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Béatrice, une mère dans la tourmente

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Elle semble dépassée par les événements. Tantôt sollicitée par les enquêteurs à des fins d’interrogatoire, tantôt poursuivie par des journalistes pour des interviews, Béatrice Rouillon-Sookur nage en pleine tourmente depuis la mort tragique de sa fille Stacey Henrisson et l’arrestation de son époux Jayraj Sookur pour le meurtre de celle-ci.

C’est une mère visiblement abattue, dévastée par le chagrin, s’accrochant au bras de sa sœur, que nous avons croisée dans l’enceinte de poste de police de Rose-Hill vendredi matin. Les yeux cachés par de grosses lunettes noires, Béatrice Rouillon-Sookur n’ose affronter les regards des journalistes présents sur place. Encore moins ceux de la petite foule de curieux amassée dans l’enceinte du poste de police.

Pour éviter ce beau monde, celle dont le nom et le visage font la une des journaux depuis la découverte macabre du corps de sa fille Stacey, à Plaine-Champagne, le dimanche 13 mai, s’échappe par une porte où personne ne l’attend et se retrouve dans les rues de Rose-Hill. Avec les journalistes lancés à sa poursuite.

«Je suis une mère complètement déchirée. J’ai perdu ma fille. Je suis en deuil. Je veux tout simplement rester dans mon coin en attendant que l’enquête soit terminée», lance alors Béatrice Rouillon-Sookur aux journalistes. Elle s’était présentée au poste de police de Rose-Hill, vendredi, pour être interrogée, encore une fois, par l’ASP Monvoisin qui dirige l’enquête. Mais l’interrogatoire a été reporté à la dernière minute.

Elle devrait être entendue la semaine prochaine selon ses avocats, Me Rashid Ahmine et Me Wong Yuen Kook. «Béatrice Rouillon n’a rien à se reprocher. Elle va collaborer pleinement avec les enquêteurs pour les aider à faire la lumière sur cette affaire. Son interrogatoire est prévu pour la semaine prochaine. Il reste toutefois à confirmer le jour», s’accordent-ils à dire.

C’est la demi-sœur de la victime – la fille de Jayraj Sookur d’un premier mariage –, âgée de 13 ans, qui a finalement été entendue par les enquêteurs vendredi. «Il avait épousé une Japonaise avec qui il a eu une fille. Quelque temps après, on n’a plus eu de nouvelles de la Japonaise. On ne sait pas si elle est retournée dans son pays natal ou si elle vit toujours à Maurice», avancent des proches de Jayraj Sookur.

Par ailleurs, cette enquête qui va de rebondissement en rebondissement enfonce Jayraj Sookur, le principal présumé meurtrier de la lycéenne de 16 ans, un peu plus à chaque fois. Le dernier développement en date : les enquêteurs ont appris que Stacey Henrisson avait fait une déposition au poste de police de Flacq un peu avant sa mort dans laquelle elle déclare que son beau-père la harcèle pour qu’elle vende une partie de ses biens. La police a aussi découvert que plusieurs objets se trouvant dans la maison de Stacey à Pointe-aux-Canonniers avaient disparu après la mort de son père.

Par ailleurs, le litige familial entourant les funérailles de la jeune fille, dont le corps repose toujours à la morgue de l’hôpital Victoria, sera pris en cour ce mardi 5 juin. «Je veux que le corps de ma filleule Stacey soit enterré et non qu’il soit incinéré. Car son corps est désormais une pièce importante aux fins de l’enquête», avance Clude Henrisson, l’oncle de Stacey Henrisson. Si Béatrice Rouillon-Sookur et lui décident d’un commun accord d’inhumer Stacey, les funérailles de la jeune fille auront probablement lieu le mercredi 6 juin. «J’ai déjà commencé les préparatifs avec la société funéraire Elie & Sons», souligne Clude Henrisson. Affaire à suivre.

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