Admis à l’hôpital pour un problème au pied, le petit Hansley Codor est mort d’une septicémie quelques jours plus tard. Sa famille pense qu’il n’a pas eu les soins nécessaires..
Le petit Hansley Codor ne pourra jamais concrétiser ses rêves d’enfant. Il est mort d’une septicémie le mardi 17 avril aux soins intensifs de l’hôpital Dr Jeetoo à Port-Louis. Depuis, sa famille ne cesse de crier à la négligence médicale. Le père du garçonnet revient sur les circonstances terribles dans lesquelles est mort son fils.
«Le 6 avril, Hansley s’est cogné et a eu une entorse au pied. On l’a conduit à l’hôpital le même jour et là-bas on lui a fait deux injections et on lui a prescrit des médicaments. Ensuite, il a pu rentrer à la maison. Mais deux jours plus tard, mon fils avait des plaques rougeâtres au pied qui s’étendaient de plus en plus. On l’a une nouvelle fois conduit à l’hôpital et le médecin a demandé à ce qu’il soit admis. Mais on a préféré qu’il rentre à la maison», soutient Richard Codor, un habitant de Port-Louis, les larmes aux yeux.
Mais le lendemain matin, soit le lundi 9 avril, l’état de santé du garçonnet s’est détérioré. Ses parents le conduisent à nouveau à l’hôpital. «Son pied était très infecté, et était recouvert d’ampoules. Il avait aussi des difficultés à respirer», confie dans un murmure Sarah Jane, la mère de l’enfant. Une fois à l’hôpital, Hansley Codor est admis en salle 16 mais un jour après il est transféré à l’unité des soins intensifs. Il y poussera son dernier soupir le 17 avril.
Sa famille estime qu’il est mort suite à une négligence médicale. «Comment peut-on mourir d’une simple foulure au pied ? Ce n’est pas normal. Je suis d’avis que ce sont les injections faites à mon enfant qui ont provoqué sa mort», clame Richard Codor.
Ce que réfute la direction de l’hôpital. Sollicité sur ce sujet, un haut cadre de l’établissement a fait la déclaration suivante : «Il ne s’agit en aucun cas de négligence médicale. La faute revient aux parents eux-mêmes car ils n’auraient pas dû refuser de faire admettre le petit garçon quand le médecin qui l’a ausculté a jugé bon de le faire. Après analyses on a vu que le sang de l’enfant était infecté de microbes. C’est ce qui a entraîné une septicémie provoquée par l’infection de son pied.»