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Les réactions pleuvent

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Le 8 mars dernier, le Muvman Liberasyon fam avait organisé une cérémonie pour dire non à des morts injustes des suites d’un avortement. Marguerite Marla et Monique Derby (en avant plan) pleurent toujours leurs filles.

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Marie-Noëlle Derby (en haut) et Sharonne Marla ont toutes deux eu recours à un avortement clandestin et y ont laissé leur vie.

Voilà une mesure qui ne fait pas l’unanimité. Le Conseil des ministres a pris la décision, vendredi, d’amender le Criminal Code pour permettre aux femmes d’avoir recours à l’avortement dans des situations spécifiques : en cas de mise en danger de la vie de la mère ; pour prévenir toute blessure physique ou mentale, grave et permanente, pour celle qui porte l’enfant ; en cas de risque de malformation grave, physique ou mentale du fœtus et quand c’est diagnostiqué par des spécialistes appropriés ; dans des cas de viols et de relations sexuelles avec une mineure de moins de 16 ans rapportés à la police ou un médecin et lorsque la grossesse n’a pas dépassée 14 semaines. Depuis l’annonce de ce projet de loi qui sera présenté au Parlement, les réactions divergentes pleuvent.

Ainsi, pour Monique Dinan du Mouvement d’aide à la maternité (MAM), cet amendement n’a pas sa raison d’être : «On ne peut pas permettre une telle chose car non seulement c’est un acte qui tue une vie mais ça blesse aussi le cœur d’une femme.» Pour elle, l’avortement dans des cas spécifiques n’est pas une solution : «Une femme qui pense avoir recours à l’avortement est une personne en détresse qui a besoin d’aide. Je pense qu’il faudrait améliorer la loi sur l’adoption. Je comprends la détresse des femmes qui veulent se faire avorter mais je pense qu’elles pourraient envisager l’adoption comme une alternative.»

Lors d’une conférence de presse, hier, Mamade Khodabaccus, secrétaire général du PMSD, s’est, lui, prononcé en faveur du projet de loi : «Le projet de loi ne va pas donner carte blanche aux femmes pour interrompre volontairement leur grossesse mais dans seulement quatre cas exceptionnels. En tant que médecin, je suis pour la vie, mais je comprends aussi que dans certains cas, notamment une grossesse intervenue à la suite d’un viol, la femme devrait avoir le choix. Garder l’enfant ou avorter.»

Pour Rajni Lallah du Muvman Liberasyon Fam, «c’est un pas dans la bonne direction». Elle attend maintenant avec impatience la suite des événements : «Encore faut-il que le bill arrive à l’Assemblée nationale et soit voté. Mais définitivement, il y a un changement dans le rapport des forces. Par exemple cela permet un changement d’attitude dans les pharmacies, les hôpitaux. Une femme qui ira à l’hôpital à la suite d’un avortement aura moins de risque d’être traitée comme une criminelle. D’ailleurs, je pense que cette décision aurait dû être accompagnée de campagnes dans les hôpitaux ou dans les centres hospitaliers. Évidemment, nous constatons que les conditions pour faire un avortement sont restrictives alors que nous demandons au MLF la décrimininalisation de l’avortement d’une manière générale.» Voilà un débat qui n’est pas près de prendre fin…

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