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«Le manque de visibilité freine le développement des entreprises»

Alors que le projet gouvernemental pour la construction de parcs industriels pour les petites et moyennes entreprises (PME) sera bientôt lancé, nous donnons la parole à Mala Chetty, présidente du National Women Entrepreneur Council (NWEC), qui nous parle des petites et moyennes entreprises, entre autres sujets.

Pensez-vous que le projet de parcs industriels sera un atout pour l’entrepreneuriat mauricien ?

Je trouve que c’est une très bonne initiative du gouvernement de réaliser un parc industriel. C’est indispensable dans la mesure où les entrepreneurs, qu’ils soient petits et moyens, ont des difficultés à trouver des locaux pour opérer. C’est une bonne mesure de regrouper les entrepreneurs car ce sera plus facile de leur apporter des supports logistiques adéquats, tels que la connexion à l’internet, entre autres. Il est aussi souhaitable qu’il y ait de l’espace réservé aux micro-entrepreneurs qui sont en majorité des femmes afin de pouvoir développer davantage notre secteur artisanal.

Il est souvent dit que de nombreuses petites et moyennes entreprises passent difficilement le cap de la première année. Comment analysez-vous la situation ?

Il est effectivement très difficile de démarrer une entreprise car cela nécessite beaucoup d’investissements, que ce soit en termes de financement et de connaissance technique et managériale. Créer une entreprise, c’est arriver à mettre sur pied un business, ayant acquis des techniques de production, mais le plus difficile réside dans la maîtrise de la vente, et qui dit vente dit savoir au préalable, entreprendre une étude de marché, savoir procéder à une analyse de la compétition. C’est aussi connaître les procédures et les exigences du marché extérieur. Savoir appliquer les normes de qualité à ses produits. Faire du web marketing. Nous avons constaté à travers les doléances de nos membres que pour plusieurs raisons elles ne sont pas capables d’entreprendre elles-mêmes une étude de marché, faute de moyens financiers que nécessite cette opération.

Et comment se portent les entreprises affiliées au National Women Entrepreneur Council ?

La mission du NWEC consiste à accompagner les femmes entrepreneures de toutes les catégories, prioritairement celles à la tête d’une entreprise porteuse d’un projet générateur de revenus. Il s’agit des femmes qui aspirent à développer leurs talents mais qui sont souvent confrontées à des difficultés à grandir. Au cours d’un brainstorming qu’on a entrepris avec nos membres, nous avons constaté que parmi les obstacles qui freinent le développement des entreprises tenues par les femmes, en plus des techniques de production et de management, c’est le manque de visibilité auprès des acheteurs.

N’y a-t-il pas, selon vous, un trop-plein de femmes qui choisissent de se tourner vers la confection de produits artisanaux et autres achards à Maurice ?

C’est vrai que nous encourageons les femmes à diversifier leurs produits. Si vous voyez ce qui se passe au Vietnam ou à Madagascar, vous verrez que nos produits ne sont pas assez diversifiés. Même dans les secteurs saturés comme les produits artisanaux et achards, entre autres, il y a encore des créneaux à développer. On peut toujours ajouter de la valeur ajoutée aux produits qui se font. On doit reconnaître malgré tout que l’entrepreneuriat féminin a pris un nouvel essor grâce aux efforts conjugués de toutes les institutions gouvernementales qui ont mis à la disposition des entrepreneurs une armada de facilités en termes de formation, d’informations et de soutien financier. Force est de constater que les femmes font désormais partie du visage économique mauricien et qu’elles continuent de le faire avec détermination quand elles sont encadrées d’un soutien financier et qu’elles bénéficient de l’accompagnement nécessaire.

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