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L’autopont des soupirs…

Non, non, cela n’a rien à voir avec le fameux Pont des Soupirs de Venise sur lequel, dans le temps, les prisonniers poussaient leur dernier soupir d’homme libre avant d’être enfermés à vie dans la prison d’à côté. Non, non, rien à voir… La scène se déroule bel et bien à Maurice et il n’y a pas de prisonniers dans le coup. C’est juste qu’on peut facilement imaginer les soupirs d’exaspération poussés par les automobilistes et autres usagers de la route qui sont entrés à Port-Louis par le Sud cette semaine. La raison de ce gros «pffff» : l’autopont de l’échangeur du Caudan qui a ouvert ses voies, mardi.

Car ce fameux fly-over, dont on nous promettait qu’il nous ferait gagner un précieux temps, le matin, en fluidifiant le trafic a, en fait, eu l’effet inverse ! Les bouchons à l’entrée sud de Port-Louis (et à la sortie dans l’après-midi) ont… bouchonné encore plus ! Dû, apparemment, à un cafouillage dont on a encore du mal à cerner les responsabilités. Les autorités, pestent les usagers de la route, ont mal communiqué sur cette ouverture, n’ont pas mis les panneaux indicateurs qu’il fallait, les laissant ainsi dans le brouillard.

Ils avaient compris que ceux qui allaient dans le centre de Port-Louis devaient emprunter le fly-over et ceux vers le Nord, les deux voies du bas. Mais ô surprise ! Les deux voies en question étaient fermées, avec des travaux en cours, et tout le monde devait emprunter le fly-over. C’est comme cela qu’un autobus venant de Curepipe et devant rallier La Butte par le rond-point du Caudan s’est retrouvé sur l’autopont (faute de savoir qu’il devait emprunter la déviation passant à l’intérieur de Cassis) et a dû aller jusqu’à l’Aappravasi Ghat avant de revenir sur sa route. Et ce n’est qu’un exemple.

Les autorités, pour leur part, montrent du doigt les automobilistes, qui, disent-elles, n’ont pas suivi les panneaux (lesquels ?) indiquant qui doit aller où, qui doit prendre telle ou telle voie, emprunter telle ou telle déviation. Faut croire qu’il n’y en pas tant que ça, vu que le ministre Bachoo a demandé à la Road Development Authority d’en rajouter… Quoi qu’il en soit, les autorités assurent que ce premier moment de cafouillage passé, tout devrait rentrer dans l’ordre. Mais on reste un peu sceptiques. Comment, se demande-t-on, le fait que quatre voies se rejoignent plus loin pour n’en former que deux, et ainsi un goulot d’étranglement, va-t-il résoudre le problème des embouteillages à l’entrée de Port-Louis ?

Que se passera-t-il quand les deux voies, en bas de l’autopont, seront à nouveau opérationnelles ? On ne le saura sans doute qu’à ce moment-là car visiblement, à Maurice, il est difficile de prédire avec exactitude certaines choses, comme par exemple l’effet qu’aura l’ouverture d’un autopont sur la circulation. C’est un peu comme la météo, on annonce le beau temps mais c’est l’orage qui se pointe. Ou vice versa.

En attendant, les usagers de la route, eux, poireautent en poussant de lourds soupirs d’exaspération. Tout en gardant un mince espoir, au fond de leur cœur, que la situation va vraiment s’améliorer dans quelques jours, qu’après tout les ingénieurs de la RDA savent ce qu’ils font, car sinon ils ne se seraient pas embarqués dans ce projet qui a englouti des millions et des millions de roupies et pris des mois et des mois de retard, et que les embouteillages monstres ne seront bientôt qu’un souvenir. Pffff…

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