La maladie peut se développer au travail et à partir de là, il faut suivre un traitement approprié.
La Journée mondiale de l’asthme, qui se tiendra le 1er mai,
a pour thème «Bien vivre pour bien respirer». L’occasion
de faire le point sur l’asthme professionnel, un mal peu connu qui est devenu la plus fréquente des maladies respiratoires dans les pays industrialisés.
Attention, vous pouvez attraper ce mal sur votre lieu de travail. Eh oui, que vous soyez menuisier, boulanger, coiffeuse, peintre, ébéniste, que vous travailliez dans l’industrie pharmaceutique ou dans le secteur médical, dans la fabrication de matières en plastique, de détergents ou d’isolation, et même dans l’alimentation… vous pouvez être exposés au risque de développer l’asthme professionnel.
Contrairement à l’asthme allergique qui «se caractérise par une inflammation chronique des bronches, entraînant une diminution du calibre,
soit de la taille des bronches», comme l’explique le pneumologue Ronald Donat, l’asthme professionnel se définit comme une «obstruction bronchique variable au cours du temps, causée par l’inhalation de substances, poussières, fumées, gaz ou vapeurs, présents dans l’environnement professionnel».
Cette maladie peut être facilement reconnue à l’apparition de signes comme l’essoufflement, une toux sèche, une respiration sifflante, des difficultés à respirer et à parler, la sensation d’un resserrement au bas de l’estomac. Les premiers symptômes de l’asthme professionnel peuvent apparaître au bout de 24 heures d’exposition prolongée à une forte quantité de substances irritantes comme le chlore, les acides et les isocyanates. La maladie peut aussi être découverte après plusieurs mois, voire plusieurs années d’exposition à ces allergènes.
Prédisposition
Très souvent, l’état respiratoire s’améliore pendant les week-ends et les jours de congé. Et si les symptômes persistent, la personne souffre très probablement d’asthme professionnel. Cependant, il important de noter qu’il peut tout aussi bien s’agir d’un employé déjà asthmatique et dont l’état de santé s’est simplement aggravé par une exposition à des irritants sur son lieu de travail. C’est ce qu’on appelle l’asthme aggravé par le travail.
S’il existe, selon le Dr Ronald Donat, plusieurs facteurs de risque comme une «prédisposition héréditaire aux allergies, des facteurs contributifs comme le tabagisme, la pollution atmosphérique et domestique, des facteurs déclencheurs comme l’humidité, l’exercice, les irritants, une baisse de température, une remontée d’acidité» pouvant déclencher l’asthme allergique, être exposé trop longtemps à «la poussière et aux acariens, aux pollens et à la moisissure, aux produits chimiques et à certains médicaments» au travail peut déclencher l’apparition de l’asthme professionnel.
Réduire la durée d’exposition à l’allergène permet de diminuer le risque d’une autre réaction, mais il y a également d’autres moyens comme l’utilisation des masques ou une meilleure ventilation ou de peintures pour pulvérisation sans isocyanates.