Moment de joie pour la jeune femme et son époux avant le terrible drame.
Son bonheur aura été de courte durée, car de sa lune de miel, il ne retient qu’un événement qui le marquera à vie : le meurtre de son épouse. John McAreavey est arrivé à Maurice vendredi pour assister au procès aux assises des deux présumés meurtriers de Michaela Harte.
Son retour à Maurice ne l’enchante guère. Mais John McAreavey a été dans l’obligation de le faire étant témoin de la poursuite dans le procès intenté aux assises contre les deux présumés meurtriers de son épouse, Michaela Harte.
Cette Irlandaise de 28 ans avait connu une fin tragique le 10 janvier 2011. Elle était en lune de miel à Maurice lorsqu’elle a été tuée dans sa chambre, à l’hôtel Legends, à Grand-Gaube. Le rapport d’autopsie indique que la jeune femme est décédée par asphyxie à la suite d’une «compression of the neck».
L’époux de la victime est arrivé à Maurice le vendredi 18 mai, soit après plus d’une année. Il est accompagné de sa soeur Claire, avocate, de son père Brendan et de son beau-frère Mark Harte. Son déplacement a été pris en charge par le gouvernement mauricien.
Plusieurs suspects avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire mais seuls Sandip Moneea et Avinash Treebhowon sont toujours en détention sous une charge provisoire de murder. Le 16 décembre dernier, le directeur des poursuites publiques (DPP) a décidé de les déférer aux assises.
La police, quant à elle, s’occupe de la protection de John McAreavey lors de ces déplacements. Celui-ci est hébergé dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité. L’Eglise catholique s’occupe de son hébergement, son oncle, qui est évêque en Irlande, ayant des liens très étroits avec ses homologues mauriciens.
Il nous revient que John McAreavey a eu une demi-journée de séance de travail avec son conseiller légal mauricien, Me Dick Ng Sui Wa, hier matin. Et qu’il fera «an open statement» pour la presse étrangère et locale le mardi 22 mai, date à laquelle débutera le procès aux assises. Interrogé à cet effet, Me Dick Ng Sui Wa s’est cependant refusé à tout commentaire.
Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat d’Avinash Treebhowon a, quant à lui, déclaré que «la défense attend la poursuite de pied ferme». Et d’ajouter : «Les avocats de la défense sont prêts pour la confrontation avec la poursuite». Il souligne que les parents de son client «croient toujours en son innocence et espèrent que la cour va leur rendre justice.»