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Après les palabres…

Vivement la digestion du briani gratuit ! Vivement le jour d’après le 1er Mai ! Vivement mercredi ! Pour qu’on en finisse avec les soi-disant révélations – faites partout sauf dans les instances appropriées – les attaques personnelles, les palabres, la surenchère des scandales, la cheap politique qui se résume à critiquer celui-ci, le «bye looké» ou cet autre qui «pé ganassé». Les Mauriciens ne diront pas non à un peu de tenue de la part des politiciens. Jusqu’à preuve du contraire, Maurice n’est pas en campagne électorale.

Et pourtant quand on voit la facilité avec laquelle les deux principaux blocs injectent des dizaines de millions de roupies dans l’organisation du meeting de mardi prochain, alors que la crise financière nous guette, le peuple admirable pourrait se sentir «admirablement imbécile» (on emprunte ce terme à un auditeur des radios privées) face à cette classe politique que nous avons nourrie, bon gré mal gré. Et impuissants, sommes-nous devant le spectacle affligeant offert par ceux qui ont oublié jusqu’à l’origine de leur entrée en politique. Aujourd’hui, quelle est la différence entre le parti au pouvoir et son alternatif ?
Des deux côtés, l’on a troqué l’engagement, le militantisme, la sincérité contre le pouvoir à tout prix, l’intérêt personnel, le noubanisme, les mensonges et j’en passe. Qui se soucie de la population dont une grande partie, déjà asphyxiée par la hausse du coût de la vie, regarde effrayée un nouveau cauchemar se poindre à l’horizon : la série d’augmentations de prix annoncées pour bientôt sur les denrées alimentaires – riz, grains secs, jus, boissons gazeuses, etc. Comment feront les pauvres, les exclus, les démunis, et tous ces enfants qui déjà vivent dans la misère ? Personne n’en a cure, gouvernement et opposition confondus.

Pendant que les politiciens s’affrontent, règlent leurs comptes et racontent tout et n’importe quoi pour rallier leurs partisans le 1er Mai, notre jeunesse, elle, va à la dérive : rajeunissement de la prostitution. Faites un tour dans ces rues ou ces quartiers qui changent de visage le soir et vous découvrirez de désolantes scènes. Rajeunissement des consommateurs de drogues. L’on se shoote désormais à 15/16 ans quand l’on ne se laisse pas tenter par les nouveaux médicaments transformés en psychotropes pour atteindre un bonheur qu’on n’a pas ailleurs, ni à l’école, ni dans la cellule familiale. Pire, le suicide a débarqué dans la vie de nos plus jeunes. Doit-on accepter tranquillement, docilement, que nos enfants se donnent la mort à 11, 14 ou à 16 ans ? Mais qui s’en émeut au gouvernement? Qui ça bouleverse dans l’opposition ?

De Vacoas à Port-Louis, au lieu des «surprises» annoncées, les Mauriciens auraient préféré un discours pragmatique, terre à terre, des mesures applicables rapidement sur des sujets qui les angoissent : la crise économique, le pouvoir d’achat érodé, la difficulté d’avoir un toit, le chômage inquiétant, l’augmentation des accidents de la route, les ados en perte de repères, la progression dans la consommation des drogues. Au lieu des mesures vagues et réchauffées, façon nouveau discours- programme, le Premier ministre gagnerait en crédibilité s’il nous expliquait comment il compte rendre notre vie meilleure. Pareil pour l’opposition : qu’elle donne son programme, si ses leaders ont à cœur notre bien-être, au lieu de nous jouer la carte du gouvernement ki pou kokin zotte l’idée.

Quel espoir après la guerre des foules et les palabres du 1er Mai ?

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