.

Dans le nouveau showroom, à Rose-Hill, là où elle nous accueille, en ce mercredi après-midi, sont exposés différents modèles de cercueil. Depuis quelques semaines, ceux qui empruntent cette rue fréquentée découvrent les «caskets» dans la vitrine. Nombreux sont ceux qui entrent dans cet espace pas comme les autres, au décor sobre et aseptisé, pour voir de plus près ces boîtes en bois, en peau d’autruche ou de crocodile. Mais aussi pour discuter des modalités autour du funeral scheme (voir hors-texte) : «Les gens souhaitent que leur enterrement ne soit pas un problème financier pour leurs proches. Avec ce plan, nous offrons la possibilité aux Mauriciens d’avoir un bel enterrement sans embarrasser leur famille.»

Il est, également, question des dernières volontés : «Une dame de 80 ans nous a demandé de lui mettre de la musique quand elle sera dans son cercueil, une autre ne veut pas qu’on sonne le glas... Même dans la mort, les gens veulent apporter leur touche personnelle. Nous les accompagnons avant, pendant et après leur mort.»

Planification

Désormais, c’est à tout âge que les Mauriciens souhaitent planifier leur enterrement. «Une jeune fille de 17 ans en prenant ce plan funéraire nous a demandé un cercueil rose», explique Sylvia. La mort se prépare, s’envisage à tout âge. Mais pas pour tout le monde. «Certaines personnes préfèrent ne pas y penser, disent que ça apporte la poisse. Mais ce n’est pas le cas.»

À quelques minutes de route de là, Jérôme Elie, d’Elie & Sons Ltd, Funeral Directors, installé dans le board room du nouveau showroom de la compagnie familiale, lance : «Il vaut mieux parler de la mort pour mieux profiter de la vie». Dans le tout nouvel espace qui se trouve à Beau-Bassin, pas de cercueils. On croirait entrer dans un bureau comme les autres. «Nous respectons le fait que les cercueils font peur à certaines personnes. Ils sont visibles dans notre showroom à Roches-Brunes», confie un des fils Elie, Éric.

De plus, le bureau du centre-ville est consacré principalement à la gestion des «funeral schemes», ce système de plans funéraires introduit à Maurice par Elie & Sons depuis un peu plus d’un an. Au sein de l’entreprise familiale, on affirme toujours innover pour offrir toujours de meilleurs services : «Nous nous basons sur ce qui se fait en Australie et nous essayons toujours de répondre aux attentes des Mauriciens.»

Un lowering device, une marquise au cimetière, un service de white ladies, un cold room, l’ouverture de plusieurs succursales à travers l’île, un service de chorale et une aide psychologique – une première session offerte – suite à une mort brutale, entre autres innovations.

Le but étant d’accompagner au mieux les personnes affligées dans leur deuil et d’offrir une dernière belle cérémonie à l’être disparu…

C’est quoi un plan funéraire ?

Contribuer une somme tous les mois afin d’avoir un enterrement pris en charge au moment de la mort. C’est le principe d’un plan funéraire. Que ce soit chez Moura ou chez Elie & Sons, il existe des forfaits «individuel» ou «famille» avec différentes options. Une période de six mois de contributions est normalement observée – mais vous pouvez discuter avec les responsables si une tragédie arrive entre-temps – avant que l’enterrement ne soit totalement pris en charge. Pour plus d’informations, pour comparer les prix et faire votre choix, contactez les entreprises funéraires.

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