Shakti Ramsurrun et Anne-Catherine Powers, avec leur fils Aryan.
C’est le cri de désespoir d’une grand-mère. «Qu’on me rende mon petit-fils. Il est né sur le sol mauricien. Nous voulons tout simplement qu’il soit ramené auprès de nous, les proches de son père», hurle Swastika Ramsurrun, la mère de Shakti Ramsurrun. Ce Mauricien originaire de Belle-Mare a été formellement accusé de meurtre avec préméditation par la justice canadienne. Il aurait tué à l’arme blanche sa femme Anne-Catherine Powers, 21 ans, la mère de celle-ci, Louise Leboeuf, 63 ans, et son compagnon Claude Lévesque, 58 ans, le jeudi 24 mai.
Peu après la découverte macabre, il avait été appréhendé par la police canadienne à quelques mètres de son lieu de travail. Shakti Ramsurrun était à bord d’une fourgonnette appartenant à ses beaux-parents, avec son fils Aryan, âgé de 15 mois. Selon la police canadienne, tout porte à croire que le principal suspect avait l’intention de se débarrasser des cadavres des victimes avant de prendre la fuite avec son fils. D’ailleurs, lors de son arrestation, la police a constaté que le véhicule à bord duquel il se trouvait était rempli de ses effets personnels ainsi que ceux de son enfant.
Le petit garçon a été pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse au Canada, mais sa famille à Maurice veut à tout prix avoir sa garde. La mère de Shakti Ramsurrun notamment multiplie les démarches dans ce sens depuis l’arrestation de celui-ci. Swastika Ramsurrun, qui affirme ne plus dormir depuis l’arrestation de son fils, compte se battre jusqu’au bout. «Je n’ai pas eu de contact avec Shakti depuis son arrestation. Le mardi 29 mai, je suis allée au ministère des Affaires étrangères pour avoir de l’aide. Mais on m’a fait comprendre qu’il fallait attendre que l’enquête policière soit d’abord complétée avant d’aller de l’avant avec la requête pour avoir la garde de mon petit-fils», confie Swastika d’une voix cassée par le chagrin.
Du côté du ministère, un haut cadre nous a en effet déclaré qu’il faut attendre la fin de l’enquête policière pour entamer des actions en ce sens. Shakti Ramsurrun demeure toujours en détention policière en attendant sa prochaine comparution devant la justice canadienne, prévue pour le 13 juillet.