• Élodie Kathalea Gaspard, torturée, violée et tuée à 7 ans - Sa mère Annaelle : «Mo pann kapav get so figir telman inn tortir li»
  • Liverpool vs Manchester City : avis de tempête pour les Citizens
  • Touchés en plein coeur !
  • Fateemah, 21 ans, en Inde pour des soins après avoir eu les pieds broyés par un tapis roulant à Grand-Baie La Croisette - Sa mère Yasmine Dilmahomed : «Elle est forte mais elle souffre beaucoup...»
  • MTC : vers le retour des vents favorables
  • Invitation de Rezistans ek Alternativ - Pique-nique à Pomponette : pourquoi j’y serai…
  • «Sega Tipik Sa» : un documentaire pour découvrir et célébrer dix ans de reconnaissance
  • Un sexagénaire succombe à ses blessures après une agression - Yash, le fils d’Anand Lutchmon : «Mo papa inn trouv lamor dan rann enn servis»
  • Chrysalide, 20 ans d’une riche aventure
  • Shameem Dewanuth décède quelques heures après un accident de la route - Sa sœur Shaheen : «Nous devons chérir nos êtres chers tant que nous en avons l’occasion…»

La vague des reprises déferle

mario justin.jpg

Mario Justin trouve que c’est moins facile de
reprendre des chansons.

alain ramanisum.jpg

Alain Ramanisum nous a sorti un dernier disque rempli de vieilles chansons remises au goût du jour.

En ce moment, plusieurs chanteurs proposent des airs ou
des chansons d’autres artistes d’ici et d’ailleurs, remaniées à leur sauce. On leur a demandé pourquoi…

Manque d’inspiration ? Envie de rendre hommage ? Ou désir de faire découvrir en remettant au goût du jour ? Qu’est-ce qui pousse nos artistes locaux à reprendre des airs et des chansons méconnues ou couronnées de succès, d’antan comme d’une période plus proche ? D’autant que les «repreneurs» sont souvent des artistes reconnus qui ont déjà fait leurs preuves sur la scène locale et bien souvent internationale !

En tête de liste, il y a l’incontournable Alain Ramanisum, qui nous a récemment offert son dernier bébé musical baptisé Séga en or. On y retrouve notamment des reprises de Emmanuel de Gérard Bacorilal et Ton Madev de Grup Latanier. Le fameux chanteur de Oblizé et Prisonnier se justifie en arguant que une bonne chose pour la jeunesse : «Je pense que c’est un devoir d’artiste de faire des reprises, surtout si c’est dans l’objectif de faire découvrir de vieilles chansons à la jeune génération. C’est un peu pour cela que j’ai sorti Séga en or. Il faut faire découvrir d’anciens artistes aux jeunes.»  

Plus coûteux
Autre chanteur très connu, même démarche. Mario Justin nous a gratifiés récemment d’un album spirituel, Puissance et gloire, où l’on retrouve, entre autres, une reprise de Tipa tipa de Jocelyn Grégoire, et l’hymne gospel We shall overcome. N’oublions pas que le ségatier avait repris Célibataire de Yoyo dans le passé. Mais pourquoi toutes ces reprises ? Le chanteur explique : «Quand je sors un CD, je pense aussi aux spectacles qui vont suivre. Or, cela répond bien souvent à la demande du public. Il ne faut pas oublier que faire une reprise est encore plus coûteux et difficile que composer une chanson originale, car il faut acheter les droits. Et puis, il y a aussi tout un travail créatif derrière une reprise : réadaptation et parfois même réécriture de quelques paroles. Il faut aussi demander l’accord de l’auteur de la chanson originale.»

D’autres reprennent un titre par… amour du titre. C’est le cas de Gérard Louis, qui a repris notamment Maladie Naturel de Carino : «J’ai écouté beaucoup de chansons quand j’étais petit. Il y a des morceaux qui ont bercé mon enfance. Reprendre des chansons de grands artistes, c’est un peu comme leur rendre hommage.»

C’est le même son de cloche du côté de son ami Bruno Malcolm qui, dans son dernier album, nous a offert une version créole de Les filles de mon pays, rebaptisée Zoli tifi mo pays qui est aussi le titre de son album. L’artiste précise : «Je suis un grand fan d’Enrico Macias, et c’était une façon de lui rendre hommage. Et puis, ce n’est pas vraiment une reprise. Je n’ai repris finalement que la mélodie du refrain…» 

Et il y en a d’autres, plein d’autres reprises que le public mauricien peut entendre en ce moment et les raisons et motivations des artistes pour reprendre des titres déjà existants sont multiples. Mais finalement, ce sera au public de décider si ça en vaut ou non la peine…

Archive: