Les séances thérapeutiques sont habituellement d’une durée d’une heure. Les clients sont encouragés à venir en thérapie à une fréquence d’une fois par semaine. Ils n’ont, toutefois, pas toujours les ressources financières ou la disponibilité de le faire sur une base hebdomadaire. Mais idéalement, cette formule devrait être préconisée pour bien mobiliser les clients dans leur démarche thérapeutique.
En effet, la fréquence des rencontres leur permet de s’investir avec plus d’intérêt et favorise le changement. Pour s’adapter à la réalité des clients, le thérapeute peut accepter des séances un peu plus espacées, comme une fois par deux semaines, par exemple. Dans ce cas, il est tout de même préférable que les premières rencontres aient lieu chaque semaine et soient espacées un peu plus tard, c’est-à-dire lorsqu’ils auront atteint certains gains thérapeutiques.
Les gains thérapeutiques représentent tous les petits pas qu’une personne ou qu’un couple réussit à faire sur le chemin du changement. Malheureusement, il arrive parfois qu’après un certain temps, les clients annulent des rendez-vous ou les espacent de plus en plus. Le fait d’espacer ainsi les rencontres risque d’affecter leur motivation et leur implication dans le changement et diminue donc les chances de réussite de la thérapie.
Revenons à Sophia et Martin. Ils ont commencé par assister à deux ou trois entrevues d’évaluation. À la rencontre suivante, le thérapeute leur a explosé sa compréhension de leurs difficultés et comment il peut les aider. Comme je l’ai déjà mentionné, des graines de changement sont déjà semées au sein de ce couple même si le travail thérapeutique n’a pas commencé comme tel. Regardons à quoi pourrait ressembler la séance thérapeutique suivante. Bien sûr, chaque thérapeute ne s’y prendra pas nécessairement de la même manière. Les thérapeutes ne travaillent pas tous avec la même approche thérapeutique, n’utilisent pas tous les mêmes stratégies thérapeutiques et en plus, chacun a sa personnalité propre et teinte les rencontres de sa ropre couleur.
Rapprochement
Pour que Sophia retrouve un peu plus de désir sexuel, il importe dans un premier temps qu’elle et Martin parviennent à passer plus de temps ensemble, qu’ils se rapprochent l’un de l’autre et qu’ils recommencent à avoir du plaisir ensemble. Ils doivent en plus, changer leur ancienne manière de faire puisque ça ne fonctionnait pas et provoquait plutôt l’effet contraire.
Or, Martin doit cesser de se plaindre qu’il est en manque de sexe. Ce n’est pas une attitude séductrice, ça exerce une pression sur l’autre et ça tue le désir. Cette attitude renforce le manque de désir de Sophia et ne l’incite pas à faire l’amour pour les bonnes raisons. La jeune femme doit cesser d’avoir des relations sexuelles pour les mauvaises raisons : pour maintenir une certaine fréquence et pour combler les besoins sexuels de Martin. Elle doit en arriver à vouloir faire l’amour parce qu’elle en a réellement envie et aussi pour son plaisir à elle.
(À suivre)